L’entreprise industrielle manufacturière ou de procédés voit sa relation avec la société profondément bouleversée par différentes transitions. Ces évolutions conditionneront les futurs modes de management, mais aussi la conception des usines et ateliers, pour les rendre « acceptés » et « acceptables » par tous en s’intégrant dans le concept de développement durable. La pérennité de l’entreprise dépend de cet impératif.
Un extrait de « Entreprise du futur et transitions numérique, énergétique et écologique », par Jean-Pierre DAL PONT et Catherine AZZARO-PANTEL.
La concurrence née de la globalisation, de la montée en puissance de la Chine, des déséquilibres qu’entraîne la disparité des coûts de main-d’œuvre, de la disponibilité de certaines matières premières stratégiques, de l’apparition des gaz et pétrole de schiste, a rebattu les cartes des économies mondiales. Par ricochet, les entreprises sont tenues de s’adapter aux changements – sociétaux, économiques, scientifiques… – qui l’impactent directement, voire d’anticiper les évolutions à venir, pour rester compétitives dans un monde de plus en plus incertain.
Pourquoi et comment une nouvelle stratégie de R&D
La recherche et l’innovation sont ainsi des secteurs en plein développement afin d’imaginer les solutions de demain susceptibles de conforter sa solidité, financière et autre, dans un contexte de responsabilité sociétale dont elle ne peut plus faire l’impasse. Comment concilier capitalisme, décarbonation, traçabilité, et attentes du consommateur ?
L’innovation est le maître mot de ce changement de paradigme. Des nouvelles idées qui surgiront naîtra le progrès, tout autant que l’activité commerciale.
Pour autant, cette innovation ne pourra se faire sans le personnel, du simple employé au chercheur en passant par l’ingénieur. Elle passera également par la disponibilité grandissante d’outils numériques permettant la réduction des coûts, la fluidité de l’interface avec le client ainsi que l’amélioration du management.
L’ingénierie industrielle
Les activités destinées à transformer des ressources financières en un ouvrage constituent l’ingénierie industrielle. Celle-ci s’appuie sur des résultats de recherche, des études et des concepts, mais également sur des compétences et des métiers très divers.
Un projet peut être lui-même de nature diversifiée, tant par la taille que les coûts, par les objectifs et les technologies mises en jeu, la durée… Il nécessite donc une organisation spécifique que devra mettre en place le chef de projet, parfois avec la collaboration de sociétés d’ingénierie ou de bureaux d’études.
Cette ingénierie industrielle peut elle-même se découper en différents types d’ingénierie, tels que l’ingénierie :
- conceptuelle pour imaginer le projet ;
- de base pour tout ce qui a trait au financement ;
- de procédé, afin de déterminer les systèmes permettant la réalisation.
L’adaptation de l’ingénieur aux nouvelles exigences
Les transitions numérique, écologique et énergétique modifient l’ensemble du monde industriel et des affaires, d’autant que le client attend d’un produit qu’il soit disponible rapidement et utilisable immédiatement. L’ingénierie industrielle doit dès lors se plier à ces nouvelles contraintes.
L’apport du numérique est indéniable, quels que soient les secteurs, puisqu’il permet notamment une modélisation des processus tout en diminuant le coût d’essais autrefois physiques. Grâce au numérique, il est ainsi possible de visualiser un projet dès sa phrase conceptuelle.
Cependant, si les cursus d’ingénieurs intègrent davantage de modules tournés vers les notions environnementales, la composante sociale reste difficile à évaluer, d’autant qu’il est parfois compliqué de déterminer le caractère durable d’un produit.
L’ingénieur peut donc ainsi se retrouver face au paradoxe d’une vue indispensable et globale d’un projet innovant en dépit d’évolutions ou de problématiques de conception.
Le métier pour quels secteurs
Les entreprises du futur ont besoin de compétences très pointues dont disposent notamment (mais pas uniquement) les ingénieurs.
Quel que soit leur secteur d’activité – du nucléaire à la pharmaceutique, de l’agroalimentaire à la mobilité en passant par l’énergie et l’environnement ou encore le bâtiment –, l’innovation et ses découvertes touchent l’ensemble des industries et sociétés conscientes des multiples enjeux qui s’imposent à elles aujourd’hui.
Le besoin d’ingénieurs en mesure de concrétiser des concepts éprouvés et tenant compte de nombreux impératifs se fait donc toujours plus prégnant.
Exclusif ! L’article complet dans les ressources documentaires en accès libre jusqu’au 10 octobre 2024 !
« Entreprise du futur et transitions numérique, énergétique et écologique », par Jean-Pierre DAL PONT et Catherine AZZARO-PANTEL
Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE