Cette semaine, dans la première revue du Web de l’année :
- un distributeur automatique 2.0, au Japon, doté d’un écran tactile 65 pouces et d’un système de reconnaissance faciale, qui propose des publicités « personnalisées » ;
- un tsunami de nuages, phénomène météorologique rarissime, survenu dans l’État américain de l’Alabama ;
- un lézard et une grenouille doués pour les jeux-vidéos sur smartphone ? C’est possible ! ;
- un robot flexible « étoile de mer » conçu par les chercheurs du MIT, pouvant se déplacer à l’aide d’un système pneumatique ;
- un vélo permettant de prendre de la hauteur, conçu pour ceux qui ont le sens de l’équilibre ;
- jouer la chanson « House of the Rising Sun » des Animals, avec de vieux éléments d’ordinateurs ? C’est possible aussi ! ;
- le gadget (inutile ?) de la semaine : un seau à bières ayant la faculté de gâcher les photos compromettantes prises en soirée ;
- et en bonus, un document d’archives exceptionnel de l’INA, présentant les prémices de la voiture électrique.
Un distributeur automatique 2.0 japonais
Voici le dernier né et le plus évolué des distributeurs automatiques, nous arrivant tout droit du Japon. Développé par les sociétés spécialisées en technologies Sanden et Okaya, avec la collaboration du géant américain Intel, ce distributeur du futur possède un écran transparent et tactile de 65 pouces, doté d’une résolution Full HD.
Ainsi, lorsqu’une personne se trouve en face de la machine, un système de reconnaissance faciale détermine de manière anonyme le sexe et l’âge approximatif de celle-ci, lui proposant alors des publicités « personnalisées ».
Le fabricant précise que la vitrine du distributeur peut aussi bien produire du texte, des images ou des animations 3D en qualité HD, permettant par exemple de fournir des informations nutritionnelles sur les produits vendus, voire même des informations en cas d’extrême urgence (issue de secours, consignes à respecter). L’appareil pourrait être disponible au Japon et aux États-Unis.
Un gigantesque tsunami… de nuages !
C’est à un spectacle tout à fait surprenant qu’ont été conviés les 200 000 habitants de la ville de Birmingham (Alabama) et des environs, le 16 décembre 2011. En effet, le ciel de cette ville américaine a accueilli un phénomène météorologique rarissime, qualifié de « tsunami géant de nuages » par le magazine Science News.
Ce tsunami, qui s’apparente à des nuages se comportant comme une série de vagues, aurait pour origine ce qu’on appelle « l’instabilité de Kelvin Helmhotz », déjà responsable de la formation des vagues « traditionnelles », les vagues d’eau. En effet, lorsque deux fluides superposés et thermiquement stables ont tous deux une vitesse différente à leur surface de contact, une structure tourbillonnante va alors se former, appelée « onde de Kelvin Helmhotz ». C’est ce phénomène que vous pouvez observer dans la vidéo amateur qui suit :
Un lézard doué pour les jeux vidéos
La vidéo qui suit présente un lézard, plus exactement un dragon barbu, une espèce endémique d’Australie, face à une application smartphone. L’application est un jeu, baptisé « Ant Crusher » (littéralement le « broyeur de fourmis »), dont le fonctionnement est assez simple : il suffit d’écraser les fourmis défilant de haut en bas sur l’écran, par une simple pression sur l’écran du smartphone.
Si un doigt humain peut le faire, pourquoi pas… la langue d’un dragon barbu ! On voit donc le lézard écraser les fourmis une par une, portant à chaque fois sa langue désespérément vide à sa gueule :
Dans le même genre, voici une grenouille-taureau face à la même application. Bien que la technique de chasse soit totalement différente, le lézard et l’amphibien partagent la même efficacité. Avec toutefois un peu plus de frustration du côté de la grenouille, comme le laisse penser la fin de la vidéo…
Un robot flexible, inspiré d’une étoile de mer
Les chimistes de la célébre université américaine de Harvard, dans le Massachusetts, ont mis au point un tout nouveau type de robot, dont la flexibilité est probablement l’atout maître. Publiés dans la revue scientifique Proceedings of the National Academy of Science, leurs travaux font état d’un robot très fortement inspiré par la nature, notamment par l’étoile de mer et le calamar. Privé de squelette, ce robot est constitué d’un polymère souple et élastique translucide, pourvu d’alvéoles qui, à l’aide d’un système pneumatique, peuvent être gonflées ou dégonflées à l’envi.
