« Je fais sur le photovoltaïque ce que j’ai fait pour l’éolien en mer, c’est-à-dire de lancer de gros appels d’offres pour donner de la visibilité à l’industrie et se donner les moyens d’installer une telle filière en France et y développer l’emploi » , a indiqué la ministre à l’AFP.
« Pour les entreprises du photovoltaïque, cela fait deux ans et demi que le système change tous les six mois », a reconnu NKM.
« Là, le système ne change plus et on donne de la visibilité pour les années qui viennent », a-t-elle ajouté, en réponse aux nombreuses critiques sur le manque de cohérence de la politique gouvernementale en la matière.
Un premier appel d’offre portant sur 120 mégawatts-crête (MWc, unité utilisée dans le secteur solaire) sera publié le 1er août. Il sera suivi de six projets de 30 MWc chacun, à raison d’un par trimestre.
Les appels d’offres des autres projets sont prévus en septembre après publication au journal officiel de l’Union européenne fin juillet et l’avis de la commission de régulation de l’énergie (CRE) début septembre.
L’ensemble des projets pour 450 MWc représentent, selon la ministre, le regroupement de deux ans et demi de capacité lancé en une seule fois.
« Comme pour l’éolien off shore, les candidats seront sélectionnés en mars ou avril 2012, c’est-à-dire avant l’élection présidentielle, ce qui est un gage de crédibilité vis-à-vis des industriels qui ne se diront pas que cette élection peut tout remettre en cause », a-t-elle souligné.
Sur ces 450 MWc, il y aura quatre lots de centrales au sol « extrêmement innovantes », selon la ministre : des centrales thermodynamiques (37,5 MW), des centrales solaires à concentration (50 MW), des centrales solaires avec suivi de la course du soleil (100 MW) et des centrales pour les zones non interconnectées comme en Corse ou dans les territoires d’outre-mer (50 MW).
Dans les critères pour l’appel d’offres, il y aura l’obligation de démantèlement à terme de la centrale au sol et le recyclage des panneaux.
(Source : AFP)