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Revue du Web #23 : les vidéos de la semaine

Posté le par La rédaction dans Informatique et Numérique

Chaque semaine, la rédaction vous propose quelques vidéos glanées sur la Toile, présentant un intérêt scientifique certain, en lien – ou non – avec l'actualité des sciences. Certaines sont étonnantes, d'autres franchement loufoques.

Cette semaine dans la revue du Web :

  • Robojelly, une méduse robotique utilisant l’hydrogène de son environnement comme carburant ;
  • Une mousse isolante et comestible, pas ou peu nocive pour la santé et l’environnement ;
  • Le flyboard, jetpack équipé d’un propulseur à eau et permettant de se mouvoir comme un dauphin ;
  • Une vidéo mise en ligne par la NASA, présentant l’évolution de la Lune suivant l’hypothèse la plus en vogue, dite « de l’impact géant » ;
  • Tek RMD, un appareil dépoussiérant les bases du fauteuil roulant ;
  • Et enfin pour conclure, le gadget (inutile ?) de la semaine, le robot barbier.

« Robojelly », la méduse robotique

Pour débuter cette vingt-troisième revue du Web, voici la dernière trouvaille d’une équipe de chercheurs de l’université de Virginia Tech et de l’université du Texas, à Dallas. Les deux universités ont collaboré avec d’autres établissements afin de développer une méduse robotique alimentée par l’eau de mer. « Robojelly » (de « jellyfish », méduse en français) imite le mouvement d’une méduse, utilisant un mélange d’oxygène et d’hydrogène afin de contracter ses « muscles », composés de plusieurs épaisseurs de feuilles de nanotubes de carbone et de platine, enrobées dans un alliage nickel-titane à mémoire de forme (AMF).

Ce type d’alliage a, entre autres capacités, celle de garder en mémoire une forme initiale et d’y retourner même après une déformation, ce qui en fait un composant idéal pour imiter la contraction, puis la relaxation d’un muscle. Comme son alter ego naturel, cette méduse robotique utilise ses « muscles » circulaires pour se déplacer, la contraction des fibres musculaires de l’ombrelle propulsant la méduse par bonds. « Robojelly » serait d’autre part le premier robot utilisant avec succès l’hydrogène de son environnement comme carburant, et devrait donc théoriquement ne jamais tomber en panne sèche. L’US Navy serait d’ores et déjà intéressée par cette découverte, notamment pour des opérations de reconnaissance.

Une mousse isolante… et comestible !

La mousse isolante utilisée dans la vidéo qui suit est particulièrement impressionnante… au moins tout autant que la confiance de l’homme effectuant la démonstration. Après s’être emparé d’une grosse poignée de mousse isolante dont il assure le mélange quelques instants plus tôt, le démonstrateur utilise un puissant chalumeau dont il dirige la flamme sur sa propre main, recouverte d’une couche de la fameuse mousse. Après une vingtaine de secondes sous le feu du fer à souder (que l’on peut estimer à près de 1 500 degrés, car il n’utilise pas la partie la plus chaude de la flamme), non content de son exploit, le démonstrateur… mange la mousse à même le seau.

Cette dernière partie n’est évidemment pas anecdotique, lorsque l’on pense aux mousses de polyuréthanes ou autres mousses isolantes habituellement utilisées pour leur faible conductivité thermique, en général autour de 0,02 W/m.K. Ces dernières sont en effet très nocives pour la santé et pour l’environnement, alors que la mousse développée par la fondation Aarmourtherm est, elle, biodégradable. Le démonstrateur précise d’ailleurs que cela fait plus de cinq ans maintenant qu’il mange cette mousse…

Le « flyboard », ou comment se mouvoir comme un dauphin

Conçu par le le champion français de jet ski Franky Zapata, le « flyboard » est le parfait compromis entre un jetpack et un costume permettant de se mouvoir dans et hors de l’eau, d’effectuer des sauts et des pirouettes comme un dauphin, à près de 40 km/h. Pou rappel, un jetpack (« réacteur dorsal » en français) est un équipement portable, ressemblant à un (gros) sac à dos et permettant de décoller et de voler pendant un laps de temps très réduit. Les jetpacks existent sous plusieurs formes, comme le « Jetlev », déjà commercialisé, qui fonctionne lui aussi à l’eau et dont l’autonomie est d’environ deux heures, ou bien le Martin Jetpack développé par les Américains de Martin Airways.

