Chaque semaine, la rédaction vous propose quelques vidéos glanées sur la Toile, présentant un intérêt scientifique certain, en lien – ou non – avec l'actualité des sciences. Certaines sont étonnantes, d'autres franchement loufoques.
Cette semaine dans la revue du Web :
– Une « barrière laser » utilisée comme arme anti-moustique ? Une idée présentée à l’aide de vidéos surprenantes de moustiques abattus en plein vol, et en slow-motion ;
– Evolta, le petit robot qui est l’une des mascottes de la firme Panasonic, va concourir pour l’Ironman, un triathlon extrêmement musclé. Présentation des trois versions du robot en vidéo ;
– La déformation d’un ballon plein d’eau reçu en plein visage par des cobayes vous intéresse ? Allez donc jeter un œil à ces quelques vidéos amusantes ;
– Lorsque Arthur Ganson crée un dialogue entre des composants mécaniques ou industriels et l’art, cela donne deux œuvres intéressantes, brillantes par leur usage à contre-emploi ;
– enfin, pour conclure, le gadget (inutile ?) de la semaine, une capsule nous venant du Japon baptisée « Noah’s Ark » (l’arche de Noé en français), élaborée selon ses concepteurs pour résister aux prochains tsunamis…
Une barrière laser anti-moustique ?
Pour commencer cette revue du Web #10, voici une vidéo présentant un système de barrière photonique mis au point l’année dernière par la société américaine Intellectual Ventures. C’est en regardant une parodie de téléachat vantant les mérites d’un laser tueur de moustiques, le « Star Wars Mosquito System », que les Américains ont décidé de développer leur système, prenant au pied de la lettre la vidéo potache. Nathan Myhrvold et ses collègues inventeurs ont alors commencé à potasser sur cette idée, notamment grâce aux fonds alloués par la Fondation Bill Gates.
Une caméra haute vitesse détecte les moustiques entrant dans son champs de vision, un servomoteur (moteur dont la position est vérifiée en continu et corrigée en fonction des mesures) commande alors des miroirs qui permettent de diriger le laser ultraviolet servant d’arme à cette DCA miniature. Un logiciel mis au point par les scientifiques coordonne l’ensemble, tout en autorisant suffisamment de discrimination dans la détection, afin de ne pas prendre pour cible des insectes plus gros, comme les abeilles, ou même « effrayer le chat du voisin ».
Mettant en avant le fait que l’appareil a été conçu à l’aide de composants récupérés sur des appareils électroniques de la vie courante, les jeunes scientifiques imagineraient bien leur machine comme barrière de protection autour d’hôpitaux ou d’écoles africaines, les protégeant alors contre le fléau véhiculé par les moustiques, la malaria.
La vidéo a été tournée à l’aide d’une cage en verre, à l’intérieur de laquelle ont été placés quelques moustiques, fauchés un à un par le laser. On remarque la lumière bleue-violacée du laser, suivie d’un léger volute de fumée en même temps que la chute des insectes. Jugez plutôt :
La parodie de téléachat se trouve ici :
Evolta, la mascotte à pile, va concourir pour Ironman :
Comme en écho à la candidature du robot iCub pour participer au relais du parcours de la flamme olympique lors des Jeux Olympiques de Londres l’année prochaine, le géant japonais Panasonic va lancer son robot à piles Evolta, mascotte miniature de la marque, dans une aventure extrême : participer à l’Ironman se déroulant sur l’île d’Hawaï. L’ironman est un triathlon survitaminé (épreuve consistant à enchainer 3,8 kilomètres de natation, 180 kilomètres de cyclisme pour s’achever sur un marathon) qui met les participants à rude épreuve. Evolta aura pour l’occasion dix fois plus de temps qu’un être humain pour compléter l’Ironman car il est dix fois plus petit qu’un être humain.
Evolta n’est pourtant pas novice en la matière : il a par exemple déjà parcouru les 500 kilomètres séparant Kyoto de Tokyo, course donnant, elle aussi, un gigantesque coup de publicité à la marque japonaise. Un équipement additionnel a été spécialement conçu pour la petite mascotte : des stabilisateurs de part et d’autre du vélo pour l’épreuve de cyclisme, une roue pour l’épreuve de marathon ainsi qu’une sorte de bouée particulière pour l’épreuve de natation. Le robot est dirigé grâce à un émetteur mobile placé devant lui, et il n’aura le droit qu’à un nombre défini de jeux de piles rechargeables.
Voici la vidéo de présentation des trois versions du robot, pour chacune des épreuves, ainsi qu’une vidéo le montrant lors de sa course entre Tokyo et Kyoto :
Ballons d’eau se déformant en slow-motion :
Que se passe-t-il lorsqu’un ballon plein d’eau vous touche en plein visage, sans exploser ? C’est la question existentielle que se sont posées des Américains, mettant en ligne quelques vidéos de « cobayes » en slow-motion, recevant de plein fouet les projectiles en plein visage. Outre les expressions amusantes de chacun des cobayes, la déformation du ballon, recouvrant parfois tout le visage, vaut le coup d’oeil. Sur la première vidéo de cette série, ils se sont même amusés à calculer la fréquence de résonance du nez du cobaye immédiatement après le choc… :
Arthur Ganson, artiste du contre-emploi mécanique et chantre de l’art cinétique :
Voici deux œuvres du sculpteur américain Arthur Ganson, chantre de l’art cinétique s’évertuant à utiliser de manière inventive, artistique et poétique des éléments mécaniques. La première vidéo montre un moteur entraînant une chaîne de type chaîne de moto, alors que le reste de cette chaîne est laissé libre d’évoluer sur un plateau au dessus du moteur. Les fluctuations, toujours différentes, créent une sculpture en constant changement.
La seconde œuvre est composée d’un moteur électrique, relié à une série de douze engrenages. Chaque engrenage divise la vitesse de l’axe de rotation par cinquante. Le moteur tournant à 200 tours par minute, il faudrait plus de deux milliards d’années pour que le dernier engrenage réalise un tour complet. Il devient alors possible de faire absolument n’importe quoi de celui-ci… même de le fixer à un bloc de béton.
Le gadget (inutile ?) de la semaine : la capsule « Arche de Noé »
Pour conclure cette dixième revue du Web, nous vous présentons l’opportuniste capsule conçue par la compagnie japonaise Cosmo et son président Shoji Tanaka, censée vous permettre de survivre au(x) prochain(s) tsunami(s). Ayant passé le feu de nombreux crash-tests, elle est équipée d’un hublot et d’ouvertures à sens unique permettant de respirer. Ressemblant à une gigantesque balle de tennis, elle serait à même d’accueillir quatre adultes en son sein, et est présentée (sans ironie) comme pouvant servir de maison pour enfants… La société japonaise aurait déjà reçu près de 600 commandes pour cette arche moderne. Voici une vidéo contenant quelques photos de la bête :
Par Rahman Moonzur
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