Le passage intégral aux lampadaires à LED sur la base des nanotechnologies permettrait de réduire de moitié le budget des villes consacré à l'éclairage des rues et des bâtiments, relevait récemment le vice-Premier ministre russe Sergueï Ivanov. Il ajoutait que 30 % environ des dépenses d'électricité du pays étaient consacrées à l'éclairage urbain. C'est à Saint-Pétersbourg que le vice-Premier ministre a tenu ces propos. Et c'est Saint-Pétersbourg qui semble devoir être la première grande ville russe à franchir le pas. Explications.
http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/61722.htmLe passage intégral aux lampadaires à LED sur la base des nanotechnologies permettrait de réduire de moitié le budget des villes consacré à l’éclairage des rues et des bâtiments, relevait récemment le vice-Premier ministre russe Sergueï Ivanov. Il ajoutait que 30% environ des dépenses d’électricité du pays étaient consacrées à l’éclairage urbain.C’est à Saint-Pétersbourg [1] que le vice-Premier ministre a tenu ces propos. Et c’est Saint-Pétersbourg qui semble devoir être la première grande ville russe à franchir le pas. D’ici quelques années, la totalité de son système d’éclairage public devrait être passée aux LED. Le coût du projet est évalué à quelque 4 milliards de roubles.Le principal fabricant russe de LED est la société Svetlana-Optoelektronika. C’est probablement elle qui décrochera le contrat, réalisable en trois ou quatre ans. Svetlana-Optoelektronika est détenue à 30 % par la société Svetlana et à 20 % par son ancien directeur, Gueorgui Khije. Mais le plus gros actionnaire en est le trust Rossiiskaya elektronika, qui fait partie de la corporation d’état Rostekhnologuii.
Le gouverneur adjoint de Saint-Pétersbourg, Mikhaïl Osseïevski, a déclaré que la proposition avait été faite à la société publique Rostekhnologuia (qui contrôle, donc, l’usine Svetlana) de réaliser ce passage de l’éclairage public aux LED. Pour assurer le retour sur investissements de cette société, on continuera d’affecter sur le budget municipal le montant des sommes octroyées aujourd’hui à l’éclairage des rues, la différence (les économies réalisées) devant aller dans la poche des investisseurs. Saint-Pétersbourg sera ainsi en mesure de rembourser la corporation publique Rostekhnologuii en l’espace de trois ou quatre ans, assure Mikhaïl Osseïevski.Selon la société publique Lensvet en charge du système d’éclairage public actuel de Saint-Pétersbourg, la ville compte 167.000 lampadaires, équipés de lampes standard au sodium. Le responsable marketing de Svetlana-Optoelektronika estime que le prix d’un lampadaire équipé de LED oscille entre 18.600 et 21.500 roubles.
De nombreuses années de recherche sur les technologies des diodes ont permis à Svetlana d’en lancer l’an dernier la production industrielle. Mais cette société s’est heurtée à une difficulté : le marché n’est pas intéressé par les LED, ce qui fait que l’usine ne sort qu’une trentaine de milliers de lampadaires à diodes, alors que sa capacité de production lui permettrait d’en fabriquer plusieurs centaines de milliers.Saint-Pétersbourg affecte en moyenne chaque année environ un milliard de roubles à l’entretien de l’éclairage public, une somme à laquelle il convient d’ajouter 200 millions de roubles pour les gros travaux. L’éclairage par LED permettra à la ville de diminuer entre 2,7 et 3,5 fois sa consommation d’électricité par rapport aux technologies employées actuellement. Si bien qu’il est parfaitement réaliste d’escompter amortir les investissements en trois ou quatre ans.Les autorités municipales n’ont pour l’instant pas demandé à Lensvet de remplacer tous les lampadaires à sodium par des LED. Mais à titre de test, il est prévu dans l’immédiat d’installer de tels lampadaires dans l’un des quartiers de la ville ou sur le réseau suspendu de l’éclairage urbain. [1] Pour ce qui est de l’éclairage des appartements, les ampoules classiques, à incandescence, seront progressivement remplacées en Russie par de nouvelles technologies, à compter de 2013, la date de 2011, initialement retenue, ayant été repoussée. Les ampoules classiques de 75 W et plus pourraient ainsi être interdites à partir de 2013 et céder la place à des ampoules plus économes. Des crédits pourraient être accordés à la population pour favoriser le passage aux nouvelles ampoules, bien plus onéreuses que celles reposant sur les anciennes technologies.
BE Russie numéro 26 (21/12/2009) – Ambassade deFrance en Russie / ADIT -http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/61722.htmNicolas Quenez est chargé de mission pour la coopération technologique en Russie.
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