Toutes les deux semaines, la rédaction vous propose quelques vidéos glanées sur la Toile, présentant un intérêt scientifique certain, en lien – ou non – avec l'actualité des sciences. Certaines sont étonnantes, d'autres franchement loufoques.
Cette semaine dans la revue du Web :
- Arduboy, la carte de visite la plus cool du monde ;
- Cubestormer 3 : résoudre un Rubik’s Cube en 3,25 secondes ;
- Hypnotique : une machine à plier le fil de fer en action ;
- Observons l’extrémité d’une allumette brûler, en slow motion ;
- Le gadget (inutile?) de la semaine : deux robots dansent de manière très suggestive lors de l’édition 2014 du CeBIT ;
- Bonus : un clavier constitué presque exclusivement de briques Lego.
Arduboy, la carte de visite la plus cool du monde
Le but premier d’une carte de visite, c’est habituellement de faire bonne impression tout en permettant le partage des coordonnées personnelles de son détenteur. Débutons cette cinquante-huitième Revue du Web avec la crème de la crème de la carte de visite qui, non contente de faire bonne impression, en met franchement plein les yeux. Car Kevin Bates l’a bien compris : l’ère du papier est décidément révolue, en particulier lorsqu’il s’agit de faire la démonstration de ses points forts dans l’univers sans merci des développeurs.
S’appuyant sur un circuit imprimé Arduino, un écran OLED, un petit haut-parleur piézoélectrique et sur des touches capacitives, le jeune designer américain est parvenu à installer le mythique Tetris sur sa carte de visite, jeu auquel chaque contact potentiel de Kevin Bates peut s’adonner – s’il le souhaite – pendant près de neuf heures, grâce à une pile bouton elle-aussi embarquée dans le précieux joujou. Bates devrait lancer une campagne Kickstarter dans les semaines qui viennent, afin de rendre accessible une version en kit pour une trentaine de dollars, ou la carte préalablement montée pour cinquante dollars. Joli coup en tout cas que cette carte de visite qui rendrait le héros d’American Psycho, Patrick Bateman, fou de jalousie…
Cubestormer 3 : résoudre un Rubik’s Cube en 3,25 secondes
A peine aurez-vous eu le temps de parcourir le titre et cette phrase que Cubestormer 3, le nouveau bébé des Anglais Mike Dobson et David Gilday, aura déjà réussi à résoudre un Rubik’s Cube. Présenté lors du Big Bang Fair de cette année, à Birmingham, au Royaume-Uni, le robot malin a établi un nouveau record en 3,253 secondes, immédiatement homologué par le Guinness des records, descendant en dessous de la barre des cinq secondes et battant le temps déjà impressionnant de son prédécesseur et petit-frère, Cubestormer 2.
Cubestormer 3 manie les petits cubes avec tant de dextérité et de vélocité qu’il en devient tout bonnement impossible de suivre le cheminement et l’algorithme de résolution en action. Construit à l’aide d’éléments « Lego Mindstorms NXT » pilotés par le processeur ARM octocore d’un Samsung Galaxy S4, il faut pas moins de quatre mains robotiques ainsi que huit séquenceurs Lego pour lui permettre de venir à bout de sa mission. Petit détail qui a son importance : Cubestormer doit au préalable scanner chacune des faces du célèbre casse-tête cubique pour ensuite pouvoir le résoudre sur les chapeaux de roues.
Hypnotique : une machine à plier le fil de fer en action
Au premier abord, une machine à plier du fil métallique n’a rien de particulièrement excitant. Que nenni ! Les Américains de Automated Industrial Machinery (AIM Inc) ont développé un engin capable de créer des structures bidimensionnelles complexes, avec tant de brio et de fluidité que le processus en devient tout simplement… hypnotique. Facile à programmer, le gros bébé – baptisé AFE-2D6 – est présenté comme le plus rapide du monde et s’articule autour de deux modules : le « feeder » qui gère le débit et l’alimentation en fil de fer, et le « bender », module qui s’occupe d’imprimer les formes choisies.
La réussite du bender tient dans un seul élément polyvalent, une petite fiche – le « pin » – qui prend deux valeurs au choix : fixe (« hard pin ») qui crée des pliures nettes, des angles, ou permet l’enroulement (« roller pin »), créant de beaux arrondis. La position de la petite fiche par rapport au feeder est alors responsable des formes obtenues. Une petite guillotine, placée à la sortie du feeder, permet d’effectuer des coupures nettes une fois la pièce achevée.
Brûler l’extrémité d’une allumette, en slow motion :
L’idée n’a rien de bien innovant, mais ce n’est pas souvent que l’on peut profiter de jolies images de l’extrémité d’une allumette qui brûle, en slow-motion. Filmée en macro à 4000 images par seconde à l’aide d’une caméra Phantom Miro 4, tous les détails – du crépitement aux volutes de fumée – sont absolument saisissants.
Le fonctionnement des allumettes actuelles, dites allumettes « de sécurité » ou encore « suédoises » est relativement simple, et se base sur l’interaction entre les éléments du grattoir et ceux de la tête de l’allumette. Le grattoir est composé de poudre de verre et de phosphore rouge, un allotrope amorphe du phosphore, thermodynamiquement stable dans les conditions normales de température et de pression. L’extrémité de l’allumette est composée de sulfure d’antimoine, de dioxyde de manganèse et de chlorate de potassium. Le frottement de l’extrémité avec le grattoir crée de la chaleur qui transforme le phosphore rouge en phosphore blanc, un allotrope nettement plus inflammable que son jumeau rouge. La combinaison du phosphore blanc et d’un comburant, le chlorate de potassium, donne alors naissance à une flamme.
Le gadget (inutile?) de la semaine : deux robots dansent de manière très suggestive
Un robot aux platines, deux robots autour d’une barre, et une gène immense qui nous gagne : le gadget (inutile?) de cette semaine explore les limites de l’érotisme lors de l’édition 2014 du CeBIT, le plus grand salon pour les technologies de l’information au monde, qui se tient chaque année à Hanovre, en Allemagne. Pour divertir aussi bien les professionnels que le chaland, le développeur de logiciel teuton Tobit Software a décidé d’installer une estrade pour mettre en valeur un petit spectacle quelque peu… gratiné.
Sur scène, deux créatures robotiques et lascives dansent de manière très suggestive autour d’une barre de pole dance, sur les beats savants dispensés par un Disc Jockey animatronique. L’accent est mis sur les mouvements de bassin, pour le moins ravageurs, qui ont sans aucun doute eu un franc succès. Sans se démonter, un cadre de Tobit Software s’explique : « C’était une idée de notre boss. […] Nous les avons un peu changées, pour les rendre plus intéressantes, en leur donnant plus de couleurs […] et plus de poitrine. Tout ce dont un homme peut avoir besoin pour jouer ».
Une autre vidéo est disponible également ici
Bonus : un clavier constitué presque exclusivement de briques Lego
Pour conclure notre cinquante-huitième Revue du Web, penchons-nous un instant sur le clavier remarquable conçu par un internaute éclairé, Jason Allemann, constitué pour la plus grande partie de… briques Lego. Totalement fonctionnel – jusqu’aux indicateurs lumineux de la touche de verrouillage des majuscules et de verrouillage du pavé numérique – ce clavier ressemble quelque peu à une gageure. Le principal défi à relever fut de parvenir à maintenir chaque touche au-dessus de la membrane sensitive, tout en lui accordant un peu de liberté sur un axe vertical pour atteindre le ressort de rappel, défi relevé haut la main à l’aide d’une structure composée d’essieux sortant tout droit d’une boite de Lego Technic.
Par Rahman Moonzur
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