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Revue du Web #85 : les vidéos les plus étonnantes d’octobre 2015

Posté le 28 octobre 2015
par La rédaction
dans Informatique et Numérique

La fabuleuse machine à construire des ponts en Chine ; le ballet des quadricoptères autonomes, construisant un pont de corde ; un moteur V6 en papier complètement fonctionnel ; le retour de Colin Furze... Voici les vidéos les plus étonnantes du mois !

La fabuleuse machine à construire des ponts en Chine

On ne perd pas de temps en Chine. L’empire du Milieu n’en finit pas de construire des routes, des ponts, des villes, afin de parfaire le maillage de son gigantesque territoire, peuplé par plus d’1,3 milliards d’habitants. Pour débuter notre quatre-vingt-cinquième Revue du Web, concentrons-nous sur la fantastique machine de la Beijing Wowjoint Machinery Company, un molosse de 580 tonnes pour 92 mètres de long, capable d’assembler un pont de la plus belle des manières.
Plutôt que d’utiliser une classique grue de chantier ou une grue sur chenilles, les Chinois se servent ici du SLJ 900/32 pour acheminer puis soulever et enfin déposer minutieusement une gigantesque portion de tablier sur deux piles d’un pont en construction. Une fois en position sur le pont, le mastodonte étend son bras horizontalement jusqu’à la prochaine pile pour y prendre appui, puis fait lentement coulisser le segment de tablier avant de le faire descendre très précautionneusement sur les deux piles en place. Il ne reste plus alors à l’engin qu’à rétracter son bras, une fois le travail accompli.

« Petit » bémol néanmoins, six ponts se sont effondrés en Chine en 2012… Bien que ces constructions n’aient à priori aucun rapport avec notre méga-machine – la mauvaise qualité des matériaux, le manque de fiabilité des fondations et la corruption des apparatchiks du régime seraient à pointer du doigt – il serait dommage de ne pas réussir à maîtriser toutes les étapes avec autant de brio que l’assemblage présenté dans la vidéo ci-dessus.

Le ballet des quadricoptères autonomes, construisant un pont de corde

On reste dans la thématique des ponts avec l’école polytechnique fédérale de Zurich et son projet de construction d’un « pont de singe » en corde par une petite flottille de drones autonomes. Reliant deux échafaudages distants de 7,4 mètres, le pont suspendu est constitué de neuf segments de corde pour une longueur totale de corde utilisée de 120 mètres. Le matériau composant la corde n’est pas anodin : commercialisé sous le nom de « Dyneema », ce polyéthylène de masse molaire très élevée a un excellent rapport poids/résistance.
Une fois les rudiments concernant la construction de structures suspendues bien « appris » (et codés sous forme d’algorithmes) les quadricoptères réalisent seuls les connexions, liens, tressages et nœuds divers entre la structure et les cordes, puis entre les segments de corde eux-mêmes. Équipés de bobines motorisées leur permettant de contrôler la tension du cordage durant son déploiement, les quadricoptères déroulent leur petite chorégraphie sans accroc, aidés par un système vidéo de capture de mouvements, offrant à chaque instant le positionnement exact de chaque drone, ainsi qu’une évaluation comportementale de chacun des appareils volants.

Un moteur V6 en papier complètement fonctionnel

Aliaksei Zholner est doué avec ses mains. Le jeune prodige du « do it yourself » n’hésite pas à le prouver régulièrement sur sa chaîne youtube, exclusivement dédiée à son hobby, la miniaturisation, et à ses nombreuses réalisations. Féru de mécanique, le biélorusse s’est mis en tête de réaliser un moteur V6 complètement fonctionnel… mais en papier ! Tout est bien là, bielles, pistons et cylindres de papier, actionnés d’abord avec précaution manuellement, puis par un ballon de baudruche, ersatz cheap mais efficace d’un système à air comprimé. Seules les surfaces des pistons sont renforcées à l’aide de ruban adhésif.

Le gadget (inutile?) de la semaine : le retour de Colin Furze

Vous vous souvenez de Colin Furze, l’inventeur le plus dangereusement enthousiaste du monde ? Nous vous parlions déjà de son univers loufoque ici et , réalisant sur sa chaîne Youtube un grand écart inquiétant entre l’univers Marvel et le « Jet Bicyle », qu’il définit lui-même, non sans fierté, comme le vélo le plus dangereux au monde. La bonne nouvelle, c’est qu’il a survécu, envers et contre tout. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il continue de faire des doigts d’honneur à sa bonne étoile, garantissant ainsi un bel avenir à notre rubrique du gadget (inutile?) de la semaine qui, vous l’aurez compris, lui est consacrée.
Le jeune inventeur s’est cette fois-ci mis en tête de concevoir un propulseur de grappin ainsi qu’une lame de couteau rétractable, tout droit tirés de la franchise de jeux vidéos à succès « Assassin’s Creed », développée par le géant français Ubisoft. Alors que le sixième opus vient de sortir un peu partout dans le monde, Colin Furze se fend la poire avec ses nouveaux joujoux ultra-dangereux. Il ne fait aucun doute que la bonne étoile du jeune Anglais a encore du pain sur la planche.

Bonus : on frôle les Darwin Awards à l’aide d’un airbag (et d’un pneu)

Pour conclure cette quatre-vingt-cinquième Revue du Web, on touche au génie avec ce groupe de trentenaires américains qui a eu la – très – lumineuse idée de poser un pneu de voiture sur un airbag, au beau milieu d’un petit carré de pelouse entouré par des voitures, des maisons, la route à proximité et… leurs têtes, non protégées. Une fois l’airbag actionné, la magie opère. Sans surprise, le pneu est littéralement propulsé à plusieurs mètres de hauteur sous la puissance du déclenchement du dispositif de sécurité, pneu que les principaux protagonistes semblent même perdre de vue.
Après un suspense insoutenable, le pneu revient dans le champ de la vidéo… en s’écrasant lourdement sur le toit d’une voiture à proximité, provocant l’hilarité consternée des expérimentateurs en herbe. On frôle ici un Darwin award – prix satirique venant récompenser des personnes décédées suite à un comportement stupide, remerciées ainsi d’avoir « contribué à l’amélioration globale du patrimoine génétique humain » – somme toute bien mérité.

Par Moonzur Rahman


Pour aller plus loin