Chacun des membres du robot peut être contrôlé de manière indépendante, ce qui lui laisse une assez grande liberté de mouvement, aussi bien en terrain plat qu’en surface accidentée. Autre atout de taille : son très faible coût à la production, qui pourrait bien inciter ses créateurs à faire évoluer la bête.
Un vélo pour prendre de la hauteur
Voici maintenant le prototype d’un vélo pas tout à fait comme les autres : de type « chopper » (ces deux-roues américains caractérisés par une fourche relativement longue), ce vélo atypique peut passer d’une position basse, que l’on peut qualifier de standard, à hauteur de circulation, à une position « haute » permettant de dominer la circulation – à condition toutefois d’avoir un très bon sens de l’équilibre.
À l’aide d’un système de vérins avec un bras arrière oscillant et une fourche pouvant s’adapter autant à la position haute que basse, le vélo passe d’une position à l’autre en un instant, et même en pleine course. Lorsque le vélo est en position basse, il paraît impossible de deviner ce qu’il cache, laissant toute latitude au propriétaire de jouer sur la surprise. Pas de doute que l’inventeur russe de ce deux-roues est un sacré bricoleur.
Jouer « House of the rising sun » avec de vieux éléments d’ordinateurs
Les vidéos de reprises de chansons empruntées aux répertoires pop, rock, folk ou autres pullulent sur le net. Dernière en date, une reprise de la célèbre chanson des années 60 « House of the rising sun », du groupe anglais The Animals, et popularisée en France par la version de Johnny Hallyday, « Les portes du pénitencier ». Ici, un internaute s’est servi de vieux éléments d’ordinateurs comme instruments de musique alternatifs, donnant une seconde vie à la plupart d’entre eux, et ajoutant une patine métallique et industrielle au morceau.
Ainsi, pour faire office d’orgue, rien de tel qu’un vieil Atari 800XL, couplé à un oscilloscope EiCO. La partie guitare, elle, est assurée par un ordinateur Texas instrument Ti-99/4A, l’un des premiers ordinateurs familiaux apparu dans les années 80, et couplé ici à un oscilloscope Tektronix. En guise de batterie, un disque dur et un microcontrôleur PIC16F84 ont été choisis. Enfin, la voix est assurée par un scanner HP Scanjet 3P et une carte Adaptec SCSI, pilotés par un ordinateur sur Ubuntu 9.10.
Chaque instrument a été enregistré séparément, puis les pistes ont été mixées sans l’ajout de samples ou d’effets audio. Jugez plutôt par vous-même :
Le gadget (inutile ?) de la semaine : un seau à bières qui garantit l’anonymat
Pour conclure cette dix-septième revue du Web, voici le gadget (inutile ?) de la semaine : en surfant sur l’éventuel danger que représentent les photos compromettantes prises en soirée, puis postées sur les réseaux sociaux tels Facebook ou Twitter, l’agence de communication argentine Del Campo / Nazca Saatchi & Saatchi a eu l’idée, pour assurer la promotion d’une bière du Colorado – Norte Beer, brassée « à la mexicaine » – , de créer un gadget : un seau à bière rafraîchissant, le Norte Photoblocker, ayant la faculté de rendre impossible tout prise de photo.
Son secret ? Le seau est capable de détecter le flash de l’appareil photo, ce qui a pour conséquence de déclencher à son tour un autre flash, gâchant ainsi la photo. Pour que le slogan « what happens at the club, stays at the club » (« ce qu’il se passe en boîte reste en boîte », dérivé du célèbre « what happens in Vegas, stays in Vegas ») puisse être respecté, il faut toutefois se trouver à proximité d’un « Photoblocker ». Alors, à moins de le garder constamment avec soi, les paparazzades ont encore de beaux jours devant elles…
;Document INA : « À quand la voiture électrique ? »
En bonus, voici un document d’archives exceptionnel, présentant les prémices de la voiture électrique : de la « Jeanteaud » en 1894 (phaëton biplace, roues en bois, 4 chevaux) à la Kriéger (l’une des toutes premières tractions avant de l’histoire de l’automobile) en passant par Paul Arzens (créateur français, à qui l’on doit notamment les locomotives de types BB et CC) et la « Jamais Contente » et ses 105 km/h.
On y parle déjà de propreté, d’aspect pratique, de petit gabarit pour la ville, de pile à combustible… et de pénurie de pétrole. Si loin et pourtant toujours d’actualité, à l’heure où les modèles électriques et hybrides tentent de se faire une place sur le marché automobile.
http://www.ina.fr/video/ticket/CAF86014983/989525/696fe15a60ddcacb12f82a059c02ffc6
Par M.R.
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