Mercredi, l'association Entraide et Solidarité AF447, qui représente les familles des victimes du crash du vol Air France Rio-Paris, a jugé que l'enquête sur les causes de la catastrophe était « définitivement discréditée ».
Réagissant au fait que le Bureau d’enquêtes et d’analyses (BEA) a retiré de son dernier rapport une recommandation concernant les alarmes de décrochage, Robert Soulas, président de l’association, a jugé dans un communiqué que « ce triste épisode jette définitivement le discrédit sur l’investigation technique » et « génère une crise de confiance sans précédent envers les autorités d’enquêtes ».
« La précipitation avec laquelle ces autorités et ces responsables ont accusé les pilotes sans aucune réflexion préalable avait alerté notre suspicion », a-t-il ajouté. « Nous avons maintenant confirmation que les affirmations émanant de la tutelle du BEA étaient non seulement prématurées, dépourvues d’objectivité, partiales et très orientées vers la défense d’Airbus ».
Le BEA a confirmé mardi qu’il envisageait de publier une recommandation sur le fonctionnement des alarmes de décrochage, mais a expliqué l’avoir retirée de son dernier rapport, publié le 29 juillet, afin de la compléter par les travaux du groupe de travail « facteur humain ».
Selon Robert Soulas, « pour des raisons de sécurité évidentes des actions immédiates doivent être entreprises ». « Il n’est nul besoin d’attendre les hypothétiques conclusions d’un groupe « facteurs humains » pour réagir uniquement sur des critères de bon sens ».
Le président de l’association a également regretté que les recommandations publiées par le BEA dans son rapport « ne soient affectées d’aucun délai de réalisation, ce qui semble incompatible avec la notion de réactivité inhérente à la sécurité aérienne ».
Pour rappel, la catastrophe avait fait 228 victimes le 1er juin 2009. Dans son dernier rapport, le BEA a notamment mis en cause la formation et les réactions de l’équipage après le décrochage de l’avion.
(Source : AFP)
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