Deux attitudes sont nécessaires à la réussite professionnelle dans notre pays : la combativité et l’audace. C’est ce qu’indique une étude du Who’s who (2e semestre 2010 auprès de 2 067 personnalités)...
Lorsqu’elles se développent au sein de l’entreprise, ces deux attitudes conduisent à son succès. Comment savoir si votre entreprise encourage le volontarisme, la prise de risques, l’innovation, l’intuition ou ; au contraire, si elle fomente la peur, le découragement, la morosité ?
L’OCI©, (inventaire de la culture organisationnelle), développé par l’université de Chicago, est l’outil de diagnostic organisationnel le plus utilisé dans le monde. Il fournit une image de la culture opérationnelle d’une organisation en termes de comportements que les membres croient devoir développer pour satisfaire les exigences de leurs entreprises. Ces normes comportementales sont représentées sur le Circumplex © (voir illustration ci-dessous).
Culture Passive
Ce type de culture encourage des normes comportementales (approbation, conventionnalisme, dépendance et évitement) donnant la priorité à la personne et motivées par le besoin de sécurité. Cette culture montre de fortes tendances vers la conformité et le conservatisme. Les employés estiment qu’ils doivent « suivre le mouvement » afin de s’adapter et qu’ils doivent éviter d’exprimer des opinions contraires à celles de leur hiérarchie. Puisque les erreurs sont habituellement punies, les collaborateurs dans ces cultures évitent la responsabilité et prennent rarement des risques. Ce type de culture se développe « naturellement » dans les organisations fortement bureaucratisées, certains services publics, certaines entreprises jouissant d’un monopole…
Culture Agressive
Opposition, pouvoir, compétition, perfectionnisme : ces comportements donnent essentiellement la priorité aux tâches sur les personnes. La concurrence et la confrontation caractérisent ce modèle culturel. Le surpassement de ses pairs y semble encouragé et empêche généralement le travail d’équipe. Il est commun que les employés se critiquent les uns et les autres et qu’ils se fixent des objectifs individuels qui sont souvent peu réalistes. Si vous travaillez dans une « boîte » d’ingénieurs vous reconnaîtrez probablement cette culture.
Culture constructive
La recherche du résultat efficace (accomplissement), le développement individuel (réalisation de soi), l’ouverture aux autres (humanisme) et le travail d’équipe (affiliation) sont encouragés dans ce type de culture. Les employés sont généralement encouragés à être créatifs et à faire bon accueil à la responsabilité, qui favorise en retour un sens de l’appropriation parmi les collaborateurs et conduit à de grands niveaux d’engagement, de fidélité et de résultats. Ce type de culture est presque universellement décrit comme la culture idéale de tout système humain.
Comme on peut l’imaginer, les entreprises qui favorisent une culture constructive auront plus de facilité à encourager ces deux ingrédients de la réussite que sont la combativité et l’audace. Les autres cultures (passives ou agressives), parce qu’elles entretiennent un sentiment ambiant d’insécurité, découragent l’initiative, la prise de risque, la confiance en soi… Qu’ils soient constructifs ou défensifs, les comportements sont encouragés par l’ensemble des acteurs de l’entreprise. Certaines entreprises jouent donc – le plus souvent sans le savoir et avec zèle – contre leur camp. Elles peuvent aujourd’hui changer cela.
Par Dino Ragazzo
MANAGER D’ELITE
Manager d’Elite est un ouvrage écrit par Dino Ragazzo. Consultant expert en développement organisationnel, l’auteur développe à travers l’approche Gestalt, l’intérêt pour les managers d’aujourd’hui de se positionner avant tout sur le plan des sciences sociales existentielles plutôt qu’à chercher à modéliser les modèles traditionnels de la science objective.
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