Ce laboratoire avait déjà fait parlé de lui en 2015 en présentant une rose qui absorbait un polymère conducteur en solution et créait dans sa tige des fils conducteurs sous forme de gel dans le réseau de canaux du xylème. En ajoutant, deux électrodes cela formait un transistor. Un des chercheurs du groupe, Roger Grabielsson, a travaillé sur le polymère utilisé. Et cette fois, l’oligomère fourni à la plante polymérise sous la forme de fils conducteurs non seulement dans la tige mais aussi dans les feuilles et les pétales. Le réseau ainsi formé peut s’apparenter à la structure d’un supercondensateur.
Des centaines de charges sans perte
Les chercheurs ont donc mesuré cette capacité de stockage d’énergie entre deux canaux de xylèmes polymérisés qui font office d’électrodes, le tissu de la plante entre les canaux faisant office d’électrolyte séparateur. La rose a pu être chargée et déchargée des centaines de fois sans perte de performance. Et les auteurs insistent sur le fait que les performances sont plutôt bonnes, avec une conductivité jusqu’à 10S/cm et une capacité spécifique de l’ordre de 20F/g. Cette recherche a fait l’objet d’un article dans PNAS et laisse entrevoir de nombreuses applications pour des systèmes énergétiques autonomes, mais attention, les recherches n’en sont qu’au début. En parallèle, les chercheurs étudient aussi l’utilisation de matériel organique (extraction de cellules végétales ou de composés produits par les plantes) pour créer des piles à combustibles par exemple.
Sophie Hoguin
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