L’ISO a publié en août 2018 les premières lignes directrices internationales pour les petits engins spatiaux afin que tous les nouveaux arrivants puissent suivre et respecter des exigences minimales communes pour la fabrication de leurs systèmes.
La nouvelle industrie spatiale, qui s’appuie notamment sur l’utilisation de micro- ou nanosatellites, a ouvert la porte à beaucoup de nouveaux arrivants sur ce secteur particulier. Les experts du secteur se sont inquiétés de voir des engins dont la fabrication, l’exploitation ou la récupération ne soient pas assurées dans des conditions d’exigences minimales que les acteurs historiques se sont fixés pour préserver la sécurité des autres occupants de l’espace. Il faut dire que le nombre de lancements d’engins spatiaux n’a jamais été aussi grand. Et cela va encore augmenter. Un rapport de la société SpaceWorks souligne ainsi une augmentation de 205 % du nombre de nanosatellites lancés entre 2017 et 2016. Une tendance qui devrait perdurer encore plusieurs années au vu des constructions en cours ou prévues. On estime ainsi que 2600 petits engins spatiaux devraient être lancés dans les cinq prochaines années.
Un cadre pour les petits développeurs
Pour l’ISO, ce document n’est pas un frein à l’entrée sur le marché de nouveaux opérateurs mais plutôt une aide pour être plus conformes aussi aux exigences des grandes entreprises du secteur ou des agences gouvernementale avec lesquelles ils travailleront peut-être. En effet, la fabrication de ce type d’engins implique le respect de certaines normes ou réglementations que certains nouveaux arrivants ignorent peut-être. Grâce à ISO/TS 20991, Systèmes spatiaux – Exigences relatives aux petits engins spatiaux, ils peuvent connaître les attendus minimaux pour les différentes étapes du cycle de vie des systèmes des petits engins spatiaux, et ce qu’elle que soit leurs missions. Ces lignes directrices servent notamment à mieux assurer la sécurité et la mitigation des débris spatiaux. Elle aborde tant les phases de conception, de lancement, de déploiement et d’exploitation que celle du retrait de service et se réfèrent aux normes déjà existantes.
Par Sophie Hoguin
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