Dans «L'Emission politique» animée par Léa Salamé sur France 2 le 22 novembre 2018, l'ancien Ministre de l'écologie a regretté qu'un accompagnement social «digne de ce nom» soit à ce stade absent du projet gouvernemental.
«Non, aucun regret, mais une tristesse» a soupiré le fondateur de la Fondation pour la Nature et l’Homme (FNH). «Je n’ai pas regretté, d’autant que je crois que cette décision a été comprise et que j’ai le sentiment qu’elle a provoqué une forme de sursaut. J’ai vu beaucoup d’initiatives, des gens dire, on est là, on va prendre le relais. Et puis il y a un certain nombre de messages qui sont sortis de ma bouche, en disant il faut acter que le problème c’est le modèle dominant».
Pour Nicolas Hulot c’est le modèle capitaliste, sans aucun scrupule sur le plan environnemental et social, qui est la source de la crise actuelle et qui s’aggrave d’année en année. Ce modèle business-centré exploite les ressources naturelles comme il exploite les êtres humains, notamment avec des contrats de travail de plus en plus précaires. Les conséquences sont graves, comme le montre le conflit des gilets jaunes avec ses 2 morts, sa dizaine de blessés graves et ses plusieurs centaines de blessés. Et ce n’est pas fini. Un dialogue de sourds a émergé durant l’émission entre Nicolas Hulot et un « gilet jaune ». «Allons-y comme cela, on va aller tous dans le mur, moi je vous le dis» a souligné avec grande lucidité l’écologiste. «Moi cela ne me fait pas rire, je n’ai pas l’humeur à rire».
«Je me suis battu, et notamment les semaines qui ont précédé mon départ, pour qu’on change complètement d’échelle dans l’accompagnement social de la transition énergétique et écologique, avec des propositions concrètes» a ajouté Nicolas Hulot, soulignant avoir milité en faveur d’un accompagnement social «digne de ce nom».
Réagissez à cet article
Vous avez déjà un compte ? Connectez-vous et retrouvez plus tard tous vos commentaires dans votre espace personnel.
Inscrivez-vous !
Vous n'avez pas encore de compte ?
CRÉER UN COMPTE