D’après de nouvelles mesures réalisées par le Lunar Reconnaissance Orbiter (LRO), le plastique serait un bon candidat pour protéger les hommes des radiations cosmiques. Petit rappel. Le rayonnement cosmique est constitué de particules avec plusieurs niveaux d’énergie. Sur Terre, nous sommes protégés par le champ magnétique terrestre de sorte que la pluie de particules qui nous arrive est sans danger. « Le rayonnement cosmique de très basse énergie est dévié par le champs magnétique terrestre. Sauf lors des éruptions solaires qui créent des trous par lesquels s’engouffre le rayonnement cosmique.
On peut alors assister à des aurores boréales. » décrit Thierry Stolarczyk, chercheur au CEA Saclay et auteur du livre « D’où vient le rayonnement cosmique ? », paru aux éditions Le Pommier. Mais une fois dans l’espace, les particules nous traversent et le dépôt d’énergie se fait dans notre corps. Heureusement, le rayonnement cosmique est constitué principalement de protons, des particules qui ont la bonne idée de s’arrêter très vite dans la matière.
Alors que les astronautes peuvent évoluer sereinement dans l’ISS grâce à la protection du champ magnétique terrestre, si l’homme décide de s’aventurer au-delà, sur Mars par exemple, il va lui falloir des équipements capables de le protéger des rayonnements cosmiques s’il ne veut pas se faire irradier.
D’après les travaux menés par des chercheurs de l’University of New Hampshire et du Southwest Research Institute, le plastique pourrait même être plus efficace que l’aluminium. Ces mesures, les premières effectuées en orbite, viennent confirmer d’autres mesures réalisées sur Terre concernant le bénéfice qu’il pourrait y avoir à se servir d’un matériau plastique dans l’espace.
La NASA avait d’ailleurs mis au point le RXF1, un matériau à base de polyéthylène, comme bouclier recouvrant les zones sensibles des vaisseaux spatiaux.
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