Objectif premier des fabricants de téléphone : éviter que l’appareil ne se décharge totalement et perde la recherche réseau.
Les voilà heureux : le film solaire mis au point par Wysips répond à ces attentes.
En effet, le film est composé de cellules photovoltaïques, plus précisément de microbandes de cellules connectées entre elles.
Le composant est alors assemblé avec un réseau de lentilles qui, grâce à un effet d’optique, camoufle le film aux yeux de l’utilisateur.
Le système, un procédé holographique, consiste en fait à changer l’image avec l’angle de vue, rendant les cellules invisibles alors que la lumière est bien redirigée vers l’observateur. L’ensemble du composant fait 200 mm d’épaisseur et possède une transparence de 90%.
Ci-dessus : Ce film solaire est suffisamment transparent pour être positionné sur l’écran d’un téléphone et produire de l’énergie pour l’alimenter. (Copyright : Wysips)
Pourcentage minimal requis pour satisfaire aux besoins des fabricants de téléphone puisqu’ils n’acceptent pas plus de 10% de perte de luminosité. Fort de cette performance, Wysips a donc signé un contrat avec l’un des acteurs de la téléphonie, dont le nom reste confidentiel, et prévoit d’ouvrir une ligne de production dès l’été prochain sur le site de Rousset en Provence.
Le rendement du film solaire est de 7 mW/cm² et les équipes de Wysips visent les 10 mW/cm².
« Pour l’instant, nous utilisons la technologie silicium et de la micro-lithographie. Mais il existe d’autres process prometteurs qui pourraient nous faire atteindre un rendement de 18-20%. Nous regardons aussi du côté de l’organique car l’utilisation d’encres photovoltaïques nous permettrait de recourir à de l’impression plutôt qu’à de la lithographie et donc de pouvoir fabriquer de plus grandes surfaces tout en abaissant le coût de fabrication » précise Ludovic Deblois, PDG de Sunpartner dont Wysips est une des deux filiales.
Les applications du procédé s’étendent aux écrans tactiles, tablettes et autres e-book, mais aussi à l’horlogerie ou aux panneaux d’affichage.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique
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