Engagées dans leur transformation numérique, les entreprises doivent adapter leur Système d’information (SI) et s’appuyer sur de nouvelles méthodes et outils. Et, dans bien des cas, il s’agit de déployer des solutions open source ou Linux. Les embauches de ce type de profil sont désormais une priorité pour 83 % des employeurs selon le rapport de la fondation Linux et du site d’emploi Dice.
« Les talents de la technologie open source sont en forte demande, car Linux et d’autres logiciels open source dominent le développement logiciel » commente dans un communiqué le directeur exécutif de la Fondation Linux, Jim Zemlin.
L’automatisation de certaines opérations permet de réduire les taches chronophages et de limiter les risques d’erreurs. Or, les outils les plus connus viennent de l’open source. Puppet (sous licence Apache 2) permet d’automatiser un grand nombre de tâches d’administration, comme l’installation de logiciels, de services ou encore de modifier des fichiers. Quant à l’outil de gestion de configuration Chef, il présente l’avantage d’être multi-plate-forme.
Innovation et passion pour l’Open source
Autre solution très en vogue pour optimiser la virtualisation : la conteneurisation. Elle permet à des instances virtuelles de se partager un système d’exploitation hôte unique, sans couche logicielle supplémentaire. C’est ce qu’on appelle des conteneurs (l’une des solutions le plus connues s’appelant Docker).
Et c’est là que le bât blesse : les développeurs maîtrisant ces technologies sont une denrée rare. Par exemple, en 2017, seulement 27 % des recruteurs recherchaient une expertise dans les conteneurs. Aujourd’hui, 57 % des recruteurs en recherchent.
Résultat, la moitié des entreprises interrogées sont prêtes à payer à des candidats, qui ont une bonne expérience, une certification Linux parmi lesquelles la CompTIA Linux, la LPIC-3 (Linux Professional Institute), la Linux Enterprise Professional Certification ou encore la Red Hat Certified Engineer (RHCE).
Mais des spécialistes du cloud sont également très recherchés (64 %). La sécurité informatique et le développement Web représentent la moitié des profils demandés.
Confirmation de cette tension sur ce marché, seul un tiers des entreprises interrogées en 2016 étaient prêtes à payer ces certifications. En les décrochant, les salariés pourront aussi prétendre à un salaire plus élevé ! Selon Foote Partners (créée en 1997, cette société dans l’analyse de l’organisation dans l’IT), la certification moyenne permet d’augmenter de 7,6 % sa rémunération.
Plus de 70 % des entreprises misent aussi sur d’autres avantages pour les séduire : vacances plus longues, heures de travail flexibles, télétravail. Mais pour la majorité des développeurs, le plus important est de pouvoir utiliser les dernières technologies, de profiter de la liberté de l’open source (64 %) et d’assouvir leur passion personnelle à l’égard de l’open source (62 %).
Par Philippe Richard
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