Tests sur routes ouvertes
Le partenariat prévoit que nuTonomy intègre son logiciel de conduite autonome et son système de capteurs sur le modèle Peugeot 3008 du constructeur en vue de tester les véhicules autonomes sur routes ouvertes à Singapour. Le projet se déroulera en plusieurs phases. Dans la phase initiale, nuTonomy va installer son logiciel ainsi que des capteurs dédiés et des plateformes de calcul dans les voitures prédisposées par les équipes Innovation du Groupe PSA. nuTonomy prévoit une intégration complète de son système véhicule autonome (VA) d’ici à l’été 2017. Les expérimentations de conduite autonome débuteront à Singapour en septembre prochain si tout va bien.
PSA s’intéresse de plus en plus à ces technologies qui rendront l’acte de conduire de moins en moins répandus. Cette collaboration s’inscrit ainsi dans le cadre du programme AVA (« Autonomous Vehicle for All ») de PSA, qui vise à proposer des solutions de mobilité à la demande et complètement autonomes. Pour l’instant, le constructeur français développe des systèmes d’aide à la conduite sur lesquels le conducteur a toujours la possibilité de reprendre la main. Mais cela pourrait changer à mesure que la technologie prend le pas sur le conducteur. PSA travaille notamment sur un système de conduite automatisé gérant la vitesse et la direction de la voiture, en s’adaptant aux limites légales de vitesse. Ce système est prévu pour prendre le contrôle du véhicule s’il détecte un manque d’attention du conducteur en cas de fatigue, pour réduire le risque d’accident.
Course technologique
Considéré encore il y a quelques années comme un projet quelque peu futuriste, le véhicule autonome intéresse de plus en plus les constructeurs français. Valeo va ainsi tester son propre système dans les rues de Paris dans les prochains jours. La jeune entreprise lyonnaise Navya a déployé plus de 35 navettes autonomes et revendique le transport de 130 000 passagers dans le monde (des Etats-Unis à Singapour en passant par la Nouvelle-Zélande). Mais ce marché n’intéresse pas que les constructeurs automobiles, loin s’en faut. Le défi technologique et le besoin de traitement de big data a attiré d’autres curieux. Ainsi la firme Apple a obtenu l’autorisation il y a deux semaines des autorités américaines pour tester son système autonome sur une Lexus blanche. General Motors, Tesla, Volkswagen, Ford, BMW, Mercedes-Benz, Google ou encore Uber sont eux-aussi sur les rangs pour tester leur technologie. Une multiplication des projets qui laisse présager l’émergence d’une ou plusieurs systèmes concurrents.
Romain Chicheportiche
Cet article se trouve dans le dossier :
Quels freins au véhicule autonome made in France ?
- PSA déploie ses véhicules autonomes !
- Encore plusieurs freins au véhicule autonome
- Renault accélère sur le véhicule autonome en France
- PSA avance sur les véhicules autonomes
- Navya Arma : la navette autonome, électrique et française
- La voiture autonome bientôt sur les routes françaises
- Quels freins au développement du véhicule autonome ?
- L'Homme gardera un rôle clef dans la conduite des voitures autonomes (expert)
- Carlos Ghosn voit des voitures autonomes en Europe en 2020
Dans l'actualité
- Quels freins au développement du véhicule autonome ?
- Un véhicule urbain peut-il rouler en toute liberté et de façon autonome grâce à des panneaux solaires sur le toit ?
- Web Summit 2016 : la connexion première brique vers l’autonomie des véhicules
- Les voitures autonomes signeront-elles la fin des embouteillages ?
- Turfu Festival : zoom sur un projet robotique open source et une intelligence artificielle
- La Corée inaugure une ville artificielle connectée pour le transport autonome
- L’aide à la conduite pourrait-elle nous transformer en « fous du volant » ?
- Les navettes autonomes cherchent leur place sur les routes françaises
Dans les ressources documentaires