Un bras robotique capable de manipuler n'importe quel objet, contrôler le bras d'une autre personne grâce à la neuroscience, l'Apple Watch passe un très mauvais quart d'heure... Voici les vidéos les plus étonnantes de mai 2015.
Cette semaine dans la revue du Web :
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Le « FlexShapeGripper », le bras robotique capable de manipuler n’importe quel objet ;
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Contrôler le bras d’une autre personne ? Un jeu d’enfant grâce à la neuroscience ;
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Snuff movie high-tech : l’Apple Watch passe un très mauvais quart d’heure ;
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Le gadget (inutile ?) de la semaine : l’impossible machine de Rube Goldberg, vue par Zach King ;
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Et en bonus cette semaine, nos cousins les chimpanzés, espiègles et dégourdis.
Le « FlexShapeGripper », le bras robotique capable de manipuler n’importe quel objet
Pour débuter notre quatre-vingtième (!) Revue du Web, commençons par rendre une petite visite à la jeune start-up allemande Festo, spécialisée dans le développement et dans l’innovation des mouvements robotiques. Dernier né de leur laboratoire de recherche, le bien-nommé « FlexShapeGripper » entend s’inspirer des propriétés de la langue du caméléon pour saisir et déplacer aisément des objets sans les abîmer, aussi fragile soient-ils, quelle que soit leur forme.
Similaire de prime abord au « coffee ground gripper », le bras robotique de Festo et son embout silicone ne nécessitent par contre pas de machine à vide pour attraper puis maintenir les objets en l’air, bien que le principe de succion reste le même. L’embout est ici rempli d’un fluide, épousant la forme des objets à manipuler, allant même jusqu’à permettre de saisir plusieurs objets en même temps, et de les déposer ensemble, sans la moindre intervention extérieure.
Les ingénieurs de Festo n’en sont pas à leur coup d’essai, le « FlexShapeGripper » vient en effet s’ajouter au bestiaire déjà fantastique de la compagnie allemande, composé d’un goéland robot plus vrai que nature dont nous vous parlions ici, d’une très élégante libellule robotique que vous pouvez retrouver là ainsi que d’un étonnant kangourou bionique.
- Le « FlexShapeGripper » de Festo
- Le « Coffee ground gripper »
Contrôler le bras d’une autre personne ? Un jeu d’enfant grâce à la neuroscience !
Greg Gage a le sens du spectacle. Lors d’une conférence TED (Technology, Entertainment and Design) à Vancouver, en mars dernier, le neuroscientifique américain a su captiver son auditoire tel un bateleur de haut niveau. Oui, mais comment ? En faisant monter deux volontaires sur scène pour une démonstration pour le moins impressionnante.
Greg Gage enregistre d’abord, à l’aide d’une électrode placée sur un nerf, l’information envoyée par le cerveau de la première cobaye à son bras, sous la forme d’une impulsion électrique, lorsqu’elle décide de relever son poing. Il attache ensuite un autre jeu d’électrodes sur le bras d’un deuxième cobaye, au niveau du même nerf, afin de connecter son bras au cerveau de la première cobaye. Lorsqu’elle reprend le même mouvement du poing, l’impulsion électrique envoyée par son cerveau serait en mesure de commander le bras de son compagnon d’infortune, à son grand dam.
Snuff movie high-tech : l’Apple Watch passe un très mauvais quart d’heure
La franchise « Will it blend ? » reprend du service ! La série de petites vidéos old-school faisant l’apologie de la destruction des objets de notre quotidien, campagne de pub virale assez réussie pour le compte du fabricant américain Blendtec, a tant et si bien marché que cette petite phrase est devenue le mantra de toute une génération d’internautes turbulents. Replongeons tout entier dans le plaisir jouissif et enfantin du saccage pur et dur avec cette vidéo, démontrant (si toutefois il en était besoin) que le nouveau joujou du géant à la pomme, l’Apple Watch, n’a aucune chance une fois placée dans le blender. Tom Dickson, fondateur de Blendtec, entame même une petite conversation avec l’application Siri, juste avant le chant du cygne de la montre connectée, qui finit sans surprise pulvérisée.
Tom Dickson n’a pourtant pas le monopole du snuff movie high-tech. D’autres se sont infiltrés dans la brèche, et si vous n’êtes pas encore convaincus qu’une Apple Watch, de l’azote liquide et une masse ne font pas bon ménage, vous allez être servis.
Le gadget (inutile ?) de la semaine : l’impossible machine de Rube Goldberg, vue par Zach King
Vous connaissez sûrement Zach King, le champion du monde toutes catégories confondues des vidéos sur Vine, l’application de Twitter hébergeant et permettant de créer des vidéos de six secondes. Redbull a fait appel aux multiples talents du jeune réalisateur américain pour venir réinventer la désormais classique machine de Goldberg, habituée de notre rubrique du gadget (inutile?) de la semaine. Zach King s’est fendu d’un petit clip venant dépoussiérer l’œuvre de Rube Goldberg, ajoutant volontiers une touche surréaliste à l’ensemble.
Ce type d’installation s’inspire, on le rappelle, de l’œuvre prolifique et inventive de Rube Goldberg, un dessinateur et artiste américain mort en 1970, dont les installations avaient pour leitmotiv la transformation d’une tâche excessivement simple en une série de petites tâches complexes, impliquant la plupart du temps une réaction en chaîne. Chaque élément de la machine vient se frotter d’une manière ou d’une autre à l’élément suivant, remplissant humblement sa fonction, jusqu’à déclencher de fil en aiguille l’action finale, le but initial de la machine de Rube Goldberg.
Bonus : nos cousins les chimpanzés, espiègles et dégourdis
Pour venir conclure notre quatre-vingtième Revue du Web, direction la ville de Arnhem, aux Pays-Bas, petite agglomération qui abrite le zoo royal de Burgers, l’un des plus grands et l’un des plus visités du pays. Parmi les pensionnaires du zoo, on retrouve de nombreux animaux habitués de ce genre de structure, dont un gang de quatorze chimpanzés… très à cheval sur la notion de vie privée. Lorsque la direction du zoo décide d’observer au plus près la petite communauté en survolant leur enceinte à l’aide d’un drone, c’était sans compter sur l’éventuel désaccord des singes eux-mêmes.
A la tête de la rébellion, Tushi, une femelle de vingt-trois ans, s’est armée d’une branche d’arbre en guise de gourdin, et attend patiemment que le drone passe à portée de bâton. Il suffira de deux essais au chimpanzé pour que le bolide ne finisse sa course à terre. Fin de vie pour le drone, tandis que la GoPro s’en sort intacte. Tushi, elle, fière de son forfait, finit par se désintéresser du drone défait, tombé au champ d’honneur.
Mais nos amis les singes n’en restent pas là. Dans le parc national de Kibale, en Ouganda, un petit groupe de chimpanzés fait preuve d’une attention toute particulière lorsqu’il s’agit de traverser la route. Chaque singe regarde ostensiblement à droite et à gauche, presque plus prudents que bon nombre de nos congénères. Nul doute que les chimpanzés ont dû apprendre à s’adapter à ces installations « anti-naturelles », et ce avec brio. Prochaine étape : traverser sur un passage piéton, un peu moins près de la sortie d’un virage.
Par Rahman Moonzur
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