L'immense potentiel des objets connectés se confirme chaque jour davantage. Voici les dernières tendances !
Le web sémantique consiste à recenser et coordonner des informations présentes sur internet afin de les rendre automatiquement lisibles, à la fois par l’homme et par la machine. Son objectif réel est de permettre aux machines de réaliser les demandes complexes de l’homme sans que celui-ci n’ait à l’aider dans ces tâches en lui donnant une direction.
Né avec le WAP (Wireless Application Protocol), le web mobile est comme son nom l’indique, la faculté d’un téléphone portable à accéder à internet et donc à ses nombreuses applications via les navigateurs conçus à cet effet. Le web mobile s’est très largement développé depuis ses débuts, notamment grâce à l’essor des terminaux mobiles comme les smartphones et de la formule « forfait internet illimité »
Quant au web des objets, il peut se définir comme « un réseau d’objets connectés à internet, équipés de capteurs intelligents qui communiquent entre-eux (Machine To Machine) et éventuellement avec leurs propriétaires »; il se résume brièvement par la capacité des objets du monde physique à interagir avec le web. La mise en relation de ces objets intelligents avec les technologies du web offre à ses utilisateurs des informations précieuses.
Ce que l’on considérait comme la révolution de demain s’appréhende dorénavant comme les prémices d’une nouvelle réalité dont les premiers jalons se mettent en place petit à petit mais dont on sait aussi que le développement sera exponentiel. Ce n’est évidemment pas un hasard si le président François Hollande avait inclus les objets connectés parmi les 34 projets d’avenir pour relancer l’industrialisation et que trois PME françaises (Medissimo, Netatmo et Sen.se) seront récompensées en janvier au CES 2013, le salon annuel consacré au high tech qui a lieu à Las Vegas.
Mais revenons à nos moutons, et parlons de ces tendances émergentes. Dans un futur proche, tous les objets de notre vie quotidienne pourront être connectés au web. On estime ainsi à 80 milliards le nombre d’objets connectés en 2020. Ils serviront de nombreux domaines tels que celui de la santé et du bien-être, celui du travail, celui de la sécurité, tout ce qui concerne les taches ménagères et le milieu urbain… Voici les quatre principales tendances ressenties par Cédric Oeblinger, chargé de projet Digital / Print & Community Manager cher Billiotte & Co :
Les objets collecteurs de données.
Rentre dans cette catégorie tous types d’objets pouvant collecter des informations puis les analyser dans un but défini en amont. En exemple, on peut citer le thermostat connecté inventé par la société Netatmo de Frédéric Potter. Le thermostat décortique les données de température pour un ajustement précis de la puissance du chauffage et permet grâce à son analyse de réaliser des économies d’énergie. La future invention de Rafi Haladjian (connu pour le lapin Nabaztag), pour l’heure mystérieuse, dévoilera lors du salon de Las Vegas « un objet utile pour collecter les données de la vie quotidienne ». Les smartphones et leurs services de géolocalisation utilisent nos données de la même manière. Plus anecdotique maintenant mais très certainement pratique pour les têtes en l’air, il existe un capteur susceptible de vous prévenir lorsque votre plante verte manque d’eau.
Les objets portés sur le corps.
Ils collectent les données et facilitent le quotidien. C’est le cas pour les tee shirt munis de QR-code ou de puces RFID (pour radio frequency identification). Cela peut aller assez loin : les Google Glass, issues du Google X Lab, intègrent caméra, micro, mini-écran, accès internet et pavé tactile. Les objets portés ont souvent un lien avec tout ce qui a trait à la pratique sportive. Le bracelet Nike+FuelBand SE notamment, mesure les mouvement du corps, mesure le poul et permet d’améliorer sa vie active. Dans le même ordre d’idées, le bracelet Fitbit, porté la nuit, enregistre les mouvements du corps de son utilisateur et détermine le nombre d’heures de sommeil et calcul via une équation simple sa qualité. On pourrait également prendre en exemple les chaussures intelligentes. Quoi qu’il en soit les bracelets et autres vêtements de ce genre se multiplient et deviennent les coach particuliers d’aujourd’hui.
Les objets liés à la reconnaissance utilisateur.
Ces objets nécessitent en amont l’authentification de l’utilisateur. Il est possible par exemple d’autoriser ou d’interdire l’accès d’une personne à distance, via la serrure Auguste Smart Lock connectée à un mobile. Dans cette rubrique, on compte donc les poignées de porte, les montres, les lunettes…
Les objets répondant à des besoins quotidiens ou l’application est manifeste.
Le magnet Evian Smart Drop, imaginé par Joshfire et BETC, collé sur le frigo peut détecter les besoins en eau de son détenteur et permet de passer commande en fonction de ce qu’il y a à l’intérieur. Dans un tout autre registre, Google a annoncé le déploiement de ballons dirigeables afin d’apporter des connexions wifi à certains pays d’Afrique.
Les apports et usages des objets connectés sont légions.
Cela se traduit au quotidien par un tas de petites innovations qui se destinent à l’amélioration de la qualité de vie. Forcément, en déléguant les taches aux machines et d’une manière générale en proposant une meilleure gestion du quotidien dans presque tous les domaines, les capteurs nous accordent un gain de productivité et de temps considérable. Mais cela a aussi des répercussions positives en médecine. Les équipements médicaux seront plus que jamais performants. Ils éviteront probablement le 1% d’erreur humaine en plus d’obtenir une anticipation supérieure des risques spécifiques des malades par l’analyse constante de leurs données.
Du coup les objets connectés sont furieusement tendances. Tout le monde s’y intéresse, des géants Apple, Samsung et Nike aux sociétés plus modestes. Sans oublier les hommes politiques. On en parlait plus haut avec les 34 plans d’action à la réindustrialisation de la France. Car les objets connectés pourraient avoir une vertue précieuse : redonner de l’emploi. C’est en tout cas ce que pense Éric Carreel, président de Withings estimant que la fabrication toujours plus importante d’objets connectés s’accompagnera de services associés tels que la livraison de ces objets et pourrait donc créer des emplois en France.
Seul bémol, l’utilisation des objets connectés peut conduire à des dérives entre des mains mal intentionnées. L’accroissement de ces objets pourrait en effet aller de pair avec le risque d’intrusions dans nos vies privées et ouvrir une porte d’accès supplémentaire vers la cybercriminalité.
Par Sébastien Tribot
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