Ici, point de réacteur dorsal, les pieds sont reliés à une planche équipée de propulseurs à eau, alors que deux autres propulseurs d’appoint fixés aux poignets servent à stabiliser l’ensemble, qui est lui-même relié à un flotteur équipé d’un moteur de jet ski. Le « Flyboard » est déjà disponible à la vente, pour un peu moins de 5 000 euros.

L’évolution de la Lune

Mise en ligne par la NASA, la vidéo suivante présente l’histoire supposée de la Lune, sous forme d’une animation retraçant les 4,5 milliards d’années de notre satellite, grâce aux données recueillies par la sonde spatiale américaine Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO). La sonde spatiale, lancée en 2009 et de type orbiteur, a pour mission d’observer la Lune depuis son orbite, une cinquantaine de kilomètres autour du satellite.

Les données recueillies par la sonde LRO semblent corroborer l’hypothèse généralement retenue quant à l’origine et l’évolution de la Lune, à savoir « l’hypothèse de l’impact géant ». Selon cette hypothèse, la Lune se serait formée après qu’un corps de la taille de Mars soit entré en collision avec la Terre, alors toute jeune. L’impact, qui pourrait avoir eu lieu 42 millions d’années après la naissance de notre système solaire, aurait projeté dans l’espace de très nombreux débris provenant du manteau terrestre et de l’impacteur. Une partie de ces débris aurait produit un anneau en orbite qui, par accrétion, aurait donné naissance à la Lune.

Tek RMD, le fauteuil roulant nouvelle génération

Tek RMC : retenez bien le nom de cette société turque qui risque bien de révolutionner l’univers du fauteuil roulant. Après avoir remis à plat tous les besoins d’une personne à mobilité réduite, les scientifiques de cette jeune entreprise ont décidé de dépoussiérer les standards du fauteuil roulant en développant Tek Robotic Mobilization Device (RMD), un appareil se basant sur un tout autre type de plateforme. Tek RMD offre l’opportunité aux personnes paraplégiques de se redresser en position verticale de manière indépendante, facilitant ainsi leurs mouvements et l’accomplissement des tâches quotidiennes en intérieur, chez l’utilisateur comme au bureau ou encore au supermarché.

Yusuf Akturkoglu, un jeune turc de 28 ans paralysé depuis une mauvaise chute de cheval, fait la démonstration du Tek RMD dans la vidéo qui suit. Un des points cruciaux et totalement innovants de cet appareil est de pouvoir y entrer par l’arrière, contrairement aux fauteuils classiques qui nécessitent souvent l’assistance d’une tierce personne pour pouvoir s’y installer par l’avant.

Tek RMD est d’ores et déjà disponible dans cinq modèles de tailles différentes en Turquie, et la jeune société est à la recherche de points de ventes et de distributeur en Europe et aux États-Unis, pour un prix de vente estimé à 11 200 euros (15 000 dollars).

Le gadget (inutile ?) de la semaine : le robot barbier

Pour conclure cette vingt-troisième revue du Web, voici le gadget (inutile ?) de la semaine, le « Multi-Arm UGV » (Unmanned Ground Vehicle), à savoir un véhicule terrestre motorisé doté de plusieurs bras, mais servant ici de… robot barbier. Afin de récolter des fonds pour la fondation Saint-Baldrick, une organisation caritative impliquée dans le financement de la recherche contre le cancer des jeunes enfants, le Multi-Arm UGV tente de raser la tête d’un cobaye qui s’est porté volontaire, sans grand succès.

Équipé de caméras au niveau de chaque bras articulé et doté d’une interface robotique primaire, le Multi-Arm UGV peine laborieusement à raser la tête du cobaye, bien que le système soit entièrement télécommandé. Le robot peut fonctionner dans d’autres situations (telles que les opérations en terrain contaminé ou encore les déminages), mais il est loin d’être adapté à la tonte des cheveux.

Par Moonzur Rahman

 

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