Alternative efficace à l’utilisation de charbon actif ou encore à la pré-chloration, la technologie HiPOx repose sur la formation du radical hydroxyle, un puissant oxydant qui réagit chimiquement avec toutes sortes de micro-contaminants tels que les PCB, les dioxanes ou bien les composants classiques du goût et de l’odeur. Développé par Applied process technology Inc. et distribué par Air products, ce procédé d’oxydation avancée (ou POA) offre aux industriels de la chimie, de la pétrochimie, de la pharmacie ou encore de l’agro-alimentaire, la possibilité d’économiser l’eau.Il présente plusieurs avantages :
- sa simplicité : le procédé pourrait se résumer à une pompe, un flux continu d’eau, le dosage et l’injection directe de faibles doses d’ozone et de peroxyde de façon simultanée en de multiples points. Entre chaque injection, un faible temps de séjour est accordé à la réaction d’oxydation pour lui permettre de se finaliser. La dissolution des oxydants est assurée par des mélangeurs statiques ;
- son efficacité : il permet, grâce à une dissolution de 95 % à 100 % du mélange oxydant, la destruction des micro-contaminants tels que les perturbateurs endocriniens (phtalates, bisphénols, HBCD, TEPF issus de l’industrie), les perturbateurs œstrogéniques (hormones naturelles ou synthétiques), les contaminants “émergents” (PCB, HAP), les pesticides (Triazines, Glyphosate, AMPA d’origine agricoles) et les antibiotiques (fluoroquinones par exemple, d’origine pharmaceutique). Le procédé HiPOx permet en outre de désinfecter les eaux souterraines ou de surface en vue de leur potabilisation (lutte contre les agents pathogènes biologiques tels les mycobactéries environnementales pathogéniques ou PEM) et de répondre aux problématiques concernant le traitement de la DCO dure ou l’élimination de la couleur, du goût et des odeurs ;
- son innocuité : il minimise en effet la formation de sous-produits tels que les bromates. En fait, l’action combinée du peroxyde et de l’ozone au travers de la technologie HiPOx élimine l’hypobromite (produit intermédiaire précédant la formation des bromates) ;
- sa flexibilité : le réacteur, d’un faible encombrement au sol, peut fonctionner à l’ozone seul ou en mode d’oxydation avancée en fonction des besoins. On peut aussi alterner les deux méthodes ;
- sa fiabilité : la maintenance est réduite à sa plus simple expression.
Article initialement paru dans Instantanés techniques, décembre 2009, n°56
Cet article se trouve dans le dossier :
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