« On est arrivé à la comète », s’est écrié Sylvain Lodiot, responsable des opérations de vol de Rosetta à l’Agence spatiale européenne (ESA), depuis le Centre de contrôle de Darmstadt (Allemagne), qui pilote la mission.
Rosetta se trouve comme prévu à 100 km de Tchourioumov-Guérassimenko, à quelque 400 millions de km de la Terre.
« Après dix ans, cinq mois et quatre jours de voyage, cinq passages à proximité du Soleil et 6,4 milliards de kilomètres parcourus, nous avons le plaisir d’annoncer que notre but est enfin atteint », a déclaré Jean-Jacques Dordain, Directeur général de l’ESA.
Rosetta est le premier engin spatial qui se met en orbite autour d’une comète, et qui ne se contente pas seulement de la survoler ponctuellement. Elle va accompagner la comète dans sa course vers le Soleil pendant plus d’une année.
En novembre, elle tentera une autre première très délicate, le largage sur la comète de son robot-laboratoire Philae.
« Rosetta est une mission unique, unique par son objectif scientifique, la compréhension de nos origines, qui est sûrement le meilleur moyen de comprendre notre futur », a souligné M. Dordain. « Elle est aussi unique par ses défis technologiques », a-t-il ajouté. Ce qui « fait de 2014 l’année Rosetta ».
Equipée de 11 instruments scientifiques (caméras, spectromètres, analyseurs de poussière et de particules…), Rosetta va étudier sous toutes les coutures le noyau de la comète, ainsi que les gaz et la poussière éjectés (la coma ou « chevelure ») à son approche du Soleil.
Les comètes sont considérées comme des témoins de la matière primitive à partir de laquelle s’est formé le système solaire, il y a 4,6 milliards d’années. Elles pourraient même détenir la clé de l’origine de la vie sur Terre .
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