Septième ligne à grande vitesse nationale, la LGV Rhin-Rhône représente le premier projet ferroviaire qui offre simultanément deux nouveaux axes de voyages : un premier axe, inédit, de province à province et un axe Paris-Province prolongeant la desserte de Dijon vers le Nord de la Franche-Comté, le Sud-Alsace et la Suisse alémanique.
Maillon essentiel de l’Europe à grande vitesse, la nouvelle ligne permettra ainsi la mise en relation d’un nombre remarquable de territoires nationaux (et notamment des quatre principales régions concernées : Alsace, Bourgogne, Franche-Comté et Rhône-Alpes) et européens (France, Allemagne, Suisse alémanique et romande, Grande-Bretagne, Belgique, arc méditerranéen).
Elle offrira dès sa mise en service commerciale, prévue le 11 décembre 2011, le plus important gain de temps par kilomètre construit (ex. Dijon-Strasbourg en 2h avec 1h40 de gain de temps, Paris-Besançon en 2h05 avec 25 minutes de gain de temps).
140 kilomètres de lignes, 2 régions et 5 départements traversés
Le territoire traversé par la LGV compte cinq départements et deux régions. Le tracé retenu, long de 140 km, concerne au total 85 communes situées pour l’essentiel en zone rurale, avec une faible densité de population, hormis aux abords de Besançon et dans la zone Belfort-Héricourt-Montbéliard.
Ce tracé est situé à 40 % en zones boisées, mais évite les sites les plus sensibles.
D’est en ouest, la ligne traverse trois régions marquées par un contexte géologique très distinct et qui détermine « naturellement » le point de passage possible :
- Le bassin d’effondrement de la Saône et de la Bresse ;
- Les plateaux, dépressions et reliefs jurassiens ;
- Le fossé rhénan.
La 1ère LGV à intégrer une démarche environnementale dès les études préliminaires
Dans le cadre de la construction de la Branche Est de la LGV Rhin-Rhône, RFF (Réseau Ferré de France) a intégré le respect des milieux traversés et notamment leurs caractéristiques écologiques et humaines dès l’élaboration du projet et en continu jusqu’à la fin du chantier. C’est la 1ère LGV en France à avoir intégré l’environnement autant en amont, dès le stade des études préliminaires et du choix des fuseaux de passage en 1993.
Les enjeux environnementaux concernent le bruit, le paysage, l’eau, la flore et la faune, l’agriculture, les déchets… avec la mise en place de toute une panoplie de mesures pour atténuer le passage des trains et intégrer le tracé de la ligne dans les paysages : abaissement de la ligne, protections acoustiques, aménagements paysagers, recomposition de parcelles agricoles…
Anne Petit, Responsable du service Environnement à la Direction régionale Bourgogne-Franche-Comté de RFF est le garant de cette démarche environnementale pour l’ensemble de la LGV Rhin-Rhône. « Dix secteurs ont été répertoriés comme zones sensibles devant faire l’objet d’une attention particulière avant, pendant et après les travaux de construction de la LGV. Une fois le tracé retenu, nous avons pu nous consacrer aux mesures de réduction des impacts. Nous avons agi d’abord en faveur du milieu humain pour réduire le bruit et préserver le paysage mais également en faveur du milieu naturel pour préserver la faune, la flore, la forêt, les zones humides en veillant au respect de la loi sur l’eau, des mesures issues du Grenelle de l’environnement, des installations classées…. »
Un véritable management environnemental
Pour atteindre les objectifs qu’il s’est donné, RFF a imposé aux maîtres d’œuvre et aux entreprises du chantier un système de management environnemental. Plus de vingt-cinq personnes ont été constamment mobilisées pour le suivi environnemental des travaux, avec la désignation d’un responsable environnement pour chaque lot de travaux.
4,57 millions d’euros de mesures supplémentaires en faveur de l’environnement
Un programme de mesures supplémentaires en faveur de la biodiversité ou de l’écologie du paysage de 4,57 millions d’euros a été consacré au financement d’initiatives portées par des associations, des collectivités, des entreprises ou des particuliers. 71 projets ont d’ores et déjà été financés : restauration de vergers ou pelouses calcaires, de tourbières ou encore l’aménagement de frayères à poissons…
Le 1er bilan carbone® ferroviaire global
Enfin, et pour la première fois, un bilan carbone ferroviaire a été réalisé sur la LGV Rhin-Rhône Branche Est, en partenariat avec la SNCF et l’ADEME. Ce bilan prend en compte les émissions de gaz à effet de serre issues des phases de conception, de réalisation et d’exploitation de la nouvelle infrastructure mais aussi des deux nouvelles gares (Besançon – Franche-Comté TGV et Belfort – Montbéliard TGV), de 30 rames TGV supplémentaires ou encore des installations de maintenance. Les résultats montrent que l’empreinte carbone du projet devient nulle dès sa 12ème année d’exploitation, pour une infrastructure construite pour 100 ans.
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