Ballet aérien des papillons bioniques de Festo, la longue valse d'une toupie dans une chambre à vide, du métal liquide animé qui change de forme... Voici glanées sur le web les les vidéos les plus étonnantes de mai 2015.
Cette semaine dans la revue du Web :
- Ballet aérien des papillons bioniques de Festo ;
- La longue valse d’une toupie dans une chambre à vide ;
- Hasta la vista, baby : du métal liquide animé qui change de forme ;
- Le gadget (inutile?) de la semaine : le karting à réaction de Colin Furze ;
- Et en bonus cette semaine : assembler un immeuble de 57 étages en 19 jours.
Ballet aérien des papillons bioniques de Festo
Pour débuter notre quatre-vingt-unième Revue du Web, commençons par rendre une nouvelle petite visite à la jeune start-up allemande Festo, spécialisée dans le développement et dans l’innovation des mouvements robotiques. Derniers nés de leur laboratoire de recherche, les papillons « eMotion » respirent la légèreté et se meuvent indépendamment mais en parfaite coordination, dans un ballet des plus aériens. Pour réaliser ce tour de force, pas moins de dix caméras infrarouges auront été nécessaires, quadrillant la zone test de leurs 160 images par secondes (avec une exposition de l’ordre de 250 microsecondes), et suivant la trace des papillons bioniques via leur marqueur infrarouge. Ce réseau offre à l’analyse plus de 3,7 milliards de pixels de données chaque seconde, permettant au superviseur central de contrôler de manière fluide le vol de ces drôles d’insectes.
Comme souvent chez Festo, le système de guidage et de monitorage ne semble pas souffrir de la miniaturisation à l’extrême. Les papillons « eMotion » impressionnent aussi dans leur mimétisme, produisant du haut de leurs 32 grammes un vol groupé étonnamment fidèle à celui de leurs alter ego naturels. Les ingénieurs de Festo n’en sont pas à leur coup d’essai, l’essaim de papillons « eMotion » vient en effet s’ajouter au bestiaire déjà fantastique de la compagnie allemande, composé entre autres d’un goéland robot plus vrai que nature dont nous vous parlions ici, d’une très élégante libellule robotique que vous pouvez retrouver là ainsi que d’un étonnant kangourou bionique.
La longue valse d’une toupie dans une chambre à vide
Faire tourner longtemps une toupie réclame un peu de doigté… mais quelle que soit la qualité de l’impulsion de départ, la toupie finira toujours par s’essouffler assez rapidement avant de se coucher. L’un des responsables, en dehors du support ? L’air ambiant, et la résistance qu’il offre à tout instant, ralentissant jusqu’au déséquilibre final le petit objet rotatif. Mais que se passe-t-il si l’on essaie de se débarrasser de ce dernier paramètre, ô combien encombrant ?
C’est ce qu’a voulu nous montrer un internaute éclairé sur sa chaîne Youtube, en comparant un premier lancer dans des conditions normales, puis un second lancer qui se déroulera en grande partie sous cloche, cloche faisant office de chambre à vide artisanale. Le résultat est édifiant : alors que la première impulsion fait seulement tourner la toupie dix petites secondes, le second lancer semble ne jamais vouloir s’arrêter, jusqu’à atteindre les 84 secondes. Le protocole expérimental n’est peut-être pas parfait, mais le résultat reste éloquent. On a beau être encore loin de la toupie qui tourne à l’infini du fabuleux film de Christophe Nolan, Inception, mais c’est toujours mieux que rien.
Hasta la vista, baby : du métal liquide animé qui change de forme
Le T-1000 était-il essentiellement constitué d’un alliage de gallium ? Difficile de ne pas penser au méchant androïde du film Terminator 2, réalisé en 1991 par James Cameron, lorsqu’on regarde évoluer la goutte métallique présentée dans la vidéo qui suit. Pour ceux d’entre vous qui ne seraient pas familiers avec le deuxième opus culte de la franchise américaine, le T-1000 aura autant fasciné que traumatisé toute une génération de cinéphiles, notamment grâce à ses capacités de régénération et de mimétisme, se liquéfiant puis se reformant rapidement et à l’envi.
