Carlos Ghosn y croit, la voiture 100% électrique représente l’avenir. Et il se donne les moyens de ses ambitions puisqu’avant 2015 l’Alliance Renault-Nissan aura investi 4 milliards d’euros dans le programme électrique, prévoyant la vente cumulée de 1 500 000 véhicules électriques à l’horizon 2016 ! Des prévisions très optimistes que les autres constructeurs ne partagent pas.
D’autant qu’actuellement la proportion des véhicules électriques flirte péniblement avec le 1% de part de marché.
Récemment, la marque au losange s’est même affranchie de l’aide de l’Etat. Le Fonds Stratégique d’Investissement devait mettre sur la table 125 millions dans la construction de l’usine de Flins dédiée à la construction de batteries, Renault 125 millions et le CEA 5 millions.
L’accord tripartite est donc devenu bipartite, le CEA maintenant son partenariat. L’usine de Flins devrait rentrer en activité seulement fin 2015.
Prendre en compte les dernières innovations technologiques
En cause de ce retard, des évolutions technologiques rapides qui obligent Renault à ajuster son projet de façon à lancer la fabrication en tenant compte des dernières innovations. Les batteries concernées sont les mêmes que celles qui équipent la Leaf de Nissan.
En France, le marché de l’électrique est dominé par Bolloré et sa Bluecar mais Renault compte bien rapidement le détrôner grâce à sa gamme de 4 véhicules électriques : Kangoo Z.E., Fluence Z.E. (équipées de batteries AESC, joint-venture entre Nissan et NEC), Twizy et ZOE (équipées de batteries LG Chem).
Le marché de l’électrique pourra bénéficier de l’aide de l’Etat qui a révélé un plan de soutien à la filière automobile massivement tourné vers l’électrique. Des aides financières certes, mais surtout un déploiement accéléré des bornes de recharge, condition sine qua non à l’essor des véhicules propres.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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