La mise en place de ce logo, né du Grenelle de l’Environnement et baptisé « Triman », était initialement prévue dès 2012. Mais elle s’est heurtée à une forte opposition, notamment des industriels, qui ont invoqué son coût et le fait que, selon eux, il allait encore complexifier la signalétique du tri.
« Tout metteur sur le marché de produits pouvant faire l’objet d’un recyclage de manière effective (….) informe le consommateur par une signalétique commune que ceux-ci relèvent d’une consigne de tri », stipule le décret.
Le pictogramme « doit figurer sur le produit. A défaut, il peut figurer sur l’emballage, la notice ou tout autre support y compris dématérialisé », c’est-à-dire sur un site internet, ajoute le texte. Ces dispositions « entrent en vigueur le 1er janvier 2015 ».
Certains produits recyclables –piles, accumulateurs usagés, déchets d’équipements électriques et électroniques, déchets ménagers des produits chimiques– ne sont pas concernés par le « Triman », de même que le verre.
La mise en oeuvre d’une signalétique commune doit « permettre une importante simplification du geste de tri du citoyen et contribuer à l’augmentation des performances des collectes séparées et du recyclage », souligne le décret.
« On est content. L’intérêt du Triman est de valoriser les produits et emballages recyclables et qui sont effectivement recyclés », se réjouit-on à l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe). « L’ambition à terme » est que ce nouveau logo « devienne un des critères de choix des consommateurs dans leurs actes d’achat et donc un facteur de différenciation pour les entreprises », ajoute-t-elle.
Le Triman est déjà présent sur quelques emballages dont des bouteilles et canettes d’Orangina et de Schweppes.
Les pouvoirs publics espèrent qu’il poussera les industriels à investir dans des produits plus écologiques.
Actuellement, 42% des emballages et papiers collectés par le service public de la gestion des déchets sont recyclés, selon l’Ademe. L’objectif est d’arriver à 60 % en 2025 selon le projet de loi de transition énergétique pour la croissance verte.
L’entrée en vigueur du « Triman » le 1er janvier 2015 figure dans une loi sur la simplification de la vie des entreprises promulguée en janvier dernier.
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