Une robe imprimée en 3D au MoMA, un « petit train » magnétique d'une grande simplicité, l'éblouissant timelapse d'une comète qui explose dans l'atmosphère... Voici les vidéos les plus étonnantes de décembre 2014.
Cette semaine dans la revue du Web :
- Trier et rassembler des piles pour un robot ? Un jeu d’enfant ;
- Une robe imprimée en 3D fait son entrée au MoMA ;
- Un « petit train » magnétique d’une grande simplicité, et à peu de frais ;
- Joli timelapse d’une comète qui explose dans l’atmosphère ;
- Le gadget (inutile?) de la semaine : des montagnes russes pour vendre une maison ;
- Et en bonus : petit florilège de machines à pseudo-mouvement perpétuel.
Trier et rassembler des piles pour un robot ? Un jeu d’enfant !
Alors que la lobotomie infinie d’un travail répétitif n’a rien de séduisant pour le commun des mortels, c’est pourtant le sel de la vie des deux robots qui viennent ouvrir notre soixante-douzième Revue du Web. Présentés lors de l’édition 2014 du Pack Expo, ayant eu lieu le mois dernier à Chicago, les robots du géant japonais FANUC (abréviation de Factory Automation NUmerical Control) impressionnent toujours autant.
Pour la démonstration, une ligne d’emballage de piles 9 volts a été installée sur le stand de la FANUC America, pour laisser les deux robots stars exprimer tous leurs talents. Une caméra repère la position des piles sur le tapis principal de la chaîne d’emballage. Un premier bras robotique ultra nerveux vient rassembler une par une les piles en une ligne de quatre piles, qu’un second bras robotique vient collecter et placer sur un second tapis, qui va en direction opposée. Leur travail coordonné, absolument hypnotique, explique peut-être pourquoi le fabricant japonais est le premier producteur de robots industriels au monde.
Une robe imprimée en 3D fait son entrée au MoMA :
Puisque les bonnes idées sont rarement orphelines, les robes imprimées en 3D sont depuis peu légion – presque autant que les imprimantes 3D elles-mêmes, disent même les mauvaises langues. La robe dont il est ici question se démarque néanmoins de ses consœurs : la pièce, entièrement imprimée en 3D, l’a été d’une seule traite, et n’est pas constituée de plusieurs petits bouts assemblés les uns aux autres. C’est essentiellement pour cette raison que cette robe, créée par le studio new-yorkais Nervous System et imprimée par Shapeways, vient de faire une entrée remarquée dans la collection permanente du Museum of Modern Art de New-York (MoMA).
Le projet de départ – un bracelet imprimé en 3D – a vite glissé vers quelque chose d’infiniment plus complexe et de plus grande échelle, cette superbe et aérienne robe cinématique. Les 3316 charnières de l’ensemble rendent les 2279 pièces triangulaires individuellement mobiles, une petite prouesse rendue possible par les meilleures techniques de modélisation actuelles. On réalise ensuite une simulation virtuelle de la robe « en boule », pliée, une technique couramment utilisée pour imprimer d’un seul tirant des pièces trop imposantes pour une imprimante 3D. Le résultat est bluffant !
Copyright illustrations :Nervous System
Un « petit train » magnétique d’une grande simplicité, et à peu de frais :
Nostalgiques des petits trains électriques de votre enfance ? Un internaute particulièrement dégourdi a imaginé un dispositif ultra simple rappelant plus ou moins l’un de ces fameux jouets miniatures, nécessitant trois fois rien et à peu de frais. Avant tout, armez-vous d’un long ressort en cuivre, d’une petite pile classique (LR6) et de quelques puissants aimants d’un alliage de néodyme fer bore (structure cristalline tétragonale de formule Nd2Fe14B). Pour construire ce qui fera office de train, il suffit de placer un ou plusieurs de ces aimants aux pôles négatifs et positifs de la pile. Le ressort en cuivre fera lui office de « circuit » de fortune, sans qu’il n’y ait rien à modifier. Une fois le train dans le circuit, la magie opère : la petite locomotive se met en mouvement.
C’est l’interaction électromagnétique, par le biais de la force de Lorentz, qui permet au « petit train » de se mettre en branle. Si l’on referme le circuit, tel un serpent qui se mange la queue, le petit véhicule semble ne plus jamais vouloir s’arrêter. Le principe est inchangé pour deux petites piles-véhicules, qui rentrent alors dans une course effrénée.
Une comète explose dans l’atmosphère
Le photographe américain Wes Eisenhauer a eu droit à une petite surprise alors qu’il préparait une vidéo en timelapse dans sa belle nature du Dakota du Sud. L’extrait vidéo, extrêmement court, nous permet tout de même d’admirer une comète exploser au moment de son entrée dans notre atmosphère. Les images ne laissent pas de place au doute : la pulvérisation du petit corps céleste a bien eu lieu.
Le gadget (inutile?) de la semaine : des montagnes russes pour vendre une maison
Vendre un bien immobilier n’est pas toujours une mince affaire, surtout lorsque le bien en question n’a rien d’exceptionnel. Le gadget (inutile?) de la semaine vient mettre en valeur une petite maison sans prétention de la commune néerlandaise d’Ermelo, au centre des Pays-Bas, et ce d’une manière pour le moins originale. L’agence immobilière Huizen Promoter, en charge de la vente de la maison, s’est mise en tête d’attirer l’attention d’acheteurs potentiels – et des médias – en construisant un petit circuit de montagnes russes… passant à travers la maison.
De la cuisine à la salle à manger en passant par les escaliers, la visite de la maison se transforme alors en une joyeuse traversée au pas de charge, idéale pour passer à côté de tous les défauts du bien convoité, mais laissant invariablement l’acheteur potentiel ravi. Le slogan de l’agence immobilière ? « Get more attention for your house ». Mission accomplie.
La vidéo du making-of (pensez à activer les sous-titres) :
Bonus : petit florilège de machines à pseudo-mouvement perpétuel
Si l’on est quelque peu familier des principes qui régissent la thermodynamique, l’idée d’une machine à mouvement perpétuel semble être une hérésie. Nombreux sont les grands esprits qui se sont penchés sur la question, du touche-à-tout Léonard de Vinci à l’horloger allemand Johann Bessler, rivalisant d’ingéniosité à chacune de leurs tentatives. Les exemples les plus aboutis donnent pourtant l’impression d’un mouvement perpétuel – c’était, le plus souvent, sans compter sur les forces de frottements.
Les deux vidéos qui viennent conclure cette soixante-douzième Revue du Web présentent un agréable petit florilège de machines à pseudo-mouvement perpétuel, dont certaines sont des reconstitutions de pièces historiques.
Par Moonzur Rahman
Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE