Agenda

NIWeek 2014 : résumé du Keynote #2

Posté le 6 août 2014
par La rédaction
dans Informatique et Numérique

[En direct de NIWeek 2014]
Mercredi matin avait lieu, à Austin, le deuxième keynote de NIWeek 2014, centré notamment sur l'internet des objets, les systèmes embarqués et la virtualisation des tests en phase pré-industrielle. Résumé de notre journaliste sur place.

Et pour commencer ce second Keynote, autorisons-nous un cocorico, avec une impressionnante présentation par Sébastien Boria et Bernard Duprieu (regarder l’interview de Bernard Duprieu) du projet Usine du futur, développé par Airbus.

L’idée étant de réduire au maximum les tâches manuelles, notamment les tâche pénibles, par l’utilisation de robots, ou encore en utilisant un système de caméra intégrée dans les lunettes de l’opérateur, renvoyant l’image par Wireless vers un outil détectant, par exemple, les trous dans le fuselage, et les communiquant à l’opérateur, qui peut ainsi directement travailler dessus sans avoir à effectuer un repérage préalable. Un concept nommé Inspection intelligente, et basé sur une plate-forme CompactRIO.

 

Ci-dessus : Bernard Duprieu présente le projet « Usine du futur » piloté par Airbu.

 

L’occasion pour National Instruments de rebondir et de présenter le NI System on Module, un outil de la taille d’une carte bleue ayant des fonctionnalités et des capacités semblables à CompactRIO, mais sans le châssis de celui-ci, et donc destiné aux usages nécessitant une miniaturisation poussée à l’extrême.

CompactRIO toujours, avec le CompactRIO performance controller, qui, dans les grandes lignes, consiste en une augmentation de l’espace FPGA couplé avec le nouveau processeur Intel Atom. Plus de puissance donc, pour plus de rapidité, et donc un gain de temps pour l’utilisateur, au point de permettre une synchronisation parfaite entre outils reliés par ce biais.

Applications dans l’énergie

Bravo à l’équipe de National Grid UK, d’abord pour avoir eu le courage d’entrer sur scène avec des chapeaux de cow-boys, et aussi et surtout pour leur exposé.

Leur problème : réussir à connecter l’ensemble des installations du réseau électrique entre elle pour une gestion optimale du flux, et éviter ainsi les black-out sur l’ensemble de la Grande-Bretagne. En gros, adapter l’offre d’électricité à la demande de façon quasi-instantanée, tout en gérant un réseau évolutif, au fur et à mesure que de nouvelles sources d’énergie sont connectées. Grâce à LabVIEW et CompactRIO, ils peuvent contrôler en temps réel l’énergie produite et délivrée à l’échelle de la Grande-Bretagne, les zones et périodes de tension, et ainsi anticiper et empêcher les black-out.

Toujours dans l’énergie, mais pour un usage bien différent, 15MW Wind Turbine Test Facility, qui produit des éoliennes d’une capacité de 8 mégawatts, oui oui, vous avez bien lu (d’un diamètre bien plus large que l’A380, et deux à trois fois plus hautes que Godzilla paraît-il. Rassurez-vous, elles sont placées en mer, et Godzilla n’existe pas), utilise toute une batterie de PXI, LabVIEW et FlexRIO pour simuler les contraintes pesant sur leur éolienne, avant même que la première ne sorte de l’usine. Ils prévoient ainsi déjà le développement d’éoliennes d’une capacité de 15 mégawatts.

Dernière démo d’envergure, et non des moindres celle de la société japonaise Furuno, vainqueur des NI Engineering Impact Awards 2014, qui a utilisé une plate-forme FlexRIO pour développer un radar de taille relativement réduite (80 centimètres de diamètre) capable de détecter des orages à 30 kilomètres à la ronde. Furuno ne compte pas s’arrêter là, puisqu’ils ont pour projets de développer un outil de navigation intégrant les conditions climatiques (une sorte de Google Maps de la météo) ainsi qu’un outil capable de prévoir la formation de nuages. Catherine Laborde a du souci à se faire.

Après la présentation par NI d’un oscilloscope nouvelle génération, sur base software, le keynote s’est achevé sur une présentation du partenariat entre National Instruments et Nokia quant au développement de la 5G, et par un discours de Jeff Kodosky, le « père » de LabVIEW, sur l’intérêt toujours croissant d’un tel outil permettant de designer les logiciels d’application industrielle.

 

Ci-dessusJeff Kodosky, le « père » de LabVIEW

 

Pour tout savoir sur NIWEEK 2014

Par Bruno Decottignies