L’un des freins au développement à grande échelle de la filière éolienne est le caractère intermittent et aléatoire de sa production. Totalement dépendante des conditions météorologiques, l’intégration de cette production aux systèmes et réseaux électriques est particulièrement délicate.
Aujourd’hui, il existe néanmoins des outils pour prévoir la production éolienne. A la RTE (Réseau de transport d’électricité), l’outil du système électrique français, Préole, intègre les prévisions météorologiques fournies par Météo France toutes les heures et pour chaque heure des trois jours à venir. Ces informations sur les vents sont croisées avec la localisation des parcs éoliens de façon à calculer précisément le volume de production éolienne.
Grâce à cela, les ingénieurs peuvent anticiper les éventuels déséquilibres et notamment prévenir les surcharges en activant la fermeture/ouverture de disjoncteurs dans certains postes électriques pour décharger le surplus d’électricité vers des lignes haute tension moins chargées.
Plus récemment, le projet SafeWind coordonné par le Centre Energétique et Procédés de MINES ParisTech et ARMINES, vient de déboucher sur la création d’une plateforme de développement d’algorithmes destinés à affiner encore ces prévisions en tenant compte des spécificités géographiques locales.
Par Audrey Loubens, journaliste scientifique