Toutes les deux semaines, la rédaction vous propose quelques vidéos glanées sur la Toile, présentant un intérêt scientifique certain, en lien – ou non – avec l'actualité des sciences. Certaines sont étonnantes, d'autres franchement loufoques.
Cette semaine dans la revue du Web :
- Le concours de citrouilles pour Halloween… chez les laborantins de la NASA ;
- Faire le tour du mont Fuji avec une aile à réaction : un jeu d’enfant pour Yves Rossy ;
- Apprendre à un robot à ne pas éviscérer un humain, petites touches par petites touches ;
- Morning Glory Cloud, un phénomène naturel rare et saisissant ;
- Le gadget (inutile?) de la semaine : « Tweeting Bra », le soutien-gorge qui tweete lorsqu’on le dégrafe ;
- Et en bonus : une roue de légo pour une tortue amputée.
Un concours de citrouilles pour Halloween… mais pas comme les autres
Cela fait plusieurs années que la fête d’Halloween – célébrée la veille de la Toussaint – gagne peu à peu du terrain en France, sans toutefois parvenir à concurrencer nos amis américains pour qui la fête est une véritable institution. Bonbons, déguisements et les traditionnelles lanternes sculptées dans des citrouilles font de cette fête un moment particulièrement bon enfant. Ces fameuses « Jack-O’-Lantern » peuvent être extrêmement rudimentaires comme excessivement travaillées, mais elles n’ont que très rarement, il faut l’avouer, quoi que ce soit de bien excitant. C’était sans compter sur le concours annuel organisé par le « Jet Propulsion Laboratory » de la NASA…
Pour débuter notre cinquante-et-unième Revue du Web, jetons un œil à la fois attendri et émerveillé sur les prouesses réalisées par les employés du prestigieux laboratoire, qui s’en donnent à cœur joie et rivalisent d’ingéniosité pour dépoussiérer les lanternes d’Halloween. De la gravure laser aux engrenages, du Mars Rover au « Chestburster » d’Alien (version fontaine de chocolat !) en passant par des jeux de lumières inspirés de vaisseaux spatiaux, les laborantins de la NASA prouvent qu’ils ont de la ressource. Il faut noter – et ce détail a son importance – que chaque participant n’avait qu’une seule heure pour mener à bien leur petit projet.
Faire le tour du mont Fuji avec une aile à réaction : un jeu d’enfant pour Yves Rossy
Yves Rossy, pilote suisse de 54 ans, n’est pas exactement ce que l’on pourrait appeler un « père tranquille ». Son principal fait d’arme : réussir la traversée de la Manche à l’aide d’une aile rigide en carbone de 2,4 mètres d’envergure, munie de quatre réacteurs lui permettant d’atteindre les 300 kilomètres/heure. Son surnom sonne comme une évidence : « Jetman ».
Le bolide a un peu évolué, mais pas la folie douce de cet ancien pilote militaire reconverti dans l’aviation civile. Harnaché de son aile constituée désormais d’un alliage de carbone et kevlar, Yves Rossy s’est lancé dans une nouvelle aventure à la hauteur de ses précédents exploits : faire le tour du mont Fuji – montagne sacrée et point culminant du Japon – après avoir sauté d’un hélicoptère. Une fois son objectif atteint, « Jetman » n’a plus qu’à ouvrir son parachute pour assurer un atterrissage en douceur. Les images sont… époustouflantes.
Bien que le fonctionnement soit légèrement différent, on ne peut s’empêcher de penser aux fameux jetpacks dont nous vous parlions entre autre ici.
