Cette semaine dans la revue du Web :
- Les tuiles constituant la protection thermique de la navette spatiale Atlantis, une prouesse technique ;
- Piloter un modèle réduit d’Airbus A380 télécommandé : un véritable jeu d’enfant !
- Atlas, le Pierre Richard de la Boston Dynamics ;
- Le gadget (inutile ?) de la semaine : « Girlfriend coat », ou comment vaincre la solitude au Japon ;
- Enfin en bonus : Dan Clark, véritable virtuose du « heli-logging ».
Les tuiles constituant la protection thermique de la navette spatiale Atlantis, une prouesse technique
Plus de deux ans déjà que le rideau est tombé sur la flotte de navettes spatiales américaines, avec pour baroud d’honneur le dernier vol d’Atlantis, effectué le 21 juillet 2011. Pour débuter notre cinquante-troisième Revue du Web, jetons un œil curieux sur les tuiles de protection thermique de la navette spatiale américaine, dont l’efficacité ne vous laissera pas indifférents.
Lors de la rentrée atmosphérique, les parties extérieures de la navette peuvent être soumises à des températures avoisinant les 1700 degrés, notamment la pointe avant et les bords d’attaque des ailes. Or, la carcasse de la navette doit impérativement être maintenue en dessous des 180 degrés, sans quoi la structure en aluminium se verrait sérieusement endommagée – ce qui est à l’origine de la destruction de Columbia durant la phase de rentrée atmosphérique, le 1er février 2003. La navette dispose donc d’un bouclier thermique, harnachement de tuiles en céramique recouvrant la structure, mises au point par le constructeur américain Lockheed dans les années 1960, dont le but est de minimiser la conductivité thermique tout en offrant une résistance maximale aux chocs thermiques. Ces tuiles sont constituées de verre de quartz pour près de 99,9%, avec une densité de 144,2kg/m3, et peuvent résister à une température allant jusqu’à 1200 degrés Celsius puis être immédiatement plongées dans de l’eau froide sans subir le moindre dommage.
Les tuiles conduisent tellement peu la chaleur qu’il est possible de les prendre (par les coins) presque instantanément après avoir été sorties d’un four les ayant portées à 1200 degrés.
Piloter un modèle réduit d’Airbus A380 télécommandé : un jeu d’enfant !
Il existe des modèles réduits d’avion à la pelle, mais rarement de la taille ni avec le souci du détail qui caractérise le petit avion de ligne civil très gros porteur présenté dans la vidéo qui suit… Réalisé à l’échelle 1/15eme, le petit A380 quadriréacteur du constructeur aéronautique européen Airbus, siglé d’un grand Singapore Airlines, a tout pour impressionner. D’une longueur de près de 4 mètres 50 pour une envergure de plus de 5,2 mètres, ce superbe avion modèle réduit décolle et atterrit sans encombre, sous les acclamations de quelques spectateurs.
Atlas, le Pierre Richard de la Boston Dynamics
La Boston Dynamics ne chôme pas, c’est certain. Habituée de la Revue du Web, elle aligne les performances avec chacun de ses nombreux poulains, avec force assurance – et on aurait tort de s’en priver. Pourtant, l’un des derniers nés de la prolifique jeune société semble donner du fil à retordre à ses concepteurs. Atlas, robot humanoïde bipède anthropomorphe conçu pour se déplacer en extérieur en terrain difficile, à l’instar de la mule robot Big Dog, avait déjà vu sa première présentation au public tourner au fiasco, en finissant par se « casser » la cheville droite. Dans la vidéo qui suit, on peut le voir essayer de se dépatouiller fébrilement d’un terrain parsemé d’embûches, sans réellement convaincre, il faut l’avouer. Néanmoins, Atlas est en phase d’apprentissage, et il se pourrait bien qu’il gagne petit à petit en assurance.
Pour rappel, Atlas marche comme un être humain, en déroulant son pied à partir du talon, laissant ses membres supérieurs libres pour manipuler son environnement. En terrain particulièrement hostile, le robot humanoïde – du haut de son mètre 87 pour 130 kilos – s’adapte et fait preuve d’une grande coordination, allant jusqu’à s’aider de ses mains pour se frayer un passage à travers les obstacles. Articulées, les mains du robot Atlas ont été développées pour pouvoir utiliser des outils initialement conçus pour l’usage des humains. Articulée elle aussi, la tête d’Atlas embarque de nombreuses caméras et un télémètre laser lui permettant de mesurer les distances (avec un mode de fonctionnement proche du sonar avec les ondes acoustiques).
Atlas – encore au stade du prototype – est développé par la Boston Dynamics en collaboration avec le fabricant de robots à usage militaire Foster-Miller, le Jet Propulsion Laboratory (coanimé par la NASA), Trelleborg Sealing Solutions (qui fournit les joints compacts haute performance, la Harvard University Concord Field Station et financé par la DARPA (Defense Advanced Research Projects Agency), agence affiliée au Département de la Défense américain, et chargée de la recherche et du développement des nouvelles technologies destinées à des fins militaires.
Le gadget (inutile ?) de la semaine : « Girlfriend coat », ou comment vaincre la solitude au Japon
Les étudiants japonais de l’université de Tsukuba ont décidé d’unir leurs forces afin de lutter contre l’un des plus grands fléaux des temps modernes, la solitude et le manque de chaleur humaine… féminine. Mais comment transformer une vie extra-scolaire aussi pleine qu’un frigo de célibataire en quelque chose d’un tantinet plus excitant ? En prenant son courage à deux mains pour aller à la rencontre d’individus du sexe opposé ? Pas trop vite ! Non, grâce au « Girlfriend coat », le gadget (inutile?) de la semaine.
Le « Girlfriend coat » se présente sous la forme d’un manteau classique, mais est muni d’une ceinture spéciale censée recréer la douce sensation réconfortante produite par les bras d’une fille aimante autour de votre taille. Mais ce n’est pas tout… un jeu d’écouteurs permet de compléter l’expérience, laissant filtrer la voix criarde d’une fille s’excusant pour un hypothétique retard. Il n’en faut pas plus pour donner à la fois le sourire et du baume au cœur à notre jeune équipe d’étudiants, car à voir les mines réjouies de ce derniers – que l’on imagine tout de même volontiers potaches – nul doute que ce manteau soit un franc succès.
Bonus : Dan Clark, véritable virtuose du « heli-logging »
Avec la fin d’année et la période des fêtes qui se rapprochent à vitesse grand V, intéressons-nous pour clore cette cinquante-troisième Revue du Web à un pilote d’hélicoptère qui non seulement semble être un casse-cou, mais est également un as de la voltige. Son nom, comme celui de bon nombre d’inconnus bourrés de talent, ne vous dira absolument rien. : Dan Clark est un pilote d’hélicoptère américain officiant dans une sapinière du nord-ouest des États-Unis, la « Noble Mountain Tree Farm » à Salem, dans l’Oregon. Non content d’être un excellent pilote, Dan Clark est devenu avec le temps un véritable virtuose du « heli-logging », une technique somme toute assez commune permettant d’acheminer des arbres du lieu de coupe directement jusqu’à l’arrière d’un camion, à l’aide dudit hélicoptère.
On ne rigole pas avec les arbres de Noël dans l’Oregon : l’État est le plus gros producteur et exportateur du pays, représentant la coquette somme de 101 millions de dollars (près de 73 millions d’euros) pour 7,3 millions d’unités vendues chaque année.
Par Moonzur Rahman
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