L’association européenne Going Electric publie cette semaine une étude détaillant tous les avantages des véhicules électriques. Au-delà des économies d’énergie et d’une baisse des émissions de CO2, cette étude prône la mise en place d’un marché de masse du véhicule électrique. Explications.
Dans quelques semaines, au mois de juin, la Commission européenne communiquera sur l’avenir des véhicules électriques, pour établir les actions possibles de développement pour ce type de véhicule. Devançant les débats à venir, l’association européenne Going Electric publie les résultats d’une étude qui valide le choix de l’électrique. La création d’un marché de masse du véhicule électrique est même avancée. Dans cette étude, intitulée « La consommation d’énergie, les émissions de CO2 et autres considérations liées aux batteries des véhicules électriques », Going Electric liste les avantages du développement du transport électrique, et propose des mesures, au niveau européen, pour favoriser au mieux ce développement.Ainsi, la généralisation des voitures électriques, et la prise en compte du mix de production électrique européen, permettraient de générer presque deux fois moins de CO2 que les voitures à carburant fossile. De plus, la consommation d’énergie serait drastiquement revue à la baisse, toujours selon l’étude.
Pas de problème d’infrastructures
A travers des simulations, l’association se montre optimiste en ce qui concerne le parc électrique. Ainsi, un développement en masse de ce marché n’impliquerait pas une augmentation substantielle des infrastructures électriques, si on considère l’électrique comme représentant un quart du parc automobile. Côté consommation de pétrole, l’étude accouche de résultats tout à fait étonnants. En effet, l’utilisation systématique des véhicules électriques pour les déplacements de courte durée, dans le monde entier, réduirait la consommation de pétrole d’environ 20 %. Autres effets bénéfiques : la pollution urbaine diminuerait légèrement, la pollution sonore serait quasiment nulle, et les problèmes de circulation et de stationnement s’atténueraient. Trois autres préconisations faites par Going Electric visent à favoriser la mise en place d’un marché de masse des véhicules électriques. La principale vise à faire en sorte que l’UE rattrape son retard sur les Etats-Unis et la Chine. Il faut savoir que les producteurs de batteries américains, les constructeurs automobiles et les consommateurs reçoivent des subventions gouvernementales. En Chine, les fabricants ont un fort avantage concurrentiel en termes de coût. Il faudrait donc, au niveau européen, adopter au plus vite des mesures incitatives pour les constructeurs, mais aussi pour les consommateurs et les villes.
La nécessité d’agir auprès des constructeurs, des consommateurs et des villes
Dans le détail, l’aide aux constructeurs automobiles se résumerait à subventionner les recherches en matière de batterie pour développer de nouvelles technologies plus efficaces. Des investissements dans les capacités de production de masse des véhicules et de leurs composants seraient également nécessaires.Au niveau des efforts à faire pour aider les villes, l’association Going Electric préconise deux types d’actions. D’abord, l’aide à la mise en place de structures de charge dans des espaces publics faciliterait l’utilisation des véhicules électriques de manière massive. Ensuite, l’instauration de mesures incitatives, comme par exemple l’autorisation d’utiliser les voies de bus ou la gratuité des places de parking, irait dans le bon sens. Pour les consommateurs, l’enjeu est simple. Il faut que les prix d’achat des véhicules électriques soit en concurrence directe avec celui des véhicules à essence. Comme ce n’est pas pour l’instant le cas, Going Electric préconise la mise en place de subventions spécifiques qui permettraient au consommateur de se tourner vers l’électrique plus facilement.
Une feuille de route pour la Commission européenne ?
L’étude menée par Going Electric a permis de faire émerger d’autres voies d’action pour favoriser le développement des véhicules électriques, voies qui pourraient d’ailleurs être mises en place, puis supprimées une fois les véhicules produits en masse et devenus compétitifs. Ainsi, réductions d’impôts, TVA réduite, exonération des taxes d’enregistrement ou encore incitations financières pour l’échange entre un véhicule conventionnel et un véhicule électrique apparaissent comme autant de pistes à creuser. Il reste maintenant à voir si la Commission européenne tiendra compte de ces préconisations, qui accélèreraient de façon substantielle l’installation sur le marché des véhicules électriques.
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