Apprendre à un robot à ne pas éviscérer un humain, petites touches par petites touches
Nombreux sont ceux dont les fantasmes de fin du monde ont su prendre corps face au perfectionnement et face à la place de plus en plus prépondérante prise par les robots dans notre société moderne. Isaac Asimov, pape de la science fiction, ne s’y était pas trompé en formulant dès 1942 les fameuses « trois lois de la robotique » :
- Première loi : « un robot ne peut porter atteinte à un être humain ni, restant passif, permettre qu’un être humain soit exposé au danger. »
- Deuxième loi : « un robot doit obéir aux ordres que lui donne un être humain, sauf si de tels ordres entrent en conflit avec la Première loi. »
- Troisième loi : « un robot doit protéger son existence tant que cette protection n’entre pas en conflit avec la Première ou la Deuxième loi. ».
S’inspirant librement de ce précepte, le robot « Baxter » (de la start-up américaine Rethink Robotics, basée à Boston) va apprendre petit à petit, en effectuant des tâches répétitives, à manipuler des objets dangereux pour l’homme sans pour autant constituer le moindre danger pour ce dernier. Pour ce faire, les concepteurs passent par le biais de ce qu’ils appellent les « techniques d’apprentissage coactif », laissant à l’utilisateur le soin d’ajuster les mouvements de Baxter alors qu’il manipule un couteau, dans un scénario (quelque peu grotesque, de l’aveu même des programmateurs) de robot caissier. En à peine trois essais, le robot apprend à respecter une certaine distance de sécurité avec la lame à proximité d’un être humain, à ne pas pointer la lame vers l’utilisateur, et ce sans besoin de le programmer au préalable.
Morning Glory Cloud, un phénomène naturel rare et saisissant
Lundi dernier, un phénomène naturel rare et saisissant est venu barrer le ciel du nord du Texas, tel une gigantesque cicatrice. Heureux spectateurs, un couple de Texans nous fournit la vidéo qui suit, capturant une sublime formation nuageuse baptisée « Morning Glory Cloud », pouvant être parfois observée dans le nord de l’Australie entre les mois de septembre et d’octobre. De nombreuses études sur le sujet ne sont pas encore parvenues à révéler les origines exactes de ce phénomène.
Le gadget (inutile?) de la semaine : « Tweeting Bra », le soutien-gorge qui tweete lorsqu’on le dégrafe
La vacuité virtuelle a atteint un nouveau sommet : alors que bon nombre d’entre v… nous sont capables des pires compromissions pour se donner de l’importance sur les réseaux sociaux et ainsi documenter une vie extrêmement riche en temps morts, silences et ennuis sur Twitter, Facebook ou encore Google Plus, le gadget (inutile?) de la semaine vient à son tour frapper de son sceau indélébile la timeline de notre vie fantasmée… et de cette morosité que l’on essaie tant bien que mal de dissimuler.
Ce gadget (inutile?) de la semaine, c’est « Tweeting Bra », le soutif’ malin qui tweete à chaque fois qu’on le dégrafe. Mis au point par OgilvyOne Athens pour le compte du programme Fitness du géant Nestlé, ce soutien-gorge tweeterait en fait pour la bonne cause : promouvoir le dépistage du cancer du sein. Méfiez-vous néanmoins des petits copains un tantinet jaloux.
Bonus : une roue de légo pour une tortue amputée
Pour conclure cette cinquante-et-unième Revue du web comme il se doit, allons rendre visite à Schildi, une tortue de compagnie qui fut probablement abandonnée, puis qui perdit l’une de ses pattes avant dans la nature sauvage et hostile qu’est… l’Allemagne. Alors qu’elle semblait promise au paradis des tortues, son destin bascula lorsqu’elle croisa la route et fut prise en charge par une équipe de jeunes vétérinaires, qui lui amputèrent le membre faible pour le remplacer par… une roue provenant d’une boite de légo. Un peu de glu et quelques blocs supplémentaires pour ajuster la hauteur, et le tour était joué !
Cette histoire n’est pas sans rappeler la rocambolesque aventure de Gamera, une tortue possédant également trois pattes et… une roue de chaise de bureau, histoire dont nous vous parlions déjà ici.
Par Moonzur Rahman
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