« Je reconnais l’importance de la décision que nous prenons mais il est temps de commencer la prochaine étape stratégique pour Philips », a indiqué le directeur exécutif du groupe, Frans van Houten, dans un communiqué.
« Nous préparons Philips pour le siècle à venir », a-t-il fait valoir lors d’une conférence téléphonique avec des journalistes.
« Donner de l’indépendance à nos activités d’Éclairage va leur permettre d’augmenter leur position globale et de s’aventurer dans des opportunités de marchés adjacentes », a-t-il poursuivi.
Les deux sociétés garderont le nom de Philips ainsi qu’un siège social aux Pays-Bas, a affirmé M. van Houten.
Les branches santé et Lifestyle (qui regroupe des objets destinés aux consommateurs, comme des ustensiles de cuisine ou des brosses à dents électriques) seront combinées dans une nouvelle structure nommée « HealthTech ».
Celle-ci a cumulé des ventes de 15 milliards d’euros en 2013 tandis que les activités Éclairage avait récolté quelque 7 milliards d’euros.
Pour cette dernière branche, Philips considère « des structures de propriété alternatives avec un accès direct aux marchés de capitaux », a-t-il indiqué sans plus de précisions. Davantage d’informations seront dévoilées au cours de l’année 2015.
Ces mesures devraient permettre au groupe d’économiser 100 millions d’euros en 2015 et 200 millions en 2016. Le groupe devra néanmoins prendre à sa charge 50 millions d’euros de coûts de restructuration estimés jusqu’en 2016.
Philips, qui emploie quelque 112.000 personnes, a longtemps été spécialisé dans la production de téléviseurs et de petit électroménager. Mais depuis une dizaine d’années, le groupe a développé la production de matériel médical, comme des scanners à résonance magnétique, et des systèmes d’éclairage.
Il se concentre depuis des années sur ces marchés à hautes marges moins vulnérables à la compétition venant des économies émergentes.
Philips avait vendu sa branche divertissement (chaînes hi-fi et lecteurs DVD, notamment) en avril à l’américain Gibson Brands après avoir vendu en 2012 sa branche téléviseurs, alors en difficulté.
Le groupe avait déjà annoncé fin juin vouloir regrouper certaines de ces activités d’éclairages, notamment pour les voitures ou les téléphones mobiles, dans une société autonome.
Il a d’ailleurs abandonné en 2013 le qualificatif d' »Electronics » lié à son nom, afin de marquer son changement de stratégie.
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