La crise est un phénomène d'emballement qui déstabilise les organisations et leurs dirigeants. Cependant, il n'y a pas de fatalité et l'échec n'est pas inéluctable. Il ne peut pas y avoir de recette toute faite alors que chaque situation, chaque entreprise a ses spécificités. Mais il y a quelques principes intangibles qui peuvent servir de repères.
Extrait de l’article Gestion des crises sanitaires par William Dab.
Deux démarches pratiques sont très utiles pour renforcer les compétences en gestion de crise. Les retours d’expérience permettent de revenir sur les événements et de dresser la liste des succès et des échecs pour pouvoir se mettre dans une dynamique d’amélioration continue. Un retour d’expérience n’est pas un tribunal. Il cherche moins les fautes que les erreurs, lesquelles ne sont pas blâmables, mais doivent être considérées comme une source d’amélioration.
Les exercices de simulation permettent de tester l’efficacité du dispositif et de repérer les points faibles qui nécessitent d’être corrigés. Les deux outils contribuent aussi à développer une culture de gestion de crise et à apprendre aux équipes à travailler dans un contexte de forte tension.
Dans les deux cas, on se heurte parfois à un obstacle de nature psychologique qui se traduit par le fait que l’on prétexte le manque de temps et la nature des priorités immédiates pour repousser ce travail et finalement ne jamais le faire. Lorsque la crise est passée, on a hâte de tourner la page, de revenir à une situation habituelle et d’imaginer que tout cela ne sera plus qu’un mauvais souvenir. Il est toujours inconfortable de reconnaître les erreurs. Quand la crise n’est pas là, on se dit parfois qu’on a plus urgent à faire qu’à « jouer » à faire comme si. Monter des exercices de crise peut être pris comme un aveu de faiblesse ou un manque d’autorité.
Il faut donc prendre la peine de bien expliquer l’importance de la préparation et de l’entraînement. Ces démarches peuvent sembler futiles, mais si elles sont bien conduites, chacun reconnaîtra son intérêt et sera rassuré sur la solidité de l’organisation dans laquelle il travaille.
Il ne faut pas sous-estimer le temps nécessaire pour cicatriser les crises et les traces douloureuses et durables qu’elles peuvent laisser dans les équipes.
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Gestion des crises sanitaires un article de William DAB
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