Cette semaine dans la revue du web :
- Faire exploser un pétard dans un ballon de baudruche, sans faire exploser le ballon ;
- Une vidéo en slow-motion d’un homme s’amusant avec un lance-pierre sur un service à thé ;
- Présentation de « PAL-V One », compromis entre une voiture de sport et un autogire ;
- Morphex, le robot sphérique hexapode ;
- SWITL, la magie au service de la ménagère ;
- Le gadget (inutile ?) de la semaine : la machine de Rube Goldberg la plus complexe au monde
Exploser un pétard à l’intérieur d’un ballon de baudruche
Pour débuter cette vingt-quatrième revue du web, voici une vidéo mise en ligne par un scientifique amateur américain, Scott A. Stevenson, dont la spécialité semble être l’utilisation de différents lasers dans des expériences plus ou moins scientifiques. Ici, Scott parvient à faire exploser un pétard se trouvant à l’intérieur d’un ballon de baudruche, sans faire exploser le ballon lui-même, à l’aide d’un rayon laser de couleur bleue. Dans la deuxième partie de la vidéo, plusieurs ballons de couleur différentes sont alignés, et sont soumis eux-aussi au feu du laser. Ils finissent tous par exploser rapidement, bien que le timing soit légèrement différent.
L’explication est simple : le premier ballon contenant le pétard est transparent, il n’y a donc aucun pigment pour arrêter et absorber l’énergie du rayon laser. C’est donc logiquement que la mèche du pétard prend feu, sans que le ballon n’explose au préalable. En revanche, les pigments des ballons colorés changent la donne : ceux possédant des tons bleus (les ballons violet, bleu, et vert) réfléchissent la lumière bleue du laser, et n’en absorbent pas l’énergie, alors que les ballons possédant des pigments jaunes et rouges absorbent cette lumière bleue. Ces derniers ballons chauffent plus vite, et donc éclatent plus vite que les ballons avec du pigment bleu.
L’heure du thé ?
Le time-lapse et le slow motion (ralenti) ont la particularité de pouvoir montrer les choses sous un aspect souvent totalement neuf, que ce soit dans la progression ou dans le côté descriptif / décomposition d’un mouvement. Ici, une magnifique vidéo prise en slow-motion, oscillant de 3200 images 6900 images par seconde, d’un homme utilisant un lance-pierre sur un service à thé, plusieurs œufs ainsi que quelques autres objets tous plus fragiles les uns que les autres. Le lance-pierre est chargé avec des billes et ne laisse aucune chance aux tasses et petites assiettes prenant place dans ce cadre bucolique. La vidéo a été tournée avec la désormais incontournable « Phantom Flex », une caméra numérique haute-définition dont la capture se fait à grande vitesse.
PAL-V One, compromis entre voiture et autogire :
Alors que la voiture volante « Transition » de la société américaine Terrafugia (dont nous vous parlions déjà ici) est sur le point d’être commercialisée, les Hollandais de la société PAL-V ont présenté la semaine dernière PAL-V One, véhicule semblant être le compromis entre une voiture de sport à trois roues et un autogire. L’autogire diffère de l’hélicoptère par son rotor libre qui, contrairement à l’hélicoptère, n’est pas actionné par le moteur mais est entraîné par le vent relatif qui vient de l’avant lorsque l’appareil est en translation.
Appartenant à la catégorie des ADAC (Avion à Décollage et Atterrissage Court), ce véhicule de près de 700 kilos, d’une longueur de 4 mètres pour une largeur d’1,60 mètre, a la particularité d’être plus stable qu’un hélicoptère, comme tous les autogires, car le rotor tourne à une vitesse moins élevée que celui d’un hélicoptère, le rendant ainsi moins sensible aux diverses turbulences. D’une autonomie en vol de 350 à 500 kilomètres, de 1200 kilomètres sur terre, sa vitesse maximale serait de 180 km/h qu’il soit en mode avion ou autogire. Sa commercialisation, d’après le PDG de PAL-V Robert Dingemanse, pourrait peut-être avoir lieu courant 2014, pour un prix avoisinant les 300.000 euros.
MorpHex, le robot sphérique hexapode :
L’ingénieur norvégien Kare Halvorsen a mis au point un robot hexapode télécommandé baptisé « MorpHex », réussissant à prendre différentes formes en fonction de l’usage ou du terrain. Capable de se transformer en sphère, puis de retrouver sa forme de robot hexapode à l’envi, MorpHex réussit la prouesse de pouvoir se déplacer sur ses six pattes, tel un insecte, ou de pouvoir rouler (bien que laborieusement) lorsqu’il adopte sa forme sphérique asymétrique légèrement aplatie aux pôles, comme la Terre. La structure centrale du robot est modulable, permettant au robot d’occuper plus ou moins de surface lorsqu’il est en mouvement.
Bien que très perfectible, de l’aveu même de son inventeur, la performance reste néanmoins tout à fait remarquable pour un robot « amateur ». Travaillant déjà sur la prochaine version améliorée, le Norvégien participe avec son robot au concours d’innovation organisé par la société Boca Bearing, le « Boca Bearings 2012 Innovation Competition ».
SWITL, la magie au service de la ménagère
Un an après sa présentation, le plus grand mystère plane toujours autour de l’invention de la société japonaise Furukawa Kikou, le SWITL. L’appareil serait capable de transporter des matériaux semi-liquides, d’en conserver la forme, pour les déposer sur un autre support, quasi-intacts. La vidéo, bluffante, montre l’appareil en pleine action, « soulevant » littéralement des taches de condiments tels que du ketchup, de la mayonnaise ou les deux mélangés, étalées sur un support. La société Furukawa Kikou n’a rien laissé filtrer quant aux caractéristiques et à la technologie utilisée, peut-être dans l’attente d’un dépôt de brevet.
Le principe semble simple : un plateau télescopique muni d’un petit tapis roulant réussit à se placer sous la tache, puis la soulève telle quelle, probablement grâce à la synchronisation des vitesses du plateau et du « tapis roulant », composé de téflon hydrophobe. Jugez plutôt :
Le gadget (inutile ?) de la semaine : la machine de Rube Goldberg la plus complexe au monde
Pour conclure cette vingt-quatrième revue du web, voici encore une fois un gadget totalement inutile mais particulièrement inventif mis au point par les étudiants de l’université américaine Purdue, dans l’Indiana. S’inspirant de l’œuvre prolifique et inventive de Rube Goldberg, un dessinateur et artiste américain mort en 1970, dont les installations avaient pour leitmotiv la transformation d’une tâche excessivement simple en une série de tâches complexes, impliquant la plupart une réaction en chaîne, l’équipe de Purdue a construit une machine dite « de Rube Goldberg » extrêmement complexe. Tellement complexe qu’elle a battu le record de la machine de Rube Goldberg possédant le plus d’étapes, en totalisant pas moins de 300. L’université américaine bat ainsi… son propre record. La qualité de la vidéo est, elle, plutôt médiocre.
Par Moonzur Rahman
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