Le Japon encourage la recherche sur les techniques de surveillance de la nouvelle génération
Plusieurs projets sont actuellement en cours dans plusieurs universités japonaises dans le but de développer de nouvelles technologies d’identification de personnes utilisant les habitudes des personnes ou leurs comportements inconscients difficiles à imiter. L’objectif de ces universités est de commercialiser ces technologies pour l’année 2020.
Les méthodes conventionnelles d’identification de personnes utilisant les empreintes digitales ou l’image du visage pour contrer les tentatives d’usurpation d’identité sont, selon de nombreux experts, toujours vulnérables et de plus en plus facilement contrées.
Une équipe de l’Université de Nagoya, dirigée par le Professeur Yuji Watanabe, travaille sur un logiciel capable d’identifier un individu à partir de ses mouvements et de la vitesse avec laquelle ses doigts contrôlent son smartphone. Le logiciel a aussi pour objectif de collecter des informations sur les habitudes d’un utilisateur touchant un téléphone pour la première fois. D’après l’équipe de chercheurs, le logiciel a une précision supérieure à 93%. L’université espère débuter le développement du logiciel avec des entreprises dans les années à venir.
A l’Université de Kagoshima, une équipe de chercheurs dirigée par le Professeur Mutsumi Watanabe, développe un système d’identification basé sur l’écriture dans le vide d’un utilisateur. L’écriture dans le vide est selon eux très distincte d’un utilisateur à l’autre. Cette technologie devrait être utilisée aux portiques de sécurité des écoles et des bureaux.
Une équipe dirigée par le Professeur Yoshinobu Kajikawa de l’Université du Kansai étudie actuellement une méthode d’authentification basée sur le mouvement des lèvres des personnes. Leurs résultats de vérification d’identité atteignent une précision de 94%.
Un système de reconnaissance de la démarche, développé par le Professeur Yasushi Yagi de l’Université d’Osaka, va bientôt être mis à l’essai pour détecter les individus au comportement suspect à l’aide de caméras de surveillance.
Le marché de l’authentification biométrique devrait augmenter de 50% pour l’année fiscale 2014 par rapport à 2010 et atteindre 39 milliards de Yen (275 millions d’euros) selon le Yano Research Institute. Cet élan de recherche est fortement encouragé par le renforcement de la sécurité à Tokyo pour les Jeux Olympiques de 2020.
Source : bulletins-electroniques
La révolution du numérique également présente dans les cosmétiques de L’Oréal
Le Centre de Calcul Recherche et Technologie (CCRT) du CEA célèbre ses dix ans. « Enfant du programme Simulation de la Direction des Applications Militaires (DAM) du CEA », comme le rappelle Pierre Leca, chef du Département des sciences de la simulation et de l’information du CEA DAM-Ile-de-France, il a été créé pour répondre aux besoins du CEA en termes de simulation numérique mais aussi rendre celle-ci accessible à des industriels dans le cadre de partenariats. « La simulation numérique est aujourd’hui un facteur de compétitivité des entreprises et un des moteurs de l’innovation industrielle en particulier », souligne Christine Ménaché, responsable du CCRT. Rien d’étonnant dans ces conditions que ce centre ait noué une dizaine de partenariats industriels depuis 2003, qui plus est dans des secteurs relativement variés. Leader mondial du secteur des cosmétiques, le groupe L’Oréal est l’un de ces partenaires.
« Le challenge de nos équipes de recherche est de pouvoir présenter à nos consommateurs et consommatrices des produits toujours plus performants », explique Bernard Querleux, Directeur de recherche au sein de L’Oréal Recherche et Innovation. Et celui-ci de rappeler qu’à l’origine, l’innovation au sein de l’entreprise s’est longtemps appuyée sur les moyens de recherche qu’offraient alors la chimie et la physico-chimie. Mais il y a une vingtaine d’années, une révolution majeure s’est produite au sein du groupe avec l’arrivée d’équipes de biologistes. Et c’est une nouvelle révolution, celle du numérique, à laquelle nous assistons aujourd’hui au sein de L’Oréal, révolution qui, selon Jean-Paul Agon, le président du numéro un mondial des cosmétiques, devrait impacter toutes les entités du groupe, et plus particulièrement la recherche. Face à des problèmes de plus en plus complexes, L’Oréal a donc fait le choix ces dernières années d’opter pour le numérique, en devenant partenaire du CCRT, et de voir si, à travers ce nouvel outil, ses équipes de recherche peuvent disposer de méthodes d’évaluation qui soient prédictives. « Le numérique a évidemment un rôle clé en complément des autres approches théoriques ou expérimentales », souligne le représentant de L’Oréal.
