L’Equateur a annoncé renoncer à ses engagements de réduction de production de pétrole. Une première faille pour l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) qui ne parvient pas à limiter l’offre mondiale et donc remonter les cours.
D’ordinaire, les membres de l’OPEP s’entendent sur des quotas, et pour certains ne les respectent pas toujours. Cette fois-ci, l’Equateur joue carte sur table et a annoncé cette semaine publiquement par le biais de son ministre de l’Energie, Carlos Perez, que la réduction de 26 000 barils jour (bj) ne pourra être mise en œuvre pour des raisons fiscales. En juin, le pays sud-américain a extrait 527 000 bj.
Surabondance
La décision de l’Equateur n’a pas un grand impact face aux 32,5 millions de barils jour que pèse l’OPEP, mais elle pourrait inciter d’autres pays membres en mal d’argent (Venezuela, Algérie, notamment) à ne pas remplir leurs engagements. Une réflexion liée au faible impact de l’ambitieux accord signé en décembre dernier entre l’Organisation et la Russie visant à donner un signal fort au marché. Il prévoyait une réduction de 1,2 Mb à partir du 1er janvier 2017, grâce notamment à la Russie qui avait accepté de baisser de 600 000 bj ses exportations, soit à elle seule, la moitié de l’effort consenti. Cela a provoqué dans un premier temps une remontée des cours qui n’a pas durée.
Sept mois plus tard, le prix du baril est toujours au même niveau (48$). Pire, l’élection du très pro-hydrocarbures Donald Trump à la présidence des Etats-Unis laisse présager que l’Oncle Sam va tout faire pour maintenir son rang de premier producteur mondial, devant l’Arabie Saoudite et la Russie.
Romain Chicheportiche
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