Cette semaine dans la revue du Web :
- L’amortisseur harmonique géant du gratte-ciel Taipei 101, en action lors d’un typhon ;
- Pierre-feuille-ciseaux : le robot qui gagne à tous les coups ;
- Tirer une rafale d’AK 47 sur son patron, et ne pas se faire virer : bienvenue à la Texas Armoring Corporation ;
- Le gadget (inutile?) de la semaine : cinquante-quatre drones pour le prix d’un ;
- Et en bonus : un drone, une éolienne et un homme qui sait où prendre des bains de soleil.
L’amortisseur harmonique géant du gratte-ciel Taipei 101, en action lors d’un typhon
Le Sud-Est asiatique est l’une des régions du globe les plus exposées aux cyclones tropicaux. Avec des rafales de vent avoisinant parfois les 230 km/h, le typhon Soudelor fut sans conteste le plus violent depuis ce début d’année, balayant les côtes chinoises au mois d’août dernier. Également sur son passage, Taïwan n’a pu éviter la violence du typhon, dont les bourrasques ont mis à rude épreuve le gratte-ciel le plus emblématique de l’île, le fameux Taipei 101.
Du haut de ses 509,2 mètres, l’éphémère plus grand gratte-ciel du monde au moment de son inauguration en 2004 (détrôné par la Burj Khalifa en 2010), a été conçu pour faire face aussi bien à la violence des vents d’un typhon qu’aux tremblements de terre, en alliant flexibilité du bâtiment et rigidité des matériaux. Pour l’épauler dans ce dur labeur, les architectes ont suspendu une gigantesque boule d’acier de 660 tonnes, 5,5 mètres de diamètre, du 91ème au 87ème étage, faisant office d’amortisseur harmonique.
Son fonctionnement est assez simple : le mouvement de la boule de stabilisation, couplé au mouvement de la structure de la tour, fait office d’amortisseur en récupérant un peu de l’énergie de l’ensemble grâce à ses oscillations en opposition de phase. Elle peut ainsi amortir jusqu’à 40 % des mouvements du gratte-ciel, lors de vents violents comme ceux du typhon Soudelor. L’amortisseur harmonique s’est alors écarté de plus d’un mètre par rapport à sa position centrale, un record.
Pierre-feuille-ciseaux : le robot qui gagne à tous les coups
La supériorité du robot sur l’homme peut prendre des détours surprenants. Alors qu’il est devenu difficile – voire impossible – pour un champion humain d’échec de rivaliser avec un programme, on pourrait s’attendre à ce qu’un jeu régit par le « hasard » (et tout de même une part non négligeable de stratégie et de psychologie) tel que le classique pierre-feuille-ciseaux puisse résister à la domination de la machine. Peine perdue, le nouveau robot conçu par le laboratoire Ishikawa Watanabe de l’université de Tokyo gagne à tous les coups… mais en trichant.
Aidé par une caméra haute vitesse qui capture le mouvement de la main du joueur humain, un petit logiciel vient reconnaître le mouvement de celle-ci et en identifier la forme (pierre, poing fermé ; feuille, main à plat ; ciseaux, figurés par deux doigts) en un millième de seconde. L’information est alors transmise à la main robotique qui n’a plus qu’à prendre très vite la seule position gagnante, comme si de rien n’était. A vaincre sans péril…
Tirer une rafale d’AK 47 sur son patron, et ne pas se faire virer : bienvenue à la Texas Armoring Corporation
Vous vous souvenez de Trent Kimball, le patron un peu raide mais sévèrement burné de la Texas Armoring Corporation ? N’hésitant pas à s’impliquer et à « mouiller la chemise » dans les vidéos de démonstration du produit phare de sa société (un pare-brise dont le verre blindé, à l’épreuve des balles, fait plus de cinq centimètres et demi d’épaisseur), Trent Kimball s’était positionné une première fois derrière l’un de ces pare-brises, avant de se faire tirer dessus par l’un de ses employés – apparemment ravi – à l’aide d’un AK47, une vidéo que nous vous présentions déjà ici.
Quatre ans plus tard, rebelote pour le patron kamikaze, toujours aussi raide, mais cette fois-ci confortablement installé à l’intérieur d’un SUV Mercedes-Benz équipé d’un pare-brise Texas Armoring Corporation. L’employé tortionnaire de la première vidéo ne s’est de toute évidence pas fait licencier puisqu’il est toujours présent, derrière son sempiternel AK47, prêt à faire feu sur le véhicule blindé. Les douze balles s’arrêtent net sur le pare-brise, laissant en apparence de marbre Trent Kimball, désormais rompu à l’exercice. La prise de vue de l’intérieur du véhicule est particulièrement impressionnante.
Le gadget (inutile?) de la semaine : cinquante-quatre drones pour le prix d’un
L’union fait la force ? Ce pourrait être le credo de ce Géo Trouvetou britannique qui nous offre sur un plateau notre gadget (inutile?) de la semaine, une machine volante faite maison qui n’a absolument rien de rassurant. Composée de cinquante-quatre hélices de drones – ce qui en fait techniquement un « pentacontakaitetra-coptère »… – cet aéronef bricolé parait ravir son pilote, tandis que celui qui filme ne semble pas vraiment rassuré.
Baptisé « The Swarm » (la nuée, l’essaim en anglais), cet objet volant à peu près identifié utilise un stabilisateur de Hobbyking six voies, permettant d’assurer la coordination de l’ensemble des hélices. Le design très « personnel » a de quoi laisser dubitatif : le pilote est assis sur ce qui semble être une chaise de jardin, solidaire d’une structure en métal rappelant un traîneau, le tout coiffé par la fabuleuse escouade de cinquante-quatre hélices et… d’une sorte de parapluie pour figurer le cockpit, masquant plus ou moins la vue du pilote, un sens finalement pas très utile lorsque l’on pilote une boite de conserves qui a complètement prise au vent.
Jugez plutôt :
Bonus : un drone, une éolienne et un homme qui sait où prendre des bains de soleil
En bonus de cette quatre-vingt-quatrième Revue du Web, voici une petite vidéo qui a tout pour intéresser la communauté scientifique internationale. Kevin Miller, pilote de drone émérite, comptait prendre des plans aériens dont la star aurait dû être une éolienne du Rhode Island, ce tout petit état du Nord-Est des États-Unis. Une surprise l’attend pourtant tout en haut de la turbine : un homme, pensant sûrement avoir trouvé le meilleur endroit du monde pour prendre le soleil sans être dérangé, tout en bénéficiant d’une vue imprenable sur les alentours. Difficile de savoir qui, du pilote de drone ou de l’opportuniste amoureux du soleil, est en droit d’être le plus surpris…
Par Rahman Moonzur
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