Pour assurer la sécurité du nucléaire, "il faut programmer la construction d'une nouvelle génération de réacteurs, qui prendront la place des anciennes centrales lorsque celles-ci ne pourront plus être rénovées", a déclaré mardi la ministre de l'Ecologie et de l'Energie, Ségolène Royal.
« Dans la construction d’une économie décarbonée, le nucléaire est un atout évident » et « il faut penser la demande nucléaire de manière intelligente dans un contexte de mix énergétique », a estimé la ministre dans une interview au magazine spécialisé Usine Nouvelle.
EDF « doit être capable de vendre à la Pologne du nucléaire mais aussi du renouvelable », a ajouté Mme Royal tout en soulignant la nécessité de « sortir du +tout nucléaire+ » et d’accélérer « la montée en puissance des énergies renouvelables ».
Le projet de loi sur la transition énergétique porté par Mme Royal et en cours d’examen au Parlement prévoit une réduction de la part du nucléaire dans la consommation finale d’électricité de 50% à horizon 2025 contre 75% aujourd’hui.
Pendant la primaire socialiste en 2011, Mme Royal avait exprimé le souhait de ramener le nucléaire « à une énergie d’appoint » et s’était prononcée pour une sortie du nucléaire en France à « échéance de 40 ans maximum ».
Elle avait même promis d’abandonner la construction du futur réacteur EPR à Flamanville et d’en faire un site de recherche sur les techniques de démantèlement et les énergies renouvelables.
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