Quelles sont les dernières actualités du secteur de l'informatique ? Des ordinateurs qui fonctionnent comme le cerveau humain, Un appareil de détection des attaques électromagnétiques, des disques durs boostés au graphène...
Vers des ordinateurs qui fonctionnent comme le cerveau humain ?
Des équipes de chercheurs travaillent sur une future génération d’ordinateurs fonctionnant comme notre cerveau. Il faudra attendre encore plusieurs dizaines d’années avant de voir apparaître des prototypes mais les chercheurs ont déjà développé un neurone artificiel.
Une équipe de chercheurs du Tokyo’s Institute of Industrial Science travaille au développement d’un concept appelé neuro-computer : un ordinateur basé sur le fonctionnement des cellules du cerveau humain. Cette équipe a récemment créé des circuits électriques qui fonctionnent comme des neurones du cerveau et a réussi à simuler les battements du coeur d’une sangsue en connectant deux de ces circuits. Cette simulation ne requière qu’une simple structure de neurones mais ceci n’est que la première étape de l’objectif de l’équipe : créer un ordinateur fonctionnant comme le cerveau et capable d’apprendre par lui-même.
Le cerveau humain d’un adulte est composé d’une centaine de milliards de neurones. Ces neurones traitent la mémoire et les fonctions cognitives en se transmettant des signaux à l’aide de millions de connections. L’équipe de chercheurs a pour objectif de créer des fonctions semblables à celles du cerveau en connectant plusieurs circuits électriques pour former un réseau de neurones. Le professeur Takashi Kohno, qui dirige l’équipe, ajoute que si leurs travaux aboutissent comme ils l’espèrent, cela permettra d’avancer sur la compréhension des mécanismes du cerveau et, ainsi, comprendre les émotions et pouvoir traiter les maladies comme la dépression.
La puce électronique développée mesure 2cm carré et son coeur contient un circuit intégré, créé spécialement par l’équipe, composé de transistors, de capacités et de circuits analogiques. Contrairement aux circuits digitaux traitant les signaux électriques comme des états 0 ou 1, les circuits analogiques traitent les signaux électriques en continu selon leur puissance. L’amplitude du signal de sortie de la puce électronique peut varier en fonction de l’entrée. Ces circuits permettent ainsi un traitement du signal se rapprochant de celui effectué par les neurones dans notre cerveau.
L’équipe planifie de connecter plusieurs de ces circuits pour créer un réseau de neurones artificiels. L’objectif est d’atteindre 100 circuits interconnectés sur une puce de 1cm carré dans les 5 années à venir, puis 100,000 circuits dans 10 ans.
Source : bulletins-electroniques
Un appareil de détection des attaques électromagnétiques
La conférence sur la sécurité du futur qui s’est tenue en septembre 2013 à Berlin [1] a mis en évidence les attaques électromagnétiques comme étant un danger réel pour les entreprises et les institutions publiques. Les victimes sont potentiellement tous les circuits électroniques, qui peuvent être endommagés voire détruits par des champs électromagnétiques intenses. A cette occasion, l’Institut Fraunhofer sur l’analyse des tendances technologiques d’Euskirchen (INT – Rhénanie du Nord-Westphalie) avait présenté un appareil de détection de champs magnétiques.
Présentation du système, constitué de quatre antennes, d’un module de mesure à haute-fréquence et d’un ordinateur
Crédits : Fraunhofer
Les attaques électromagnétiques ont pour conséquence de modifier la tension dans les régulateurs, les commutateurs et les cartes de circuits dans les équipements électroniques, sans que l’on puisse facilement détecter son origine. L’appareil développé par l’Institut Fraunhofer INT permet de mesurer l’intensité, la fréquence et l’orientation des champs magnétiques. Les exigences techniques sont fortes : le détecteur doit mesurer des champs magnétiques intenses à partir d’impulsions très courtes, et ce sans être détruit ou endommagé.
Le dispositif est composé de quatre antennes, chacune couvrant un angle de détection de 90°. Un module à haute-fréquence conditionne le signal pour une mesure et détermine à quel moment l’impulsion électromagnétique a démarré et s’est arrêtée. Un ordinateur situé dans une station de surveillance, relié au module par conducteur optique, caractérise alors le signal. Les informations peuvent alors être utilisées pour mettre rapidement en place des mesures de protection appropriées.
Source : bulletins-electroniques
Vers des disques durs boostés au graphène ?
Le Graphene Research Center (GRC) [1] de la National University of Singapore (NUS) [2] et Fuji Electric (Malaisie) [3] travaillent ensemble sur un projet visant à augmenter la capacité des disques durs grâce au graphène. Le résultat attendu est de pouvoir créer des disques durs plus petits, plus rapides et vieillissant mieux. Le but n’est pas de créer une nouvelle technologie de stockage mais bien d’améliorer les technologies actuellement en application.
Le graphène est une forme cristalline du carbone qui se compose d’une couche unique d’atome. Une des caractéristiques du graphène est sa capacité à être utilisé comme une couche de protection et donc de permettre à la tête de lecture et d’écriture de s’approcher plus près du disque dur. C’est cette innovation qui devrait permettre d’augmenter sensiblement la capacité de stockage de nos disques durs.
Ce projet conjoint est dirigé par le professeur Antonio Castro Neto, le professeur adjoint Barbaros Ozyilmaz du GRC et Mme Laurence Ng Wah de Fuji Electric. Le rôle du GRC au sein de cette collaboration est d’intégrer les couches de graphène à des disques durs classiques grâce à un procédé breveté. De son coté, Fuji Electric évaluera la durabilité et la résistance des disques durs pour une éventuelle commercialisation. Le professeur Castro Neto, directeur du GRC, a déclaré que ce centre de recherche tente d’amener les découvertes scientifiques dans la vie de tous les jours et d’avoir un impact sur l’économie singapourienne. Il a également indiqué « La collaboration avec Fuji Electric ouvrira des portes sur une nouvelle technologie qui pourra avoir des conséquences à long terme sur la science et l’industrie « .
Mr Matsuo Sota de Fuji Electric (Malaisie) a déclaré : « La réduction de l’espace entre la tête de lecture et le disque est l’un des défis les plus importants pour garder plus de 20% d’augmentation annuelle de la capacité de stockage des disques durs « .
Source : bulletins-electroniques
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