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Revue du Web #20 : les vidéos de la semaine

Posté le 19 février 2012
par La rédaction
dans Informatique et Numérique

Chaque semaine, la rédaction vous propose quelques vidéos glanées sur la Toile, présentant un intérêt scientifique certain, en lien – ou non – avec l'actualité des sciences. Certaines sont étonnantes, d'autres franchement loufoques.

Cette semaine dans la revue du Web :

Construire un hôtel de 30 étages… en 15 jours :

Pour débuter cette vingtième revue du Web, voici une vidéo en timelapse de la construction d’un hôtel de 30 étages, près du lac de Dongting, dans la province chinoise du Yunan. La construction aura pris plus de… 360 heures, soit 15 jours ! Capable de résister à des secousses sismiques allant jusqu’à 9 sur l’échelle ouverte de Richter, cet hôtel d’une surface de 17 000 mètres carré est toutefois plus « assemblé » que construit en 15 jours, les modules préfabriqués ayant été assemblés dans une usine non loin du site de construction, puis disposés sur des structures portantes en acier.

Signalons tout de même que l’excavation avait déjà été réalisée, ainsi que les fondations du bâtiment et une partie du sous-sol. L’entreprise chinoise Broad Sustainable Building est coutumière de ce genre de coups d’éclats : elle a en effet déjà construit, plus ou moins dans les mêmes conditions, un hôtel de 15 étages à Changsha, en seulement… 6 jours.

Une structure volante étonnante :

Les artistes Heather Peak et Ivan Morison ont développé une structure volante tétraédrique, en collaboration avec l’architecte Sash Reading et le studio de design Queen and Crawford. Baptisée « Three Cubes Colliding », cette structure en fibre de carbone est formée de modules composés de quatre triangles équilatéraux, reliés entre eux par leurs arêtes, permettant une prise au vent maximale pour un poids minimal, ainsi qu’une rigidité optimale.

Cette structure au rendu poétique, composée de plus de 23 000 petits modules, n’est pas sans rappeler les différents « Cygnet », aéronefs avortés du célèbre inventeur américain Graham Bell, ou encore les itérations de fractales du mathématicien polonais Sierpinski.

Little Shining Man from Jimandtonic on Vimeo.

Gouttes d’eau en orbite autour d’une aiguille à tricoter :

L’astronaute américain Donald Pettit, actuellement en orbite autour de la Terre à bord de la Station Spatiale Internationale (ISS), a pris l’habitude de partager avec le grand public quelques-unes de ses expériences réalisées en orbite, à travers de nombreuses vidéos qu’il poste assez régulièrement en ligne.

Sa dernière expérience est centrée autour… d’une aiguille à tricoter en nylon. Car oui, Donald Pettit tricote dans l’espace, lorsqu’il dispose d’un peu de temps libre. L’astronaute américain réussit à faire danser de petites gouttes d’eau autour d’une de ses fameuses aiguilles, préalablement chargée électriquement. Les gouttes d’eau entrent littéralement en orbite autour de l’aiguille…

Le monde à travers les « yeux » d’un robot :

Directement inspirée par l’essai de Matt Jones « Robot Readable World », cette vidéo du chercheur, designer et artiste norvégien Timo Arnall, spécialisé dans les nouvelles technologies, présente de manière simple la façon dont les robots équipés d’un système vidéo perçoivent le monde, à travers le prisme d’un algorithme ou d’un logiciel qui leur est propre. Les évènements, les objets, les visages et les mouvements sont décortiqués, afin d’être analysés et compris par la machine.

Robot readable world from Timo on Vimeo.

Timo Arnall était déjà à l’origine d’une installation de light-painting censée matérialiser un réseau wifi, matérialisation tenant compte de la force du signal et du débit, à l’aide de LED s’allumant de manière sporadique.


Découvrez les ondes WiFi photographiées en vidéo by jacq35

L’incroyable ornithoptère :

Le principal protagoniste de la vidéo suivante est un ornithoptère, objet volant dont la sustentation est assurée par des battements d’ailes, imitant le vol des oiseaux, et dont l’une des premières esquisses a été réalisée au XVe siècle par Léonard de Vinci. Bien que la vidéo soit récente, le modèle présenté est un modèle original d’aigle « Sean Kinkade Park » datant, lui, de 1993.

L’ornithoptère télécommandé est d’une maniabilité remarquable, battant des ailes et fendant le ciel avec aisance. L’aéronef est contrôlé à l’aide de la queue de l’oiseau, faisant office de gouvernail, et est aussi bien capable de battre des ailes que de planer. La version la plus récente de l’engin coûte un peu moins de 300 dollars, et est disponible ici.

Robot tout terrain, de la roue aux « whegs » :

Des chercheurs et étudiants du laboratoire de robotique inspiré par la nature (BioRoLa), affiliés à l’université nationale de Taïwan, sont partis d’un constat simple : les roues sont parfaites pour se déplacer de manière efficace et rapide, mais peu adaptées lorsque le terrain est difficile ; de même, les « pattes » robotiques sont efficaces pour arpenter un terrain difficile, mais sont très lentes sur un terrain plat et dégagé.

Désireux de créer un robot polyvalent faisant le trait d’union entre ces deux modes de locomotion, le groupe de chercheurs a décidé de couper la poire en deux, en développant « Quattroped », petit véhicule hybride dont les roues se transforment… en pattes.

Plus qu’en pattes, les roues se transforment en fait en « whegs » (mot valise crée à partir de « wheel », roues et de « legs », jambes), sortes de lames combinant la simplicité des roues avec les avantages des « pattes » lorsqu’il s’agit de se débarrasser d’un obstacle, empruntant ainsi la rotation de la roue plutôt que le va-et-vient d’une jambe.

Pour ce faire, les roues sont articulées en leur milieu, permettant à l’une des moitiés de se rabattre sur l’autre, laissant apparaître les fameux « whegs » en forme de demi-cercles. Quattroped est équipé d’un GPS, d’un système vidéo ainsi que d’une batterie de capteurs améliorant la perception du petit robot.

Le gadget (inutile ?) de la semaine : Kissenger, le simulateur de baiser à distance :

Pour conclure cette vingtième revue du Web, rien de tel que le gadget (inutile ?) de la semaine : Kissenger, un simulateur de baiser à distance, censé pallier la frustration d’un couple se trouvant séparé par de trop nombreux kilomètres.

Le principe est simple : il suffit que les deux conjoints esseulés décident d’embrasser, chacun de leur côté, le petit robot servant d’intermédiaire et simultanément émetteur et récepteur. Le robot transmettra alors les caractéristiques du baiser en temps réel d’une interface vers l’autre se trouvant chez l’autre conjoint.

Le robot est pourvu d’une grosse bouche en mousse de silicone, dont les capteurs (en mode émetteur) transmettent les informations du baiser prises en compte et jugées nécessaires, telles que la pression dans le temps et la position des lèvres. Une fois les lèvres du conjoint posées sur les lèvres du second robot, une batterie de moteurs se met en route, censés reproduire le baiser et ses sensations, mais en « négatif ». Peu de chance que ce système rencontre le succès escompté…

 

Par Moonzur Rahman

 

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