Recharger son véhicule électrique peut parfois relever du parcours du combattant. Si la difficulté est déjà grande au niveau d’une ville, elle s’accroît encore lorsque vous rejoignez une nouvelle ville et devient un vrai casse-tête lorsque vous êtes à l’étranger. Cela pourrait toutefois rapidement changer !
« On a fait la voiture électrique, mais on n’a pas encore les bornes pour aller les charger », s’insurge Marc Teyssier d’Orfeuil, Président du club des voitures écologiques. « C’est un peu comme si l’on vendait des voitures dans des pays où il n’y a pas de routes », ironise-t-il. Cela inquiète les consommateurs qui ne sont pas prêts à investir en l’absence d’infrastructure.
Vers une recharge possible dans toute l’Europe
Il y a peu de bornes, c’est un fait. Mais pour démotiver encore un peu plus les acheteurs potentiels, l’accès aux bornes existantes est souvent réglementé ! Rien qu’à Paris, si Autolib’ propose plus de 4000 bornes de charge, il faut acheter un pack pour avoir le droit de se brancher uniquement 2h15 par jour ! Le plus souvent, pour avoir le droit de se brancher à une borne, il faut être inscrit et posséder une carte RFID. Aujourd’hui, les acteurs qui proposent des contrats d’accès aux bornes aux utilisateurs sont multiples: opérateurs de chargement, gouvernements, collectivités locale, parking, etc.
Une société essaye de remédier à cette complexité. Son nom ? Hubject. Elle propose une plateforme de marché qui souhaite résoudre ce frein au développement en faisant en sorte que les véhicules soient rechargeables partout en Europe.
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Son fonctionnement est en réalité assez simple. Hubject propose un contrat itinérant ou « e-roaming » pour faire le lien entre la borne, le fournisseur d’électricité et les consommateurs. Elle simplifie ainsi l’accès aux bornes membres de son réseau « Intercharge ». Pour qu’une borne soit intégrée dans le réseau, elle doit être connectée au programme eRoaming d’Hubject, un protocole OICP (Open InterCharge Protocol) gratuit et accessible à tous.
Un seul contrat à signer
Pour l’automobiliste, les formalités administratives sont réduites au strict minimum puisqu’il n’a qu’un seul contrat à signer avec Hubject qui se charge de rétribuer chaque opérateur. Il peut ensuite recharger son véhicule sur toutes les bornes du réseau Intercharge sans autorisation supplémentaire, dans n’importe quelle ville et n’importe quel pays. Il reçoit ensuite une seule facture mensuelle. Pour reconnaître une borne membre et utilisable, la société développe le symbole « e ». En scannant un code QR sur la borne, l’utilisateur peut l’activer grâce à son Smartphone.
Au-delà de l’Allemagne, des opérateurs finlandais, belges et autrichiens ont déjà adhéré au protocole d’Hubject. C’est une sacré concurrence au projet français Groupement pour l’Itinérance des Recharges Électriques de Véhicules (GIREVE), mené par la Caisse des Dépôts, ERDF, PSA Peugeot Citroën et Renault. Ce projet vise la création d’une plateforme similaire, mais uniquement à l’échelle nationale…
Symbole permettant de reconnaître une borne du réseau Intercharge :
Par Matthieu Combe
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