Dédié à la réalité virtuelle et augmentée, le salon Virtuality était l’occasion de voir l’actualité en la matière. Retour sur les solutions les plus intéressantes.
La troisième édition du salon Virtuality, consacré aux technologies immersives, s’est achevée ce samedi 23 novembre au Centquatre à Paris. L’évènement, qui se veut généraliste, convoque de nombreux secteurs d’activité mis en lumière par 110 exposants : le divertissement – qui a assurément la plus grosse part – au travers d’expériences ludiques immersives, la culture pour observer le patrimoine sous un nouvel angle, la santé et le bien-être, le marketing et l’aide à la vente ou encore l’industrie, bien que celle-ci soit beaucoup plus discrète qu’à Laval Virtual… Bref, toutes les filières qui font un usage grandissant des casques de réalité virtuelle, augmentée ou mixte pour tenter de doper leur business.
Les chiffres reflètent cet engouement : 330 000 casques seront vendus en France cette année, selon une étude d’Idate. Soit cinq fois plus qu’il y a cinq ans… Le rapport ne donne pas la répartition entre le monde professionnel et le monde du grand public. Mais il y a fort à parier que le premier est le client de prédilection. Le grand public, lui, reste sur sa réserve, malgré les promesses des casques HTC, Oculus ou Playstation. De toute évidence, ce salon, dont la dernière journée est ouverte à tout le monde, est étudié pour lui donner goût à ces technologies.
Les produits et technos
Mieux mémoriser les gestes qui sauvent
Un mannequin connecté qui transmet plusieurs mesures, un casque de réalité virtuelle HTC Vive : ce kit technique permet d’enseigner les gestes de premiers secours, comme le massage cardiaque, de façon immersive. Selon l’entreprise D’un Seul Geste qui le commercialise depuis huit mois, cette méthode développe la mémorisation des gestes réflexes. Des projets-pilotes pour former les nouveaux employés sont conduits chez Orange, EDF et les laboratoires Servier.
Les Hololens reviennent en meilleure forme
Officiellement disponibles depuis le 7 novembre dernier, les lunettes de réalité mixte Hololens 2 de Microsoft étaient mises en œuvre sur le stand de Holoforge notamment. Elles permettaient d’observer une maquette du Mont Saint-Michel enrichie d’hologrammes 3D contextuels. Cette deuxième version bénéficie de nombreuses améliorations, dont la visière escamotable, le champ de vision élargi (52° au lieu de 34°), le poids mieux réparti et les interactions plus naturelles avec les hologrammes.
Des casques décontaminés grâce aux UV
Conçu par une entreprise californienne, Cleanbox décontamine les casques de réalité virtuelle grâce aux ultraviolets : 99% des virus, bactéries et champignons seraient éradiqués au bout d’une minute. C’est une solution hygiénique imaginée pour les milieux professionnels où les casques sont portés par de multiples personnes, comme les centres de formation, l’industrie ou encore les hôpitaux. Plusieurs configurations existent pour traiter un ou plusieurs casques simultanément.
Magic Leap One : pas de magie dans l’ergonomie
Ayant suscité une forte attente, les lunettes de réalité mixte Magic Leap One, d’origine américaine, étaient mises en scène sur le stand d’Opuscope. Un évènement rare en France, où elles sont peu répandues. Les Magic Leap One s’utilisent avec un mini-PC, à clipser à la ceinture, et une télécommande. Un système d’emblée moins ergonomique que celui des Hololens, où tout est logé dans le casque. Autre reproche : il est impossible de les porter si on a déjà des lunettes sur le nez ! La question de leur avenir, dans l’industrie ou ailleurs, reste posée.
Des modèles 3D rapides avec 6 Freedom
La start-up 6 Freedom met à profit le principe de la vidéo-grammétrie : son dispositif de capture 3D caméra, greffé à un iPad, et son algorithme reconstruisent rapidement un modèle 3D fidèle – avec texture et couleur appropriées – de ce qui est filmé. L’idée est d’enrichir les scènes 3D avec des objets 3D réalistes, et donc de favoriser l’apprentissage lors de sessions de formation en réalité virtuelle.
Manus VR : redonner le sens du toucher
Les gants de Manus VR, entreprise d’origine néerlandaise, s’utilisent conjointement avec une casque de réalité virtuelle. Repérés dans l’espace, ils permettent à l’utilisateur de voir ses mains, et même d’éprouver le sens du toucher, les doigts du gants étant équipés de vibreurs. Ce dispositif haptique faisait l’objet d’une démonstration où l’on devait saisir des pièces mécaniques puis les assembler sur un moteur d’avion. Volkswagen en fait déjà usage pour former ses opérateurs qui travaillent sur les moteurs de voiture.
Cayceo combine hypnose et réalité virtuelle
Commercialisée depuis septembre dernier par l’entreprise montpelliéraine Cayceo – le CHU de Bordeaux est le premier client – Ipneo utilise des techniques immersives pour traiter l’anxiété et la douleur des patients dans les milieux hospitaliers ou pédiatriques. Cette «régie» accueille jusqu’à cinq casques de réalité virtuelle, du fabricant Pico, et un écran tactile pour sélectionner et diffuser les vidéos, mises à jour à travers une connexion avec le cloud. Une mallette avec deux casques est également disponible. Exploitant le même principe, HypnoVR exposait également sur le salon.
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