Cette goutte d’un alliage essentiellement constitué de gallium (liquide aux alentours des 30°C), mais tout de même mâtiné d’un peu d’iridium et d’étain, se comporte de manière tout à fait particulière lorsqu’elle est plongée dans une solution d’hydroxyde de sodium (autrement dit, de la soude caustique). Lorsqu’elle est mise en contact avec une très petite quantité d’aluminium, la goutte peut bouger près d’une heure, que ce soit en parcourant une ligne droite ou en suivant une trajectoire plus complexe, voire en tournant sur elle-même, comme dans un roulement à bille. Une goutte de gallium stationnaire pourrait d’ailleurs faire office de pompe en tournant sur elle-même, une pompe charriant 50 millilitres d’eau par seconde et ne nécessitant pas d’être alimentée.
Une partie de cette poussée proviendrait du déséquilibre de charge à travers la goutte, créant un différentiel de pression entre les zones avant et arrière de l’alliage, poussant ainsi la goutte vers l’avant. L’aluminium réagirait également avec l’hydroxyde de sodium, une réaction relâchant des bulles d’hydrogène et accélérant les mouvements de la bulle. C’est par contre une fois soumis à un courant électrique que la parité avec Terminator se fait sentir. Jugez plutôt !
Le gadget (inutile?) de la semaine : le karting à réaction de Colin Furze
Vous vous souvenez de Colin Furze, l’inventeur le plus dangereusement enthousiaste du monde ? Nous vous parlions déjà de son univers loufoque ici et là, réalisant sur sa chaîne Youtube un grand écart inquiétant entre l’univers Marvel et le « Jet Bicyle », qu’il définit lui-même, non sans fierté, comme le vélo le plus dangereux au monde. La bonne nouvelle, c’est qu’il a survécu, envers et contre tout. La mauvaise nouvelle, c’est qu’il continue de faire des doigts d’honneur à sa bonne étoile, garantissant ainsi un bel avenir à notre rubrique du gadget (inutile?) de la semaine qui, vous l’aurez compris, lui est consacrée.
Le jeune inventeur s’est cette fois-ci mis en tête de créer un karting à réaction, propulsé de la plus belle manière qui soit. Pour démarrer son effrayant joujou, Colin a décidé de s’appuyer sur un couple bouteilles de gaz / souffleur de feuilles (!!!), plus simple à démarrer lorsque le moteur est froid, et ne nécessitant pas de système à injection complexe. C’est ensuite le diesel qui prend le relais, propulsant l’engin à toute vitesse. Notre petit génie britannique du DIY (« Do It Yourself », le fait-maison) n’a décidément pas froid aux yeux : peu importe que la route soit complètement défoncée, il emmène sa poubelle au moteur rougi par l’extrême chaleur à près de 97 kilomètres heure, sans ceinture ni protection. Mais en cravate.
Pour ceux d’entre vous qui voudraient le même chez eux, vous pouvez jeter un œil aux deux vidéos qui suivent, l’une expliquant comment créer le châssis, l’autre se consacrant à la partie propulsion. Vous pourrez alors vous assurer que, bien que timbré, Colin Furze sait tout de même ce qu’il fait.
Bonus : assembler un immeuble de 57 étages en 19 jours
Imaginez partir en vacances pendant trois semaines, loin de la maison… pour retrouver à votre retour un gigantesque et rutilant immeuble, flambant neuf, à quelques encablures de chez vous. Qui d’autre que l’Empire du Milieu peut se targuer d’être capable de construire un gratte-ciel en 19 jours ? Au rythme effréné de trois étages par jour, le promoteur immobilier chinois en charge du titanesque chantier et du projet « Mini Sky City », parvient à élever un immeuble de 57 étages, dans un délai record.
Situé à Changsha, capitale de la province du Hunan, à l’est du pays, le gratte-ciel aura évidemment réclamé un peu plus que les 19 jours annoncés, temps nécessaire à l’assemblage méticuleux des morceaux préfabriqués. Ce bonus de la semaine n’en reste pas moins un véritable tour de force.
Par Rahman Moonzur
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