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Décryptage

Saena Technologies propose un code-barre spectral à base de nanoparticules

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Entre 1 et 10 nanomètres de diamètre, les particules de silicium et de carbure de silicium présentent des propriétés très intéressantes. Leurs propriétés spectrales dépendant de leur taille, il est possible d'élaborer un code-barre spectral qui permet de marquer et d'authentifier un matériau. Une nouvelle arme contre la contrefaçon.

http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/61380.htmExploitant une technologie issue des travaux de recherche de l’équipe Spectroscopie et Nanomatériaux de l’Institut des Nanotechnologies de Lyon (CNRS/Ecole Centrale de Lyon/INSA de Lyon/Université Claude Bernard de Lyon), SAENA Technologies, créée officiellement le 19 novembre dernier par Mehdi Medjaoui, un jeune ingénieur de l’INSA, est une start-up qui souhaite utiliser certaines propriétés, notamment de luminescence, de nanoparticules de semi-conducteurs, afin d’élaborer un code-barre spectral pour le marquage et l’authentification des matériaux. A plus long terme, ces nanoparticules pourraient également servir de combustible pour les piles à combustible ou encore être utilisées comme traitement thérapeutique du cancer. Lauréat de la 11ème édition du Concours National d’Aide à la Création d’Entreprises de Technologie Innovantes en juin dernier, SAENA Technologies, installée dans l’incubateur d’entreprise CREALYS, est soutenue par INSAVALOR, la filiale de valorisation de l’INSA de Lyon et FIST, filiale de transfert et de commercialisation de technologies innovantes du CNRS et d’OSEO INNOVATION. »J’ai toujours eu l’envie de créer une entreprise « , confie d’emblée Mehdi Medjaoui. C’est donc tout naturellement, lorsque l’occasion se présente, durant son cycle d’ingénieur au sein de l’INSA de Lyon, en science et génie des matériaux, qu’il s’engage dans cette aventure. Il est alors en stage de cinquième année qu’il réalise à l’Institut des Nanotechnologies de Lyon (INL), une jeune Unité Mixte de Recherche dans laquelle travaille notamment Vladimir Lysenko, chargé de recherche au CNRS, qui l’accompagne dans ce projet de création de start-up. Les chercheurs de l’INL mènent notamment des travaux sur les nanoparticules de silicium et de carbure de silicium.  » Entre 1 et 10 nanomètres de diamètre, ces particules présentent des propriétés très intéressantes, notamment de luminescence, leurs propriétés spectrales dépendant de leur taille. Ainsi, en réussissant à contrôler leur distribution en taille il est alors possible d’élaborer un code-barre spectral. Intégrer dans un matériau, ce code-barre permet alors de marquer celui-ci et de l’authentifier « , explique Mehdi Medjaoui.Brevetée, à terme cette technologie devrait permettre à SAENA Technologies de produire des nanopoudres destinées au marquage et à l’authentification des matériaux, mettant ainsi sur le marché un nouvel outil pour accroître leur contrôle qualité, leur traçabilité et lutter ainsi contre leur contrefaçon.  » Jusqu’à présent, nous travaillons sur un pilote installé à l’INL qui ne permet pas de produire ces nanopoudres en quantité suffisante. Mais nous devrions disposer dès février d’une installation pré-industriellle qui nous permettra d’en produire de 1 à 10 kilos par mois « , précise-t-il. Autre préoccupation de SAENA Technologies, l’approvisionnement en matières premières, à savoir silicium et carbure de silicium non conventionnels. Car si l’industrie de la microélectronique utilise des wafers toujours très sophistiqués à la valeur ajoutée sans cesse plus importante, la start-up lyonnaise a besoin de matériaux massifs dont les surfaces sont importantes. Aussi collabore-t-elle avec des entreprises de l’industrie du photovoltaïque pour s’approvisionner.

1 tonne par mois à l’horizon 2011

Mais là ne s’arrête pas les ambitions de SAENA Technologies. Car ces nanoparticules, en fonction de leur taille, pourraient être utilisées également pour d’autres applications, aussi brevetées, en particulier dans des piles à combustible où, mélangées dans une solution, elles serviraient alors de combustible. Mais comme ces nanoparticules sont fluorescentes, les chercheurs ont essayé aussi de les utiliser pour marquer des cellules cancéreuses.  » Or les résultats des tests in vitro ont montré qu’une grande majorité des cellules cancéreuses avaient été tuées, ce qui était inattendu. D’où le lancement de tests in vivo qui sont en cours « , indique Medhi Medjaoui qui précise que cette dernière application n’est encore que dans la phase de recherche.Ainsi pour SAENA Technologies, il s’agit d’abord de se positionner solidement comme une entreprise spécialisée dans le marquage et l’authentification des matériaux à l’aide de code-barre spectral à base de nanoparticules.  » A plus long terme, nous devrions proposer d’autres technologies de marquage, en particulier deux d’entre elles que nous sommes en train de breveter, l’une pour le marquage des métaux, qui représente un problème de plus en plus important pour les industriels, l’autre destinée au secteur de l’agroalimentaire. » Mais pour l’heure, il s’agit de produire à l’échelle industrielle, l’objectif que s’est fixée SAENA Technologies étant d’une tonne par mois fin 2010. En savoir plus : Saena Technologies – Mehdi Medjaoui : tél. +33 (0)6 14 94 59 03 – email : [email protected]Rédacteur : ADIT – Jean-François Desessard – email : [email protected]Origine : BE France numéro 235 (30/11/2009) – ADIT / ADIT – http://www.bulletins-electroniques.com/actualites/61380.htm

Posté le par La rédaction


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