Plusieurs grandes compagnies japonaises s’essayent au Crowdsourcing
Plusieurs grandes compagnies japonaises commencent à s’intéresser au Crowdsourcing comme nouveau moyen de sous-traitance à moindre coût.
Le Crowsourcing, ou « externalisation distribuée à grande échelle », consiste à mettre en contact des individus avec les entreprises cherchant à sous-traiter des projets. Le marché du Crowdsourcing au Japon est en très forte croissance. A titre d’exemple, la compagnie Panasonic va sous-traiter, dans le courant du mois d’août 2013, des designs d’étuis d’ordinateurs portables et d’appareils photos via le géant japonais du Crowdsourcing : Lancers. Panasonic prévoit de sélectionner plusieurs designs d’étuis, de 50 à 100 pour chaque type et de les commercialiser en Septembre 2013. La compagnie rémunérera les candidats dont les designs auront été utilisés à hauteur de 10,000 à 20,000 Yen (soit entre 80 et 160 euro) par design. La compagnie Lancers touchera de son côté 20% de commission pour effectuer l’intermédiaire entre l’entreprise et les participants. Panasonic espère collecter de nombreux designs et idées dans une courte période de temps (entre 500 et 600 propositions en une semaine) et ceci pour un tiers du coût normal de sous-traitance.
Au printemps 2013, la compagnie Sony avait sollicité la compagnie CrowdWorks dans le cadre d’un projet visant à améliorer la reconnaissance vocale des appareils photos numériques.Des dizaines de participants ont enrichi la base d’apprentissage de commandes grâce à des enregistrements vocaux (pour une rémunération de 8 euros).
Plusieurs compagnies, comme Rakuten, s’intéressent de plus en plus à la traduction par Crowdsourcing. L’entreprise Gengo, qui regroupe 9,000 traducteurs enregistrés sur son site web, a enregistré un nombre record pour l’année 2013 de demandes de traduction de manuels d’utilisation ou de contenus de réseaux sociaux.
L’utilisation du Crowdsourcing par les grandes compagnies augmente le nombre de projets rémunérés qui sont de plus en plus diversifiés, allant de la simple entrée de données au développement d’applications mobiles et de sites web et à la traduction. Ces initiatives de compagnies japonaises montrent l’implication du Japon dans le développement de l’Internet du futur.
1,6 million d’euros pour la recherche sur l’intelligence artificielle
Le Ministère fédéral de l’enseignement et de la recherche (BMBF) a débloqué 1,6 million d’euros sur trois ans pour un nouveau projet dans le domaine des systèmes cyber-physiques (systèmes électroniques intégrés à des appareils, qui peuvent être combinés et qui communiquent entre eux). Le projet, baptisé « SPECifIC », est mené par le Centre allemand de recherche sur l’intelligence artificielle de Brême (DFKI).
L’étude s’intéresse aux appareils du quotidien recelant des composants électroniques à un niveau de plus en plus complexe : téléphones portables, transports, domotique. « Nous avons pour objectif d’augmenter les exigences de qualité et de sécurité de ces systèmes, par le développement de nouveaux flots de conception [1], de nouvelles méthodes et techniques », explique Rolf Drechsler, directeur de recherche au DFKI. Le projet permettra également d’accroître la sécurité des systèmes d’information.
Les chercheurs s’intéressent particulièrement à l’industrie des puces. Le nouveau flot de conception pourrait, notamment à l’aide d’outils logiciels, réduire le temps et le coût de développement des puces.
Le smartphone, par l’ensemble des fonctionnalités assurées par un même dispositif et sa complexité croissante, est l’exemple type de l’application potentielle du projet. Lorsque l’un des composants électroniques est défaillant lors de la conception, la recherche du problème est fastidieuse. De nombreuses corrections sont alors effectuées dans le processus global, sans cerner complètement l’origine du problème. Un nouveau flot de conception permettrait une correction à la racine et un test de la cohérence des circuits dans un système embarqué avant leurs mises en oeuvre.
Le changement du niveau de spécification n’est qu’une partie du projet. La seconde porte sur une gestion intégrée des modifications, ainsi qu’une correction automatique d’erreurs dans le processus de conception. Enfin, la dernière section du projet vise à inclure une spécification du système de langage naturel au début de la conception. Il s’agit de la traduction cohérente des exigences du système en langage informatique.
NTT Data et Oracle s’associent pour effectuer de l’analyse de Tweets
NTT Data et Oracle vont s’associer à partir d’octobre 2013 pour effectuer de l’analyse de données sur Twitter. Cette initiative fait suite à une augmentation attendue des demandes de services pour l’analyse des données de microblogging [1], incluant les données postées sur Twitter. En effet, les commerçants cherchent de plus en plus à augmenter leurs activités de marketing et les industriels essayent de mieux gérer la qualité de leurs produits.
NTT Data possède un contrat d’exclusivité avec Twitter pour l’utilisation et la revente de tous les tweets [2] postés en japonais depuis le Japon. Oracle est le leader mondial des logiciels de gestions de données pour les entreprises. Les deux compagnies vont conjointement développer un logiciel d’analyse de tweets et l’incorporer à leurs offres de gestion de données proposée aux entreprises. Les deux compagnies espèrent vendre ce service à une cinquantaine de clients en 3 ans, pour 20 million de yen chacun (soit un peu plus de 150 000 euros).
NTT Data devrait demander à Twitter une révision précoce de son contrat afin de pouvoir également traiter les tweets postés dans toutes les langues, ceci afin d’offrir ce service dans d’autres pays.