L’électricité, forme propre de l’énergie par excellence, est aujourd’hui produite, à près de 80 % , grâce à la combustion des carburants fossiles ou de l’uranium 235 (fission nucléaire), ressources épuisables [D 3 900]. Elle contribue ainsi abondamment à la production de déchets nuisibles pour l’environnement. Les ressources énergétiques renouvelables sont pourtant considérables et parfaitement capables, à long terme, de satisfaire la majeure partie de nos besoins. Mais outre l’hydroélectricité, technologie parfaitement mature, les solutions de conversion des ressources renouvelables, que sont le soleil, le vent, la houle, la biomasse, etc., sont encore en phase de décollage industriel et ne représentent qu’une faible part dans le bilan global.
Après de nombreux soubresauts, les contraintes environnementales, le rapprochement de l’échéance d’épuisement des ressources fossiles et fissiles ainsi que les soucis d’indépendance énergétique conduisent depuis les années 1990 à un décollage significatif des filières de production d’électricité d’origine renouvelable, qualifiées de nouvelles, c’est-à-dire hors « grande hydroélectricité ».
Le présent article a pour objectif principal de faire prendre conscience, au lecteur, des évolutions des « filières nouvelles » ainsi que de leur potentiel énergétique et économique. Enfin, il est loin d’être exhaustif, notamment dans les domaines les plus émergents dans lesquels la « nature économique » n’a pas encore opéré de sélection.
Cet article se trouve dans le dossier :
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