Cette semaine dans la revue du Web :
- Un androïde dans une vitrine qui accueille les clients d’un grand magasin de Tokyo ;
- une application pour smartphone, permettant de supprimer certains détails non désirés d’une photo ;
- un robot poisson si convaincant qu’un autre poisson nage de manière stationnaire à ses côtés ;
- l’US Navy réalise des tests avec un nouveau prototype de canon électromagnétique ;
- un skateboard totalement contrôlé par… le cerveau du skateur ;
- la vidéo (inutile ?) de la semaine, un internaute se laissant surprendre par de l’azote liquide ;
- en bonus, l’eau et le feu en « impesanteur ».
Un androïde à l’accueil d’un magasin japonais, pour attirer le chaland :
Pour débuter cette vingt-et-unième revue du Web, voici la vidéo d’un grand magasin japonais, Takashimiya, à Tokyo, ayant eu l’idée d’installer un mannequin androïde plus vrai que nature dans une vitrine située à l’entrée de celui-ci.
Conçu en collaboration avec le docteur Hiroshi Ishiguro de l’université d’Osaka, déjà responsable d’un robot « Geminoïd » bluffant, l’androïde est capable d’interagir avec les clients, et dispose d’une palette relativement large de mouvements et d’émotions déclenchés par son environnement et donc, par les passants.
Le visage de ce mannequin est capable de reproduire, selon son créateur, plus d’une soixantaine d’expressions humaines, allant plus loin que le simple ennui ou la joie manifeste. Le mannequin se met aussi à bâiller lorsqu’il est dans l’attente de clients, ou pour leur signifier qu’ils sont trop frileux et doivent s’approcher.
Si vous ne trouvez pas cet androïde effrayant, réjouissez-vous : il y a de fortes chances pour que ces dispositifs se multiplient dans un avenir proche.
Une application smartphone permet de supprimer les éléments non désirés d’une photo :
Faire disparaître certains éléments « gênants » d’une photo : tel le parti communiste soviétique à l’époque de Staline, retouchez aisément et instantanément vos photos à l’aide de l’application « Remove » de l’entreprise suédoise Scalado.
Ici, point de réécriture de l’Histoire, Remove vous permet de supprimer toutes les entités indésirables apparaissant sur une photo, tels les passants, au moment où vous effectuez la captation.
Son principe est simple : plutôt que de prendre un seul cliché, l’utilisateur en prend en fait… cinq. Il suffit alors de choisir le cliché désiré, et les éléments reconnus comme mouvants disparaissent en un simple clic, laissant apparaître l’arrière-plan enregistré sur l’une ou l’autre des cinq photos.
L’entreprise suédoise est depuis une douzaine d’années à la pointe des applications photographiques. Parmi celles-ci, « Scalado Panorama », qui permet de construire un panorama à l’aide de plusieurs clichés, et « Scalado Rewind », permettant lors d’une photo de groupe de choisir les visages et expressions de la photo finale à partir de différents clichés pris à la suite.
Un poisson robot très convaincant :
Stefano Marras et Maurizio Porfiri, de l’institut polytechnique de New-York, ont mis au point un robot aquatique pour le moins convaincant.
Les ondulations du robot ont tout simplement réussi à leurrer de nombreux poissons, qui se sont mis à le suivre pour certains, d’autres n’y prêtant aucune attention mais ne le percevant ni comme une menace, ni comme un intrus.
Bien qu’il subsiste des doutes concernant la raison d’un tel comportement, les concepteurs du robot ont émis l’hypothèse que le gabarit du robot poisson, combiné au mouvement crédible de sa queue et de sa nageoire caudale, étaient à l’origine de la réussite de leur projet.
Ce prototype devrait pouvoir faciliter l’étude de certains poissons dans leur milieu, l’intégration d’un banc de poisson, voire permettre de les éloigner plus aisément de certaines zones sinistrées (pollution, marée noire…) à l’aide d’un poisson « éclaireur ».
Il est toutefois impossible de ne pas penser à son utilisation par les pêcheurs, dont les filets pourraient alors se remplir presque sans effort.
Le canon électromagnétique de l’US Navy :
L’US Navy disposerait depuis peu, grâce au géant américain de l’armement BAE Systems, de son premier prototype de canon électromagnétique.
Dégageant près de 32 mégajoules, ce canon n’utilise pas de munitions conventionnelles. Point de poudre, point de produit chimique, le projectile est propulsé à l’aide d’un courant électrique.
La différence de potentiel électrique entre les deux rails parallèles et conducteurs créé un champ magnétique expulsant le projectile de quatre kilos, lui aussi conducteur, au moment où il entre en contact avec les deux rails. Le projectile est accéléré par la force de Laplace, et atteint très rapidement les 9 000 km/h.
La marine américaine, sur le coup depuis près de sept ans, espère pouvoir atteindre à l’aide de ce prototype des cibles se trouvant à près de 200 kilomètres avec une précision acceptable (atteindre une cible de cinq mètres de large), sans avoir à faire face aux dangereux transport et stockage d’éléments explosifs. Les navires de guerre n’en seront, eux, que plus légers.
Un skateboard contrôlé par le cerveau du skateur :
« The Board of Imagination », développé par Chaotic Moon Labs, société innovante basée à Austin, au Texas, est une planche de skate pas tout à fait comme les autres.
La planche est en effet directement contrôlée… par le cerveau du skateur. A l’aide d’un casque captant les signaux neuronaux, un « profil neuronal » du skateur est réalisé, point de départ indispensable permettant de calibrer le logiciel pour le futur décryptage des signaux.
Ceux-ci sont envoyés vers une tablette numérique, et traités par le logiciel commandant le moteur électrique.
« Pour avancer, il vous suffit de vous visualiser quelque part en fixant un point, puis d’imaginer à quelle vitesse vous voulez atteindre ce point », explique le manager de Chaotic Moon Labs.
Déjà responsables d’une planche de skate contrôlée à l’aide d’un dispositif Kinect, « The Board of Awesomeness », les concepteurs rappellent toutefois qu’il est préférable de rester… concentré. Aucune commercialisation n’est prévue pour le moment.
Se faire surprendre par de l’azote liquide en bouteille :
Pour conclure cette vingt-et-unième revue du Web, voici la vidéo d’un internaute se laissant surprendre par de l’azote liquide, azote qu’il a lui-même introduit dans une bouteille qu’il scelle à l’aide d’un bouchon.
Alors que rien ne se produit lors des premières secondes, la vigilance du chimiste en herbe faiblit : celui-ci s’empare de la bouteille qui explose alors violemment dans l’une de ses mains.
L’explication est simple : lorsque l’azote liquide se transforme en gaz, il va occuper un volume environ six cents fois plus important. Si le contenant est scellé, la pression augmente très rapidement. S’il est assez solide, le contenant va forcer le gaz à rester sous forme liquide, avec un dégagement de chaleur et une augmentation de la pression. Ici, la différence de température entre la main et la bouteille entraîne l’explosion pure et simple de celle-ci.
Bonus : l’eau et le feu en impesanteur :
En bonus, voici deux vidéos remarquables : la première réalisée lors d’un des très nombreux vols paraboliques effectués par la NASA, dans un but préparatoire et expérimental. L’intérêt du vol parabolique est qu’il permet d’obtenir des conditions similaires d’impesanteur à celles subies par un astronaute en mission orbitale. La seconde montre très brièvement une flamme, elle-aussi aux prises avec l’impesanteur.
Par Rahman Moonzur
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