Globalement, le métier de L’Oréal est de concevoir et de commercialiser des produits qui vont être étalés en couches très fines sur les cheveux et les peaux du monde entier. Dès lors, on imagine toute la complexité que recèlent ces produits cosmétiques dont le développement nécessite beaucoup de recherches en amont. Prenez les filtres solaires qui doivent absorber un rayonnement ultraviolet à travers une couche mince déposée à la surface de la peau. Comment ne pas penser alors aux peintures furtives déposées sur le revêtement d’un avion pour piéger d’autres types d’ondes électromagnétiques, d’autant plus que ce sont les mêmes équations qui sont utilisées. « C’est la raison pour laquelle nous avons besoin de codes de calcul et, par la même, que nous sommes venus au CCRT », précise-t-il.
Autre exemple d’objectifs que s’est fixé L’Oréal, en partenariat avec l’INRIA, parvenir à modéliser la chevelure afin de pouvoir à terme lancer un premier produit cosmétique entièrement conçu sur ordinateur qui permettra d’obtenir soit des cheveux plus lissant, soit plus coiffant, soit enfin d’aboutir à d’autres effets. D’où la nécessité d’utiliser des codes de calcul extrêmement précis sur des supercalculateurs comme celui du CCRT, sachant que sur une tête, il y a quelque 150.000 cheveux, ce qui suppose de pouvoir prendre en compte un nombre colossal d’éléments. La présence de L’Oréal parmi les partenaires du CCRT apparaît donc comme une évidence, d’autant plus que ce centre garantit la sécurité nécessaire que recherche cet industriel dont la confidentialité des travaux est l’un des points clés dans sa réussite. « Un autre atout du CCRT, c’est l’aide que peuvent nous apporter les équipes qui gravitent dans son périmètre et maîtrisent le calcul intensif », déclare Bernard Querleux.
Source : bulletins-electroniques
Une simulation de l’activité du cerveau humain pendant 1 seconde effectuée sur le supercalculateur « K »
La simulation du cerveau humain la plus exacte jamais réalisée jusqu’ici a été effectuée sur le supercalculateur « K ». La simulation d’une seconde de l’activité de seulement 1% du cerveau humain a demandé 40 minutes de calcul au superordinateur.
Les chercheurs ont utilisé le supercalculateur japonais « K » du RIKEN, actuellement 4ème supercalculateur au monde [2], pour simuler l’activité du cerveau. « K » est composé de 705 024 coeurs et de 1,4 million de giga octets de RAM (mémoire vive). Cette simulation est un projet conjoint entre le RIKEN, l’Okinawa Institute of Science and Technology Graduate University et le Forschungszentrum Jülich, un centre de recherche pluridisciplinaire allemand. La simulation effectuée est la plus large simulation de réseaux de neurones jamais réalisée.
En utilisant l’outil de simulation open-source NEST (Neural Simulation Technology), les chercheurs ont simulé un réseau constitué de 1,73 milliards de cellules nerveuses connectées par 10 400 milliards de synapses. Bien que très large, ce réseau représente seulement 1% du réseau de neurones du cerveau humain. Cette simulation avait pour objectif principal de pousser les limites des technologies de simulation et la puissance de calcul de « K ». Les chercheurs ont ainsi récolté d’importantes données qui vont par la suite les aider à construire de nouveaux outils de simulation. Cela a aussi permis de donner un aperçu aux neuroscientifiques des possibilités offertes par la future génération de supercalculateurs à l’échelle exaflopique.
Source : bulletins-electroniques
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