Un accélérateur de particules en Lego , un collier de lumière nommé Neclumi, le robot anthropomorphe Atlas face à Karaté Kid... Voici les vidéos les plus étonnantes de décembre 2014.
Cette semaine dans la revue du Web :
- LBC, un accélérateur de particules en Lego « fonctionnel » ;
- Imaginer le bijou du futur : Neclumi, le collier de lumière ;
- Le robot anthropomorphe Atlas, de la Boston Dynamics, s’attaque à Karaté Kid ;
- Le gadget (inutile?) de la semaine : la bougie récalcitrante ;
- Et en bonus cette semaine, des folioscopes de toute beauté.
LBC, un accélérateur de particules en Lego « fonctionnel » :
Le CERN et son LHC (pour Large Hadron Collider, ou « Grand Collisionneur de Hadrons » en français) peuvent trembler. Pour débuter cette soixante-et-onzième Revue du Web, voici un sérieux concurrent au fameux accélérateur de particules situé à la frontière franco-suisse, le plus puissant jamais construit. Pourtant, ici, point de positrons, d’électrons ou encore de protons. Le Youtubeur et artiste Jason Allemann n’en a que faire de ces particules ennuyeuses, et nous le prouve avec son LBC (pour Large Brick Collider), un dispositif très malin qui substitue une petite balle de football Lego aux habituelles particules chargées électriquement.
Le jeune Canadien se laissa bien vite dépasser par ce qui n’était au départ qu’une blague de potaches, pour finalement s’orienter vers un projet alternatif, mais bien ancré dans le réel. Grâce à son installation, il peut mettre en mouvement puis accélérer le petit ballon Lego, et ce jusqu’à une vitesse folle de 12,5 kilomètres par heure. En guise d’accélérateur, une paire de roues Lego placées l’une derrière l’autre, l’une en rotation maximale à l’aide d’un moteur « Power Functions M », l’autre en roue libre. Cerise sur le gâteau, la petite mise en scène est mignonne comme tout, faisant de Jason Allemann un parfait ambassadeur pour la marque danoise.
Imaginer le bijou du futur : Neclumi, le collier de lumière
Marre des sempiternels bijoux laissant la part belle aux habituels métaux précieux ? Le collectif artistique panGenerator, basé à Varsovie, se propose de dynamiter le concept physique du bijou avec Neclumi, le tout premier collier interactif utilisant la lumière comme matière première. Loin d’être des magiciens, les quatre Polonais s’appuient sur un picoprojecteur – un vidéoprojecteur miniature – attaché au niveau de la poitrine de l’heureuse propriétaire, le petit appareil étant relié à un smartphone par un câble HDMI, l’ensemble orchestré par une application dédiée.
Quatre modes différents existent : « Airo » s’appuie sur le podomètre du smartphone, et projette un collier sensible à la vitesse de marche ; le mode « Roto » utilise la boussole intégrée au téléphone pour projeter un collier sensible à la rotation du corps ; « Movi » s’appuie sur l’accéléromètre du smartphone pour créer un collier réagissant aux mouvements du corps de l’utilisatrice ; le mode« Sono », enfin, utilise le microphone pour générer un bijou en phase avec l’environnement sonore. Encore au stade de projet, nul doute que cette belle idée ne finisse par faire des émules.
Le robot anthropomorphe Atlas, de la Boston Dynamics, s’attaque à Karaté Kid
Dire que la Boston Dynamics ne chôme pas est un pléonasme… Grande habituée de la Revue du Web, la prolifique société américaine, forte du prestige que lui accordent ses différents poulains (Alpha Dog, Big Dog, Proto PET), ne cesse de nous surprendre par la qualité de son travail, la grande polyvalence de ses robots ainsi que par la cadence infernale à laquelle elle améliore ses petits protégés.
L’un des derniers avortons de cette grande famille, baptisé Atlas, est un robot humanoïde bipède anthropomorphe conçu pour se déplacer en extérieur en terrain difficile, à l’instar de la mule robot Big Dog. Pour son grand retour dans notre Revue du Web, Atlas exécute l’un des mouvements les plus emblématiques du film générationnel Karaté Kid, grand succès et monument du milieu des années 1980.
Atlas marche comme un être humain, en déroulant son pied à partir du talon, laissant ses membres supérieurs libres pour manipuler son environnement. En terrain particulièrement hostile, le robot humanoïde s’adapte et fait preuve d’une grande coordination, allant jusqu’à s’aider de ses mains pour se frayer un passage à travers les obstacles. Articulées, les mains du robot Atlas ont été développées pour pouvoir utiliser des outils initialement conçus pour l’usage des humains. Articulée elle-aussi, la tête d’Atlas embarque de nombreuses caméras et un télémètre laser lui permettant de mesurer les distances (avec un mode de fonctionnement proche du sonar avec les ondes acoustiques).
Atlas – encore au stade de prototype – est développé par la Boston Dynamics en collaboration avec le fabricant de robots à usage militaire Foster-Miller, le Jet Propulsion Laboratory (coanimé par la NASA), Trelleborg Sealing Solutions (qui fournit les joints compacts haute performance, la Harvard University Concord Field Station et financé par la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), agence affiliée au Département de la Défense américain, et chargée de la recherche et du développement des nouvelles technologies destinées à des fins militaires.
Le gadget (inutile?) de la semaine : la bougie récalcitrante
Les scientifiques et inventeurs de tout poil peuvent faire preuve, on le sait, d’une imagination débordante lorsqu’il s’agit de créer quelque chose d’absolument inutile. Le gadget (inutile?) de cette semaine en est un parfait exemple, en plus d’être un lointain cousin des boîtiers les plus mal-lunés jamais inventés dont nous vous avions déjà parlé ici.
Équipé d’un microcontrôleur PICAXE 14M2, d’une photorésistance et de deux petits moteurs provenant de quelques vieux lecteurs de disquettes, ce boîtier reste des plus discrets si l’on ne s’aventure pas à essayer d’allumer la bougie « récalcitrante » qui lui trône dessus. Une fois cette dernière allumée, éclate alors au grand jour une mauvaise humeur proverbiale, à vous glacer le sang.
Bonus : des folioscopes de toute beauté
Du haut de ses 150 ans, le folioscope (ou flip book pour les anglophones) est l’un des ancêtres du cinéma, s’appuyant à la fois sur la persistance rétinienne et sur l’effet phi – la sensation visuelle de mouvement par l’apparition d’images successives. Simple d’utilisation, il réclame néanmoins beaucoup d’imagination de la part de son créateur ainsi qu’une grande maîtrise pour que l’ensemble de la séquence animée reste fluide.
Passé maître en la matière, le Japonais Mou Hitotsu No Kenkyujo soigne aussi bien l’illustration que la réalisation, pour un résultat ultra-rythmé à tomber par terre. Place à la poésie !
Par Rahman Moonzur
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