5000 résidents. 4000m de profondeur. 20 milliards d’euros.
Des chiffres fous pour un projet tout aussi fou d’une ville construite sous l’eau. A l’origine de cette idée, la société Shimizu assume sa proposition, même si toutes les technologies nécessaires ne sont pas encore au point. Ce spécialiste japonais de la construction estime qu’elles le seront dans une quinzaine d’années, et que sa ville sous-marine sera alors susceptible d’être construite en moins de 5 ans.
Ingénieurs, architectes, océanographes, spécialiste des énergies alternatives, tous ont contribué à l’élaboration d’Ocean Spiral. L’aboutissement de leurs réflexions est une structure constituée de 3 parties. Au sommet, la zone d’habitations est hébergée dans une sphère flottante de 500m de diamètre appelée Blue Garden. Le quartier résidentiel est donc émergé, des hôtels, commerces et bureaux étant eux-aussi à l’intérieur du Blue garden.
La bulle sera fabriquée à partir de résine et l’ensemble de la partie émergée pourra coulisser le long de l’axe central sous le niveau de la mer si besoin, pour se protéger de tempêtes par exemple.
Sous cette bulle, une longue spirale de 15 km de long descend jusqu’au fond de la mer. C’est là que se tiendra la source d’énergie qui permettra d’alimenter toute la ville. Il s’agit d’une usine dédiée à la production de méthane à partir des micro-organismes méthanogènes, capables de convertir le CO2 en méthane. Mais cela ne sera pas la seule source d’énergie. Des centrales électriques sont positionnées le long de l’hélice reliant la surface au fond. Ces dernières produiront du courant grâce à l’énergie thermique des mers, c’est-à-dire en exploitant les différences de températures entre les eaux proches de la surface et les eaux profondes.
Shimizu, en partenariat notamment avec l’Université de Tokyo et l’Agence japonaise pour les Sciences et Technologies maritimes a travaillé 2 ans à définir l’Ocean Spiral. Un projet qui reste pour l’instant du domaine de l’imaginaire, mais qui sait, peut-être qu’un jour l’homme vivra vraiment sous l’eau.
Par Audrey Loubens
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