L’avionneur a relativisé les problèmes rencontrés. « Il s’agit là de la vie ordinaire d’un programme aéronautique et le délai de huit mois envisagé pour les compagnies prouve à quel point ce sujet ne relève pas d’une question de sécurité aérienne », a-t-il déclaré.
L’Agence européenne de sécurité aérienne (AESA) prépare une consigne pour échanger 6 rivets en aluminium contre des rivets plus résistants en titane sur le nez des A380, selon le journal économique allemand. Car en cas de choc extrême, comme une brutale dépressurisation, le radôme – la coupole protégeant l’antenne du radar sur le nez de l’appareil – risquerait de se détacher.
L’échange des rivets devrait être fait dans les huit prochains mois, selon la consigne en préparation de l’AESA. Il faut compter environ trois heures et demi pour changer ces pièces, a déclaré un porte-parole d’Airbus au FTD. Début février l’AESA avait annoncé que l’ensemble des 67 Airbus A380 en service dans le monde devaient être inspectés en raison de fissures apparues dans la voilure de certains d’entre eux. Fin 2010 c’était les réacteurs Rolls-Royce équipant certains A380 qui avaient dû être révisés en urgence, après l’explosion de l’un d’entre eux en plein vol d’un avion de Qantas.