Depuis le lancement de France 2030, le pôle de compétitivité Nuclear Valley se positionne en soutien de ce plan d'investissement qui vise à favoriser le développement de la filière nucléaire en France. Son action porte sur la labellisation de briques technologiques, le soutien aux entreprises du secteur et l'aide à la formation aux métiers du nucléaire.
Plus de 15 ans après sa création, Nuclear Valley poursuit ses missions qui visent à favoriser le développement de solutions innovantes et compétitives pour la filière nucléaire en France. Ce pôle de compétitivité, dont le siège est situé à Chalon-sur-Saône, fédère aujourd’hui près de 450 adhérents (PME, ETI, grands groupes), dont près de la moitié est installée dans les régions Bourgogne-Franche-Comté et Auvergne-Rhône-Alpes. Depuis le lancement de France 2030, il est également en appui de ce plan d’investissement, dont l’objectif est notamment de faire émerger de nouveaux réacteurs nucléaires de petite taille et favoriser la formation aux métiers du nucléaire.
« Sur les quinze dossiers déposés dans le cadre de l’appel à projets « Réacteurs nucléaires innovants » de France 2030, tous les porteurs de projets sont membres de notre association, se réjouit Jean-François Debost, directeur général de Nuclear Valley. Et nous en avons accompagné 11, certains sur la labellisation de leurs briques technologiques, d’autres sur la recherche de fonds propres ou encore la recherche de partenaires industriels. »
À travers son conseil scientifique, composé d’une vingtaine d’experts indépendants, Nuclear Valley a pour mission de labelliser certains projets d’innovation dans le nucléaire. Pour cela, ceux-ci doivent respecter deux conditions : démontrer leur caractère innovant et leur capacité à créer des emplois en France. « Un projet labellisé a ensuite trois fois plus de chances d’obtenir une subvention, révèle Jean-François Debost. Les financeurs publics n’ont pas les compétences techniques pour évaluer tous les projets, et en quelque sorte, ils nous sous-traitent ce service pour lever les risques. »
Une autre mission de Nuclear Valley, qui prend de plus en plus d’ampleur, consiste à aider les entreprises dans la recherche de fonds propres. Pour percevoir des subventions publiques, comme celles attribuées dans le cadre du dispositif France 2030, elles doivent en effet respecter le principe d’un pour un, qui signifie que pour un euro de subvention perçu, l’entreprise doit disposer d’un euro de fonds propre. Nuclear Valley a donc créé un club investisseurs, baptisé Nuc Tech, qui fédère quinze fonds d’investissement, parmi lesquels des fonds souverains, régionaux et bancaires. « Nos entreprises adhérentes ont beaucoup de difficultés à trouver des investisseurs, ajoute Jean-François Debost. Nous les aidons à préparer leurs dossiers, à les entraîner à pitcher leurs projets, puis nous soumettons leurs dossiers à nos quinze investisseurs. Ils sont prêts à investir dans le nucléaire, et ce malgré toutes les contraintes de ce secteur, notamment le fait de devoir faire face à une industrie du temps long et fortement capitalistique. »
Nuclear Valley est membre fondateur de l’Université des métiers du Nucléaire
Ce soutien aux entreprises peut aussi prendre la forme d’un appui aux adhérents dans leur recherche de futurs partenaires industriels ou pour les aider à accroître leur chiffre d’affaires. Pour cela, Nuclear Valley organise régulièrement des rencontres entre tous les acteurs de la filière nucléaire. La dernière en date, baptisée Les rendez-vous Nuclear Valley, a réuni plus de 650 personnes et un peu plus de 300 entreprises lors de sa septième édition en novembre dernier.
Alors que le soutien à la formation aux métiers du nucléaire est le deuxième axe fort porté par France 2030 dans ce secteur, Nuclear Valley intervient dans ce domaine à plusieurs niveaux. Il est membre fondateur de l’Université des métiers du Nucléaire (UMN), une association qui a pour vocation de dynamiser les dispositifs de formation du secteur nucléaire, aux échelles régionale, interrégionale et nationale et d’apporter des réponses aux besoins de recrutement sur des métiers essentiels à la filière.
Dans le cadre du dispositif « Compétences et métiers d’avenir (CMA) » mis en place par France 2030, le pôle de compétitivité intervient également en appui de certains organismes de formation qui ont déposé des dossiers à cet « Appel à manifestation d’intérêt » (AMI) ». « Nous sommes partenaires d’un certain nombre d’initiatives pour attirer les jeunes dans les écoles, complète Jean-François Debost. Par exemple, nous relayons les nouvelles formations proposées pour les faire connaître auprès de notre écosystème d’adhérents. Nous nous rendons aussi dans des écoles et organisons des forums, pour faire entrer les entreprises dans les écoles afin qu’elles présentent leurs activités aux élèves, et certains d’entre eux peuvent décrocher des offres d’emploi ou des stages. L’enjeu de la formation est important, car la filière nucléaire française aura besoin de 100 000 compétences de plus dans les dix années à venir. »
Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE